PREVIEW de Resident Evil Resistance : Mastermind ou Survivant, tout est une question de survie
Resident Evil Resistance : Nous avons remis les mains sur l’expérience multijoueur au gameplay asymétrique de Capcom, qui ne nous a pas totalement convaincus.
Pendant quelques semaines, Capcom avait teasé le Project Resistance, un jeu d’action multijoueur au gameplay asymétrique dans la veine de Dead by Daylight, mais dans l’univers de Resident Evil. Le titre s’appellera donc Resident Evil Resistance, nous l’avions déjà approché à l’occasion du Tokyo Game Show 2019, mais nous avons pu remettre les mains dessus le temps d’un après-midi afin de mieux en comprendre ses rouages. Et l’expérience nous a un peu laissés dubitatifs.
Resident Evil Resistance nous a un peu laissé un goût amer.
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Resident Evil Resistance est donc un titre opposant un Mastermind à quatre Survivants. Ces derniers doivent débloquer l’ouverture de portes à travers trois zones différentes pour s’échapper, en trouvant des clés, des cartes d’accès ou en détruisant des tubes de verre, tandis que le Mastermind suit tout cela grâce à une multitude de caméras de surveillance, pouvant bloquer les portes, poser des pièges et surtout faire apparaître divers infectés avec un système de cartes. Celles-ci coûtent des points, gagnés simplement en patientant, impossible donc d’invoquer des zombies surpuissants à foison, surtout en début de partie.
Dans la version proposée cette fois par Capcom, quatre Masterminds étaient disponibles : Annette Birkin, Ozwell Spencer, Alex Wesker et Daniel Fabron. Chacun dispose de ses petites spécialités, que ce soit l’empoisonnement ou les pièges au sol, mais surtout, chaque Mastermind peut invoquer un ennemi surpuissant et le contrôler pour souvent renverser le cours de la partie. À l’exception de Spencer, qui se contente de flasher violemment les Survivants, Annette peut ainsi faire apparaître sur la carte son mari William sous la forme G, Daniel contrôle Mr. X et Alex manipule Yateveo, une plante statique vénéneuse qui, lorsqu’elle est bien placée sur chemin des Survivants, peut être redoutable.
Il y a réellement un sentiment de puissance lorsque le joueur incarne le Mastermind, avec ce côté machiavélique de suivre des Survivants perdus dans une carte où les objets essentiels leur sont cachés, mais sont visibles du Mastermind. Pose de pièges, invocation d’ennemis puissants dans des couloirs, contrôle d’un monstre surpuissant, mais également des autres zombies, jouer le rôle du scientifique fou pour mettre à mal les autres joueurs est plaisant, mais parfois frustrant : si les Survivants travaillent en coopération, c’est-à-dire en utilisant leurs capacités et en communiquant, il est bien difficile de gagner une partie en tant que Mastermind, car il suffit d’un seul Survivant sur quatre en vie à la fin pour que ces derniers gagnent, alors même que trois autres joueurs sont quand même éliminés. La stratégie de leur faire perdre du temps semble donc la meilleure, mais il y a quand même le sentiment que le jeu est assez déséquilibré dès que les Survivants ont un petit niveau de jeu.
Enfin, un petit mot sur les deux cartes (sur quatre au total) que nous avons pu découvrir lors de cette session, Casino et Parc abandonné. La première est une salle de jeu avec des machines à sous, des pièces de sécurité et un hangar final assez classique, même si le décor propose des interactions amusantes. La seconde est plus horrifique et colle bien plus à l’esprit de la franchise Resident Evil, voir un Mr. X débarquer derrière un train fantôme cassé reste cohérent, et mine de rien, cela donne une ambiance plus plaisante que le casino, qui manque de sensations.
Nos nouvelles impressions : Peut mieux faire !
Resident Evil Resistance nous a un peu laissé un goût amer, bien qu’il faille le remettre dans son contexte : il s’agit là d’un mode multijoueur accompagnant Resident Evil 3 s’adressant aux fans de la franchise. Mais si incarner le Mastermind est jouissif, la finalité de la plupart des parties est l’échec, à moins de jouer avec des Survivants totalement néophytes et ne communiquant pas entre eux. De leur côté, les quatre joueurs s’amusent à explorer les niveaux pour trouver les objets spéciaux, c’est amusant, mais c’est quand même assez vite redondant. Difficile de juger le titre même en quelques heures, il peut révéler son potentiel au fil des parties en jouant avec ses amis, surtout en mode Broadcast où le Mastermind peut parler avec les Survivants. Mais pour l’instant, nous n’y voyons qu’un mode surfant sur le succès de Dead by Daylight et tentant de prolonger la durée de vie de Resident Evil 3.
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