TEST Goldorak : Le Festin des Loups, une souffrance pour arriver jusqu’au bout…
Il faudra surtout attendre des patchs pour avoir une bonne expérience. Parce que là…
Le Golgoth des bugs
Goldorak, connu sous le nom de UFO Robot Grendizer dans l’Archipel, est une licence qui a su donner des frissons aux enfants des années 70. N’ayons pas peur des mots, cette franchise a été la porte d’entrée à la jap’animation et aux mangas en France, c’est pourquoi toute une génération est attachée à ce vieux robot de métal. Microids continue de surfer sur la nostalgie en obtenant les droits de séries qui ont marqué les esprits et sort une production à l’effigie de ce mécha populaire par chez nous. Son nom ? Goldorak : Le Festin des Loups. Nous avons terminé le jeu et, comme vous l’avez lu dans notre titre, ça a été dur pour d'arriver au bout...
Catastrophique !
Les bugs de collision sont trop nombreux et extrêmement épuisants. Nous avons été piégés dans une colline, un vaisseau, un rocher… Idem pour les adversaires qui sortent de la zone de combat (quand il y en a une), nous empêchant de terminer la mission. Résultat ? Nous relançons le jeu, encore et encore. Et le framerate dans tout cela ? Quand nous sommes dans une zone cloîtrée, Goldorak : Le Festin des Loups tourne dans les 60 fps. Sauf que la plupart du temps, nous traînons des pieds dans des lieux ouverts, et le nombre d’images par seconde fait la tête. Il vascille alors entre 60 et 30 fps, et chute par moments quand des opposants apparaissent.
En fait, nous ne comprenons pas comment c’est possible, surtout avec les plateformes que nous avons aujourd’hui. Un titre aussi fade visuellement et avec un rendu si léger devrait, normalement, ronronner sans aucun problème. Et même avec des textures aussi simplistes, ce Goldorak aurait pu proposer une odyssée sans tracas ennuyeux. Pour excuser la chose, certains diront que c’est un jeu indépendant conçu par des Français, et pourtant de belles expériences existent. Comme ? Tchia, petit monde ouvert également, développé par une dizaine de personnes à Bordeaux. Alors quoi ? Trop compliqué ? Sincèrement, quelques mois supplémentaires de développement n’auraient pas été du luxe pour peaufiner tout cela et amener aux joueurs quelque chose de propre visuellement parlant.
Clavicogyre, Clavicogyre, Clavicogyre !
Dans Goldorak : Le Festin des Loups, nous explorons des zones ouvertes où nous devons réaliser différents objectifs qui déboulent sur un boss final. Les parages sont assez vides et il n’y a presque rien à faire. Pour entrer un peu plus dans les détails, sur notre route, nous trouvons des capsules (donnant des ressources), croissons des ennemis, admirons des panoramas, et achevons des petites missions pour aider la populace de l’envahisseur. Ainsi, nous pouvons sprinter en restant appuyé sur une gâchette, sauter, esquiver et frapper plus ou moins fort. Le gameplay est accessible, le mécha est facilement manipulable.
Rien d’excitant.
Parlons des combats. Ici, il n’y a (presque) pas de challenge, les opposants se ressemblent tout au long de l’aventure et manquent clairement de répondant. Si vous vous faites taper par plusieurs ennemis en même temps, pas de panique, vous aurez ensuite le temps de remonter votre vie et de les achever par la suite. Pour apporter un brin de difficulté, les développeurs ont inclus des « conditions » sur certains colosses. Ainsi, le joueur doit exécuter des commandes précises pour casser une barrière de protection et les mettre à terre une bonne fois pour toutes. En outre et comme dit précédemment, nous obtenons des ressources qui permettent d’améliorer Goldorak et de jouir de nouvelles compétences dans un arbre de « talents » adéquat. Bref, rien d’excitant, du classique en soi.
Autre phase qui donne envie de dormir, lorsque nous manions Actarus. Nous pouvons aller dans la base secrète et au ranch du Bouleau Blanc. Pour y faire quoi ? Rien de concret. Juste discuter avec les personnages connus de la franchise. Le souci, c’est d’une lenteur sans nom… « Parler à Argoly », ok, « maintenant, Parler à Procyon », c’est parti, « Parler à Vénusia », et vous continuez à courir, d’un lieu à un autre, tout ça pour du blabla sans mise en scène. L’envie d’hurler était bien présente ! Mais il est où le moment où nous nous divertissons un peu ? Quand nous pilotons le vaisseau d’Alcor. Alors là aussi, nul besoin de se prendre la tête pour arriver au bout du tunnel, mais les séquences de shoot 'em up sont un peu mieux pensées et arriver un brin à distraire. C’est déjà ça...
Pas de quoi remplir la panse avec ce « Festin »
Les joueurs et les fans découvrent une histoire originale, reprenant les grandes lignes de l’aventure d’Actarus, avec quelques clins d’œil au passage. Le récit de Goldorak : Le Festin des Loups n’est pas attrayant et a beaucoup de mal à marquer les esprits. Le début est une bonne idée, mais c’est mal amené et présenté. Nous ne dirons pas quoi exactement, pour ceux qui craqueront, nous vous laissons le plaisir de la découverte, mais encore une fois, il manque un « je-ne-sais-quoi » pour nous faire monter les poils.
Goldorak : Le Festin des Loups est une déception.
Par ailleurs, en combien de temps avons-nous terminé cette production ? En nous promenant un petit peu et en allant vers nos objectifs, en 4-5 heures. Après quoi ? Il est possible de revenir explorer les différentes zones pour débusquer / récupérer toutes les capsules, et achever les quelques missions secondaires. Il y a un petit plus une fois le jeu fini, les bases ennemies fermées que nous croisons sont dorénavant ouvertes. Y a quoi dedans ? Trois vagues d’ennemis à éliminer (quatre pour la dernière), sans réel challenge. Un petit Cornofulgur et fin du game…
Concernant les doublages, Jérémie Bédrune prête sa voix à Actarus, son timbre est plutôt plaisant. Le petit hic, c’est que nous avons l’impression qu’il essaye d’imiter le grand Daniel Gall (comédien d’origine) au lieu d’amener un jeu différent et plus moderne. Résultat ? Nous nous retrouvons avec des intonations qui ont du mal à convaincre. Autre blocage, les comédiens qui lisent leurs dialogues sans conviction et passion. Il y a beaucoup de discussion où les tons sont différents d’un personnage à un autre, au lieu d’avoir une certaine osmose auditive. Vraiment dommage. Plusieurs doublages sont présents, et nous nous sommes dit que le japonais collerait bien avec ce monde purement nippon. Eh bien notez qu’il n’y en a pas, de quoi faire grincer des dents. Au pire, il y a l’anglais, mais comme le dit Louis Pergaud dans La Guerre de Boutons, « foutu pour foutu » autant garder la langue de Molière.
Vous l’aurez donc compris, Goldorak : Le Festin des Loups est une déception, les vrais fans du vieux robot de Go Nagai ne peuvent encenser un tel titre. Pourtant proposer un jeu avec des mondes ouverts, le tout parsemé de missions variées, est vraiment une bonne idée. Mais le gros souci, au-delà des bugs omniprésents, c’est que nous nous ennuyons et nous nous lassons rapidement des divers univers tellement c’est répétitif et barbant. Plus de temps de production, c’est ce qui manque réellement à cet ouvrage vidéoludique pour pousser le concept encore plus loin, et avoir un jeu sans de gros problèmes techniques. Espérons que des patchs corrigent ces couacs visuels. Pour être clair, le « prix » n'en vaut pas la chandelle (une cinquantaine d’euros pour rappel).
- Les phases avec Alcor
- Les musiques, merveilleuses
- Le concept est bon…
- … mais super mal exploité
- Des bugs visuels
- Des bugs audios
- Le bug du saut en arrière, grrrr
- Un manque de challenge
- Répétitif à mort
- Les doublages, sans vie
- Aucune mise en scène pour marquer les esprits
- Les phases avec Actarus, de quoi ronfler
- Les phases de shoot avec Goldorak, une blague
- Pas de doublage japonais, frustrant