TEST de Death Stranding : pour l'avenir du monde, reconnectons-nous !
Death Stranding : Sam Porter Bridges a des colis à livrer... Le monde a besoin de lui !
Un voyage dans un monde détruit, mais enchanteur
Death Stranding... Voilà un jeu que beaucoup de joueurs ont attendu. 2015, Kojima Productions annonçait une toute nouvelle aventure, étrange et mystérieuse, mettant en avant un héros ayant les traits de l'acteur Norman Reedus, Sam Porter Bridges. L'univers est macabre, le titre est quelque peu dépaysant, forcément, c'est avec énormément de curiosité que nous nous sommes plongés dans cette production attrayante de prime abord. Alors, avons-nous été charmés ?
Profitez tout simplement du spectacle qui s'offre à vous !
Pour nous en mettre plein les pupilles, l’équipe n'a pas lésiné sur les moyens. Les développeurs ont voyagé un peu partout dans le monde pour s'inspirer de divers lieux afin de les reproduire dans le jeu. Nos amis ont également visité de gros studios de renom pour obtenir quelques astuces, recueillir des conseils, pour concevoir un monde ouvert plaisant à la mirette. La bête ayant été domptée ? Le moteur Decima (le bébé de Guerrilla Games, Horizon: Zero Dawn) qui est domestiqué à la perfection.
Ainsi nous découvrons des paysages somptueux exhibant un aspect photoréaliste à l'image et qui nous laisse sans voix. Les cascades d'eau, les montagnes rocheuses, les plaines enneigées... L'herbe qui bouge au gré du vent, les nuages qui cachent les rayons du soleil, la météo changeante... Il est difficile de dire que Death Stranding est désagréable à l’œil. La flore est omniprésente, mais qu'en est-il de la faune ? Eh bien, le jeu peut paraître maussade, sans vie. En nous baladant en ces lieux majestueux, un certain vide se fait ressentir. Et c'est voulu, le studio veut nous prendre aux tripes en nous faisant comprendre que la mort est reine. Un certain malaise s'installe alors dans notre ventre.
Concernant la modélisation, là aussi, c'est impressionnant. Les différents acteurs sont très bien représentés, les gestuelles et les expressions faciales sont ébouriffantes, chapeau bas les artistes. En outre, si vous possédez une PS4 Pro et une TV adéquate à la maison, Death Stranding a droit à une image étirée en 4K afin d'afficher des textures plus nettes et clinquantes. Les paramètres HDR (disponibles aussi sur une PS4 standard) permettent d'avoir des niveaux de lumière renversants ; nous vous invitons à contempler les nuages en haut d'une falaise, vous n'allez pas en revenir.
Livreur (de pizzas) pour l'humanité
Parlons peu, parlons bien, le gameplay de Death Stranding, cela donne quoi ? Nous nous attendions à une prise en main difficile, mais au final, c'est assez accessible. Courir, sprinter, sauter, grimper, les doigts se baladent sur la manette, tout va bien. Point amusant, le studio utilise toutes les fonctionnalités de la DualShock 4 ; le pavé tactile et les détecteurs de mouvements permettent de visionner la carte des lieux sous différents angles, et la voix du bébé est expulsée par le haut-parleur. Bref, globalement, c'est simple comme bonjour.
Sam Porter Bridges n'est pas un surhomme.
Des véhicules sont présents et sont assez fastidieux à contrôler. La moto est un peu plus souple au niveau des commandes, mais les machines à quatre roues patinent dans tous les sens et n'en font qu'à leur tête ; il nous est déjà arrivé de hurler de rage lorsqu'une camionnette refusait d'obéir. Vraiment dommage pour le coup, car ces transports sont essentiels pour avancer rapidement ; nous devons donc faire avec... En parlant de lourdeur, lors de missions d'infiltration dans des zones peuplées d'ennemis, les affrontements au corps-à-corps sont lassants et rébarbatifs ; avoir des armes en poche est indispensable pour éviter de se prendre la tête. Il est aussi possible de se camoufler dans les hautes herbes, de s'infiltrer en douce, pour surprendre l'adversaire, mais généralement, l'envie de sortir le gros calibre prend le dessus sur le reste afin d'en finir le plus vite possible et passer à autre chose.
La solitude vous gagne et vous n'arrivez pas à progresser ? Sachez que vous n'êtes pas seul ! En découvrant de nouveaux espaces et checkpoints, nous avons accès à des casiers de stockage en ligne nous permettant de récupérer du matériel ; vive le partage ! En plus, la communauté joue ensemble pour créer un nouveau monde plus accessible. En effet, avec des ressources que nous accumulons tout au long de notre périple, nous avons la possibilité de créer des routes, des tours, des bornes électriques de recharge, etc. En somme, nous rebâtissons des lieux perdus. Ici, nous sommes liés avec le monde pour un meilleur lendemain. Sincèrement, l'idée est géniale ! « J'ai eu du mal à passer cette cavité, voilà un pont pour la société virtuelle ». Nous nous sentons utiles et nous avons envie d'apporter notre contribution dès qu'une difficulté se fait ressentir. Encore une fois, c'est génial !
Le futur est entre nos mains !
Le monde est en paix, la vie suit son courant, et puis un beau jour, des explosions ont surgi de nulle part sur toute la Terre. Des évènements étranges et surnaturels apparaissent alors aux quatre coins du globe. Le Death Stranding est la cause de ce nouveau mal qui extermine tout sur son passage. L’extérieur n'est plus sûr, les êtres vivants ne sont plus, l'homme se cache dans des bases et essaye, tant bien que mal, de survivre. Sam Porter Bridges est un transporteur qui aide la populace de son mieux. Il a un don, celui de ressentir les Échoués, mais pas de les détecter. Il va se voir confier une mission, celle de « reconnecter » l’Amérique. Des terminaux isolés doivent être activés, l'aventure peut commencer.
Un bouquet final spectaculaire.
L'histoire est passionnante et est bien écrite, la mise en scène est excellente, dans l'ensemble, dur de décrocher. Il y a des retournements de situations, des surprises, de l'horreur, les émotions sont chamboulées. Comment résumer Death Stranding ? Imaginez un feu d’artifice, lorsqu'il commence, nous admirons les quelques éclats dans le ciel, sans trop nous émoustiller. À un moment, les fusées partent à toute vitesse pour retenir notre attention, puis le tout se termine avec un bouquet final spectaculaire. Ainsi, il faut se forcer un tout petit peu pour apprécier cette production à sa juste valeur.
En plus de la quête principale, il y a des missions secondaires à réaliser, permettant de récupérer des objets pratiques à notre odyssée. Combien de temps pour terminer le titre ? Nous avons mis une cinquantaine d'heures, en achevant plusieurs objectifs et en allant à la rencontre de divers personnages.
La mort n'est que le début de la vie.
Death Stranding est un ascenseur émotionnel qui s'amuse avec notre petit cœur du début jusqu'à la fin. Il y a certaines phases où de l'ennui se fait ressentir, où les missions manquent de piquants... Une envie de tout stopper ? Non, car il y a cette frénésie qui nous pousse à continuer, comme si le joueur était directement lié, connecté, à Sam Porter Bridges. En plus d’être spectateurs de cette tragédie, nous sommes un acteur qui a un rôle important à jouer.
La direction artistique, l'histoire, les personnages et l'univers décalé voilent les imperfections pour laisser place à une œuvre vidéoludique captivante. Une fois achevé, nous avons ce besoin d'y retourner pour découvrir les petits secrets éparpillés à droite, à gauche. Le Death Stranding s'empare de nous, notre corps vibre, le cerveau reste connecté. Nous avons là un incontournable à ne pas louper, sans l'ombre d'un doute.
- Des graphismes époustouflants !
- Une histoire qui retourne le cerveau et qui tient en haleine
- Un doublage français de qualité, merci !
- Des heures et des heures d'exploration
- Le côté « connecté » avec les autres joueurs, une idée de génie !
- Quelques imperfections visuelles
- Quelques missions redondantes
- La conduite des véhicules, un peu lourdingue
- Le début risque d'en fatiguer plus d'un