CRITIQUE de Resident Evil : une série Netflix à oublier, vite
La plateforme de SVoD a peut-être réussi l’exploit de faire pire que les films avec Milla Jovovich…
La franchise Resident Evil a débuté par d’excellents jeux vidéo développés par Capcom, puis à des titres lorgnant de plus en plus l’action, tandis que la licence était portée au cinéma par Paul W.S. Anderson et Constantin Film. Cinq longs-métrages honteux ou nanardesques selon les avis, fort heureusement, Capcom a accouché des très bons jeux Resident Evil 7: Biohazard et Village ces dernières années. Mais au cinéma, nous avons eu droit à Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City, un film live loin d’être réussi, mais un peu intéressant.
La licence est loin d’être morte, elle est d’ailleurs de retour ce mois-ci sur Netflix avec une série sobrement intitulée Resident Evil, suivant Albert Wesker et ses filles Jade et Billie en 2022, à l’aube d’une apocalypse zombies. En parallèle, nous accompagnons Jade Wesker en 2036, tentant de survivre dans ce nouveau monde sombre et violent et cherchant à détruire Umbrella. Un voyage de huit épisodes dans l’univers de Resident Evil, qui était clairement dispensable.
La série Resident Evil de Netflix est à fuir, que vous soyez fan de la franchise ou non.
Resident Evil aurait pu être une série intéressante si elle ne prenait pas place dans l’univers canonique de la franchise Resident Evil. En voulant raccrocher avec l’univers de Capcom, le scénario se tire des bâtons dans les roues, à défaut de tirer correctement dans la tête des zombies. Ça ne tient pas debout, mais pourtant, les clins d'œil sont nombreux, nous n’allons pas les dévoiler ici, mais des personnages et ennemis cultes de la licence sont présents à l’écran, même s’ils ne sont pas forcément bien respectés. Resident Evil aurait réellement gagné à être une série de zombies indépendante, l’idée du montage alterné entre le passé avec l’origine de l’apocalypse et le futur montrant un monde ravagé fonctionne plutôt bien, ne perdant jamais le spectateur (sauf vers la fin où il devient bien trop nerveux pour faire monter la tension) et le scénario n’est pas avare en suspense, même si les retournements de situation sont encore une fois bien mal amenés pour les fans. La série arbore au passage quelques sujets de société, comme l’homosexualité ou l’immigration, inversée ici avec ironie, mais sans jamais s’arrêter sur le sujet. Mais de manière générale, l’écriture est aux fraises, le scénario de ces huit épisodes ne tient pas debout, les motivations de certains personnages restent confuses et, encore une fois, à force de se rattacher à la licence, la série Resident Evil perd les fans et les spectateurs néophytes à la fois.
Vous l’aurez compris, cette série Resident Evil de Netflix est à fuir, que vous soyez fan de la franchise ou non. La mini-série Resident Evil: Infinite Darkness (un film découpé en quatre épisodes à vrai dire) déjà produite par la plateforme de SVoD avait déjà eu du mal à convaincre, mais ici, il n’y a rien à sauver. Aucune scène forte, aucune séquence marquante, aucun personnage vraiment attachant, Resident Evil est un naufrage, qui n’arrive même pas à être nanardesque, comme l’a été Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City l’année dernière. Pire, il nous fait presque regretter la saga avec Milla Jovovich, des films effroyables, mais finalement un peu drôles... C’est dire la qualité de cette série Netflix qui sera vite oubliée par tout le monde, ou du moins par les courageux qui la regarderont.
Note : 0,5 étoile sur 5
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Rédacteur - Testeur Clint008 |