Il faut creuser pour apprécier

Quelques épisodes sortent quand même du lot, rendant le visionnage un peu moins difficile. Notons Crossfire qui nous offre des gunfights réalistes et une mise en scène digne d’un film d’action, avec deux groupes de soldats s’affrontant pour un enjeu simple, mais clair. Idem pour Mega Man, sorte d’origin story au personnage de Capcom un peu trop expéditive, mais efficace, avec un style visuel en 3D cartoonesque qui colle parfaitement à la licence. Sifu reprend lui aussi l’esthétique du jeu, avec des combats nerveux, mais c’est un peu de la triche : le jeu de Sloclap s’inspirait déjà du cinéma chinois de kung-fu.

L’épisode de Spelunky nous a totalement pris par surprise.

S’il avait été le seul à arborer des visuels aussi sombres et sanglants, l’épisode de Warhammer 40,000 nous aurait sans doute marqués un peu plus. Prenant place après Space Marine 2, nous suivons simplement des Ultramarines contre des hordes d’ennemis, avec une violence parfaitement en adéquation avec la licence et de très bonnes idées de mise en scène. Une fuite en avant quasi muette et très intense, une bonne pioche pour les fans.

L’épisode de Spelunky nous a totalement pris par surprise. C’est un très joli dessin animé, inspiré du style de Fortiche Production (Arcane), qui offre des séquences d’aventure fidèle aux jeux (et donc à Indiana Jones), mais surtout une vraie réflexion sur le genre du rogue-like, avec des questionnements sur la mort et la vie (dans ce sens, oui) et qui dose bien son humour et le ton sérieux. Tout cela en six minutes, une réussite !

L’autre surprise vient de l’épisode dédié à Concord. Oui, le jeu de Sony qui a disparu après deux semaines seulement et son développeur a même fermé ses portes... Eh bien l’épisode qui lui est consacré est pour le moins intéressant, il pose les bases d’un univers de science-fiction, introduit brièvement ses personnages et offre de belles scènes d’action, ainsi que des rebondissements. Un divertissement plutôt efficace, avec des personnages différents du jeu (justifiés par le scénario). Là, pas de design trop clivant, c’est étonnant et un peu dommage de ne pas avoir continué sur la même lancée (foutu pour foutu…). Cela aurait pu être un bon teaser pour introduire le jeu vidéo, si celui-ci n’était pas déjà mort.