Valve prépare sa plus grande offensive matérielle avec Deckard (Steam Frame) et Fremont

En parallèle du casque, Valve travaillerait sur un second appareil, connu sous le nom de Fremont. Il s’agirait d’un boîtier compact sous SteamOS, orienté salon, découvert dans plusieurs bases de données de benchmark. Les résultats mentionnent un processeur semi-custom AMD Hawk Point 2, sans iGPU intégré, couplé à une carte graphique Radeon RX 7600 dédiée. L’ensemble tournerait sur une carte mère spécifique conçue par Valve et testée… chez Quanta, la même société responsable du casque. Ce parallèle de production renforce l’idée d’un écosystème unifié.

Au final, tout porte à croire que Valve s’apprête à revenir au premier plan du hardware.

Les premières mesures Geekbench indiquent des performances proches d’un PC milieu de gamme, suffisantes pour faire tourner la majorité des jeux Steam en 1080p ou 1440p. Le système viserait la simplicité : brancher, jouer et accéder à l’interface Steam Big Picture repensée pour l’expérience salon.

Cette machine constituerait une réponse directe aux consoles traditionnelles tout en restant ouverte. Valve chercherait à réconcilier le monde du PC et celui du salon, un objectif déjà tenté lors de l’époque des Steam Machines, mais cette fois soutenu par une maturité logicielle réelle grâce à SteamOS 3 et à Proton.

Parallèlement, Valve soutient activement FEX 2509, un émulateur permettant d’exécuter des applications x86 sur processeur ARM64. Cet outil, suivi par Phoronix, démontre la volonté d’assurer une compatibilité totale entre architectures. L’entreprise veut que son écosystème fonctionne indifféremment sur un processeur AMD, Intel ou Qualcomm.

L’ensemble dessine une stratégie claire. Le Deckard/Steam Frame serait le casque autonome haut de gamme orienté VR et AR. Le Fremont représenterait le cœur multimédia de salon. Et le Steam Deck, plus mobile, resterait la passerelle entre jeu portable et PC. Trois appareils, trois usages, mais un seul système : SteamOS.

Le pari est audacieux mais cohérent. Valve capitalise sur son savoir-faire logiciel, s’appuie sur des partenaires industriels solides et mise sur l’ouverture. Contrairement à Meta ou Apple, la société ne cherche pas à enfermer l’utilisateur dans un écosystème fermé. Elle privilégie la compatibilité et la liberté d’usage, que ce soit pour jouer en VR, sur téléviseur ou en déplacement.

Au final, tout porte à croire que Valve s’apprête à revenir au premier plan du hardware. Son approche combine des choix industriels pragmatiques, une évolution technologique maîtrisée et une vision logicielle unifiée. Cette stratégie repose sur trois piliers : la maîtrise de la production via Quanta, la convergence logicielle avec SteamOS et Proton, et l’innovation continue autour du rendu scindé et du eye-tracking. Si les volumes annoncés sont respectés, Valve pourrait bien réussir là où d’autres ont échoué : créer un écosystème cohérent, ouvert et durable autour de Steam. L’année 2026 s’annonce décisive pour la marque, et chaque signal industriel semble aller dans la même direction.

Les prochains mois devraient révéler si le rêve d’un Steam Frame autonome et d’un Fremont connecté deviendra enfin réalité.