PREVIEW de Overwatch 2 : notre avis sur la bêta PvP, vraie suite ou grosse mise à jour ?
Overwatch 2 : L'attente fut longue pour tous les fans d'Overwatch, mais en valait-elle la peine ? Pour le moment, difficile à dire...
Il était temps...
Les joueurs ont dû attendre 906 jours depuis l'annonce d'Overwatch 2 pour enfin mettre les mains sur cette suite. 767 jours sans nouveau Héros, 1 103 jours sans nouvelle carte, comme le rappelle douloureusement Zenofy de l'OWL, une éternité pour toute une communauté qui a fondu comme neige au soleil ces dernières années sans contenu inédit sur Overwatch. Mais nous y sommes, la bêta technique est accessible sur PC, une phase de test officiellement fermée, mais finalement disponible pour de nombreuses personnes. Après 1 300 heures sur le premier volet et déjà près d'une vingtaine d'heures de jeu sur Overwatch 2, voici notre avis sur cette bêta fermée. Précisions d'abord qu'il s'agit là d'une bêta du mode PvP, du multijoueur compétitif comme nous le connaissons déjà et qui remplacera même celui d'Overwatch premier du nom au lancement de cette suite. La vraie nouveauté réside dans le mode PvE coopératif, qui reste encore assez mystérieux pour le moment.
L'unique Tank est au cœur du combat.
La phase de test ne propose que trois modes, dont le champ de tir pour s’entraîner, jusqu'à cinq joueurs en escouade, bonne nouvelle pour initier ses amis à certains Héros. Quelques parties personnalisées sont déjà présentes, mais le cœur de la bêta, c'est évidemment les parties rapides, avec toujours la formation par rôle : deux Soutiens, deux DPS et un Tank. Eh oui, c'était le gros changement attendu dans Overwatch 2, les parties se jouent en 5 contre 5, avec un seul Tank de chaque côté, dont Doomfist qui a changé de rôle. Cela peut paraître anecdotique, mais il n'en est rien : moins de boucliers, des affrontements plus directs et intenses, moins de possibilités de tanker les assauts ennemis et donc moins de temps pour se replacer et contre-attaquer, les teamfights sont bien plus rapides et punitifs, surtout lorsque la communication entre les joueurs est présente. La mécanique de ping, accessible via une roue à activer via la molette de la souris, aide pas mal à donner des indications à ses coéquipiers, même s'il y a pas mal d’imprécisions dans son système dynamique, qui s'adapte en fonction de la situation. L'unique Tank est au cœur du combat avec des points de vie élevés, il devient vite la cible de l'équipe adverse, les Soigneurs arrivent donc à sa rescousse, oubliant les DPS... et la mort arrive très vite dans Overwatch 2 sans un temps de réaction très court, les flankers contournant l'équipe adverse ont un large terrain de jeu pour faire des ravages dans les lignes arrières, un enfer pour les Healers, qui se font vite surprendre par Tracer ou Sojourn. Blizzard expliquait vouloir rendre les parties plus intenses, c'est réussi, mais aussi plus lisibles : là, c'est un échec, l'action est souvent chaotique, bon courage aux casteurs de l'OWL dans les prochaines semaines pour commenter tout ça. Mais pour l'instant, difficile de juger réellement ce changement, les parties rapides ont toujours été chaotiques dans Overwatch, avec un matchmaking souvent déséquilibré, il faudra attendre les parties classées avec des joueurs de même niveau pour découvrir des combinaisons de Héros viables en 5 vs 5 et savoir si ce changement est ou non une bonne idée. Au moins, il y a du changement et les joueurs agacés de tirer dans des boucliers sont ravis, de même que les DPS qui doivent désormais briller pour faire gagner leur équipe.
Sojourn et la nuit
Et justement, Blizzard introduit enfin un nouveau Héros en la personne de Sojourn, un personnage de type DPS qui ne va pas révolutionner le gameplay, mais qui est déjà un plaisir à jouer. Vivian Chase de son vrai nom est équipée d'un Canon électrique tirant de rapides projectiles, qui se charge petit à petit pour déclencher un tir puissant.
C'est encore plus nerveux dans le gameplay.
Du côté des cartes, c'est un peu le même constat. Midtown nous emmène à New York pour un match Hybride, demandant de capturer un point puis d'escorter un convoi, ici un camion de pompier, jusque dans une gare. Le level design reste assez classique, avec tout de même davantage de verticalité et de passages alternatifs pour contourner les ennemis, là encore, les flankers rapides comme Tracer et Sombra s'en donnent à cœur joie. Les artistes se sont tout de même fait plaisir dans cet environnement aux nombreux détails, toujours dans cette ambiance futuriste typique de la franchise, c'est un régal pour les yeux même si cela peut parfois nuire à la visibilité. Idem sur Circuit Royal, une carte d'Escorte sur le circuit de Formule Un de Monaco, demandant d'accompagner une F1 sur la piste, devant les stands puis dans un casino. Une carte de nuit encore plus verticale, le convoi monte jusqu'aux stands avant de redescendre dans le casino, les passages alternatifs sont moins nombreux, pour des affrontements plus directs. C'est joli, mais les joueurs préfèrent déjà le nouveau mode de jeu, plus rafraîchissant.
La bêta propose en effet d'essayer le mode Pousser sur deux maps. Le but est d'accompagner un robot poussant une plaque sur une carte symétrique, l'équipe l'envoyant le plus loin vers le spawn adverse remporte la partie. C'est encore plus nerveux dans le gameplay, car si le robot n'est plus accompagné, il revient vite de l'autre côté, il faut constamment rester à ses côtés et repousser les assauts ennemis pour l’amener le plus loin possible, les parties peuvent rapidement être renversées si les joueurs arrivent à se coordonner. Les deux premières cartes de ce mode sont New Queen Street à Toronto et Colosseo à Rome, deux ambiances bien différentes, moins riches en détails, les passages alternatifs ne sont pas légion, le but est vraiment de coller au robot pour empêcher qu'il ne fasse machine arrière. Impossible de souffler, c'est nerveux et très punitif, un vrai régal. Et c'est enfin une vraie nouveauté !
Le changement, c'est maintenant ?
Maintenant, parlons des reworks. Plusieurs personnages ont vu leurs capacités modifiées, avec de petits ajustements comme Sombra qui peut pirater les ennemis et packs de soin en restant invisible ou Cassidy qui voit sa Grenade flash remplacée par une Grenade qui explose après quelques secondes et qui peut se coller à ses ennemis.
Doomfist ressemble plutôt ici à un DPS de luxe.
Enfin, soulignons de nombreux changements dans le sound design, avec d'abord des bruits d'armes plus réalistes et percutants, ce qui va bien de pair avec les légers mouvements de caméra lorsque le joueur prend un coup puissant, dynamisant l'action. Les Héros ont également bien plus de dialogues entre eux, amusant pour les fans du lore, et surtout, nous avons droit à une nouvelle interface pour les statistiques de partie (en appuyant sur Tab). Adieu les médailles d'Or, Argent ou Bronze, place à un tableau inspiré des MOBA avec le nombre d'éliminations, assistances et morts, le fameux KDA, sans oublier d'indiquer les dégâts effectués ou le heal apporté en soutien. Pratique pour savoir qui fait défaut dans l'équipe et l'insulter allègrement dans le chat, car oui, même dans des parties rapides en bêta, les joueurs restent toxiques, et surtout, cela rend l'indication des attaques ultimes disponibles dans l'équipe un peu moins lisible. Là encore, ce sera une question d’habitude pour les joueurs au fil des parties.
Nos premières impressions : Bon.
Alors, que penser de cette bêta du mode PvP d'Overwatch 2 ? Eh bien, c'est assez décevant, car pour le moment, nous n'avons là qu'une simple évolution du premier volet, avec du contenu qui aurait très bien pu être rajouté au fil des mois avec des mises à jour dans l'opus d'origine. Attendre si longtemps sans réelle révolution, cela a de quoi frustrer les joueurs. Certes, la nouveauté est présente et sympathique, mais comme il fallait s'en douter, le terme « suite » sera à appliquer au mode PvE coopératif. Pour le mode PvP, les joueurs devront s’habituer au 5 vs 5 un peu plus intense (et chaotique) et oublier que Blizzard a abandonné le premier volet pendant des années pour développer ces quelques changements. Les problèmes inhérents à OW1 sont toujours là, avec des parties rapides déséquilibrées et chaotiques, des files d'attente parfois longues, des joueurs frustrés et toxiques, les nouveautés du PvP n'y changeront rien. La hype Overwatch est de retour avec cette bêta, mais difficile de faire comme si la méthode était la bonne, le studio aura intérêt à soigner le PvE et proposer un modèle économique plus adapté à la réalité actuelle du marché pour pleinement séduire les joueurs.
Rédacteur - Testeur Clint008 |