Une console qui manque d'endurance

Nintendo a opté pour un seul coloris, une Switch 2 noire avec des anneaux bleu et orange autour des Joy-Con 2, les boutons sont plus grands et plus larges, offrant un excellent rebond, mais le revêtement noir mat a un défaut : il a tendance à retenir les traces de doigts, bien plus que le gris brillant de la Switch 1. La console est tout de même bien finie, tout est soigné, elle respire la qualité et la sobriété. Si vous trouviez la Switch 1 trop enfantine avec une finition trop plastique, là c’est du premium, mais sobre. Ceux qui veulent un peu de fantaisie vont devoir attendre des Joy-Con 2 tiers ou des modèles collector.

L'autonomie est dans la moyenne basse promise par Nintendo.

La Nintendo Switch 2 embarque une batterie lithium-ion de 5 220 mAh, c’est heureusement bien supérieur aux 4 310 mAh de l’ancienne console. Le constructeur japonais annonce une autonomie entre deux et six heures de jeu, selon le titre lancé et les fonctionnalités utilisées. Bon, pour l’instant, nous sommes vraiment dans la moyenne basse promise par Nintendo. Nos parties de Mario Kart World ont duré entre 2h30 et 3h loin de la prise, Cyberpunk 2077 vide la batterie en deux heures et même sur un titre plus simple, comme Bravely Default Flying Fairy Fairy HD Remaster, l’autonomie a du mal à dépasser les trois heures. C’est plutôt faible, mais finalement raccord avec les performances des consoles portables puissantes actuelles (Steam Deck, ROG Ally, MSI Claw, etc.). En lançant un gros jeu, il ne faut pas trop s’éloigner d’une prise électrique, mais c’est quand même suffisant pour un voyage en train par exemple. Nintendo propose également une option pour recharger la batterie à 90 % au maximum (ce qui prend quand même trois heures), réduisant inévitablement l’autonomie, mais rallongeant la durée de vie au fil des années.

Comme la précédente console, la Switch 2 est livrée avec son dock pour jouer en mode TV, un accessoire qui coûte un bras (109,99 €) si vous devez en racheter un. Pourtant, la finition reste assez classique, nous avons là encore un noir mat correct, sans plus, avec un capot arrière qui se détache totalement, ce qui n’est pas forcément pratique pour maintenir les câbles. À l’arrière, nous retrouvons un port USB-C pour l’alimentation, un port HDMI 2.1 et un port LAN, ainsi que deux ports USB-A sur le côté droit. Il y a ce qu’il faut pour laisser le dock en place sans avoir à le déplacer pour recharger sa manette, mais comme confirmé par Nintendo, la sortie HDMI ne prend pas en charge le VRR, il faut se contenter d’un taux de rafraîchissement à 60 Hz. Nous avons cependant droit à une image en 4K, selon les jeux compatibles.

Notons qu’il est toujours impossible d’éteindre totalement la Switch 2 via les manettes, il faut encore se lever, appuyer longuement sur le bouton d’alimentation sur la tranche supérieure, sélectionner « Options d’alimentation » puis « Éteindre ». Une fonctionnalité toujours agaçante qui souligne bien une chose : la Switch 2 est avant tout une console portable, l’utilisation en mode TV reste secondaire.

Comme la précédente console, la Switch 2 a tendance à frotter sur le dock lorsqu’elle est insérée ou retirée. Nintendo nous avait envoyé une pochette de transport avec une protection d’écran, nous nous sommes empressés de l’installer après notre première utilisation en mode TV pour éviter les micro rayures, qui semblent inévitables à la longue. Par ailleurs, le dock rajoute de la puissance à la console, qui chauffe davantage. Attention à bien laisser de l’espace pour la ventilation de la tranche supérieure !