Test Switch

TEST Nintendo Switch 2 : la révolution attendra, mais le plaisir est déjà là

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Nous avons passé de longues journées en compagnie de la nouvelle console de Nintendo, une Switch Pro qui a de gros arguments pour convaincre... mais aussi des défauts gênants.

Ça va drifter au pays des merveilles

Passons maintenant à une grosse nouveauté de cette Switch 2 : les Joy-Con 2. Nintendo a abandonné les glissières et opté pour une connectique originale : des aimants. Il suffit de rapprocher le Joy-Con 2 de la console pour qu’il soit attiré, avec un « clac » très plaisant. À l’arrière des manettes, une gâchette permet de les libérer facilement, bien qu’il faille tenir l’écran pour éviter de tout embarquer. C’est quand même bien plus pratique que la glissière et la solidité semble au rendez-vous. Nous avions l’habitude de tenir souvent notre Switch 1 d’une main, en maintenant seulement le Joy-Con droit. Une habitude qui est revenue avec la Switch 2, le Joy-Con 2 ne bronche pas. À voir sur la durée, bien évidemment.

La menace du drift plane déjà.

Ces Joy-Con 2 sont plus grands, la prise en main est meilleure, mais ce n’est pas parfait, surtout lorsque la manette est tenue à l’horizontal. Nous avons droit à des bords supérieurs et inférieurs plus arrondis, c’est plus agréable en mode Portable, les gâchettes ZR/ZL sont plus grandes et le bouton R/L est plus long, facilitant l’utilisation en mode Souris (nous y reviendrons). Nous avons également des boutons SR/SL plus larges, ceux que la Switch 1 étaient ridiculement petits et vraiment pas pratiques. Sur Switch 2, c’est mieux, cela rend les parties multijoueurs moins désagréables, cela fonctionne bien pour des titres purement arcades comme Mario Kart World, mais hors de question de passer des heures dans cette configuration. Ces Joy-Con 2 embarquent également des Vibrations HD 2 (oui, Nintendo veut vraiment nous faire comprendre que tout est mieux et case ce chiffre partout), c'est parfois bluffant tant les vibrations sont précises, avec plusieurs degrés d'intensité sur tout le long de la manette, mais la plupart des jeux tiers n'exploitent pas encore pleinement cette fonctionnalité.

Nous retrouvons les boutons habituels, avec sur le Joy-Con 2 gauche le bouton - (Select) et une touche dédiée aux captures d’écran et vidéo, un joystick plus large avec un revêtement en caoutchouc bien plus agréable au toucher et des flèches directionnelles. Oui, des flèches, toujours pas de croix directionnelle ici, il faudra attendre des accessoires tiers. Sur le Joy-Con 2 droit, nous retrouvons le bouton + (Start), les boutons ABXY, le bouton Home et le bouton GameChat. Oui, Nintendo a dédié un bouton à cette fonctionnalité, qui sera réservée aux abonnés du Online dès 2026, ce n’était pas forcément utile, un onglet très facilement accessible est déjà présent sur le menu principal. Heureusement, le bouton GameChat est situé à côté du bouton Home, l’utilisateur ne risque pas d’appuyer dessus sans le vouloir, même en tenant à la manette à l’horizontal. La taille reste quand même un souci, le bouton - est encore une fois trop difficile d’accès dans le feu de l’action, le doigt tapant sur le joystick avant de l’atteindre.

Grosse nouveauté de ces Joy-Con 2, la présence d’un capteur optique sur la tranche pour utiliser la manette comme une souris d’ordinateur. Nintendo avait promis une utilisation simple, compatible avec la plupart des surfaces, nous avons donc fait le test sur un pantalon cargo noir et… ça fonctionne, vraiment bien qui plus est, même la prise en main est assez inconfortable, la faute aux petites manettes. C’est quand même précis et très intuitif, plusieurs jeux proposent un gameplay conçu pour le mode Souris dès le lancement, mais l’utilisation à la volée sur un pantalon est assez anecdotique. Non, mieux vaut sortir les dragonnes, qui disposent de patins pour améliorer la glisse et opter pour une vraie surface plane (une table basse, un bureau) pour profiter au mieux de cela. Cela ne va clairement pas révolutionner la manière de jouer, certains joueurs vont trouver cela totalement inutile, mais dans des portages de jeux PC par exemple, le mode Souris vaut clairement le coup. Espérons que les développeurs suivent la tendance à l’avenir. 

Cependant, il y a un point essentiel à évoquer sur ses Joy-Con 2 : Nintendo n’a rien changé à la technologie des joysticks et la menace du drift plane déjà. Les manettes de la Switch 1 ont fait couler beaucoup d’encre à cause du drift, qui envoyait une information de déplacement alors que joystick ne bougeait pas. Dès lors, le personnage, la caméra ou le curseur bougeait de manière aléatoire, un enfer dans les jeux qui demandent de la précision. Notre console personnelle était touchée, nous obligeant à acheter un tournevis spécial et à glisser un morceau de carton sous le stick, une réparation low cost imparfaite. Des technologies alternatives ont vu le jour, mais Nintendo n’en a que faire. Bien sûr, impossible d’avoir des joysticks à effet Hall avec des Joy-Con 2 aimantés, mais il y avait matière à opter pour autre chose. Nintendo assure avoir pris en compte le problème du drift et amélioré la conception de ses manettes, mais ce n’est pas rassurant. Selon iFixit, le potentiomètre a été amélioré, mais pas le capteur. Bien sûr, nous n’avons rien signalé pendant cette première d’utilisation, même très intensive, mais après quelques mois ou années, qui sait ? Personne n’a envie de débourser 50 € pour un nouveau Joy-Con 2, droit ou gauche.

Clint008
Rédacteur - Testeur

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