PREVIEW - DOOM : nos premiers pas en Enfer sur la bêta

Après avoir passé plusieurs heures sur cette session bêta, nous devons avouer que nous sommes assez partagés, car autant les cartes sont jouissives à jouer, disposent de pléthore de recoins plus ou moins cachés où apparaissent les munitions ou les armures, autant la chose la plus dérangeante à notre sens a été la lourdeur du personnage. Nous avons juste eu l’impression de diriger un char d’assaut tellement la lenteur de notre avatar contraste trop avec le dynamisme ambiant.

Force est de constater que le jeu est fluide.

Ayant eu le plaisir de jouer à Quake pendant des années, d’avoir également fait une partie de nos armes sur Unreal Tournament, il est juste complètement absurde de ne pas voir de trick jumps tels que les strafe jumps, ou même les bunny hops. Nous avons l’impression de jouer à un jeu console sur PC, c’est assez frustrant, surtout que le jeu se veut ultra dynamique et nerveux. Parlons également du deuxième point négatif, celui du dégât des armes. Si le Super Shotgun fait des dégâts ahurissants - ce qui est tout à fait normal si nous suivons le lore de la saga DOOM - ce n'est pas vraiment le cas pour le lance-roquettes, qui plafonne à 55 points de dégâts quand nous tirons dans le corps de notre adversaire. Un sacré manque d’équilibrage se fait ressentir. Dernier point noir, l’absence de dommages collatéraux : tirer une roquette à bout portant ne fait pas de dégât sur soi, ce qui semble être un parti pris assez bizarre, compte tenu de l’historique multijoueur de la franchise, cette dernière étant largement habituée aux rocket jumps, plasma jumps et consorts.

Cependant, pour contrebalancer le côté Panzer de notre avatar, les cartes sont étonnamment vastes et dynamiques ; les coups de feu ne cessent de résonner, les roquettes et autres projectiles de pleuvoir. Le jeu est rapide, vif et vous demandera d'être constamment en mouvement, sous réserve de vous faire ouvrir - littéralement - en deux. Certaines zones ne sont accessibles qu'avec un double saut qui, à l'image du personnage, manque cruellement d'amplitude. Nous avons vraiment l'impression de voir un FPS old-school PC « casualisé » ou du moins adapté à une maniabilité console. Une volonté d'ouverture de la part des développeurs ou une volonté de nivellement (vers le bas) de la communauté ? Nous serions presque prêts à pencher pour la seconde, tellement la maniabilité fait tache par rapport à ses illustres ancêtres (Quake III Arena pour ne pas le citer).

Cela étant, force est de constater que le jeu est fluide : en Ultra, 1080p, le jeu tourne à 60 fps sans jamais se laisser abattre. Une petite prouesse quand on voit la pléthore d'éléments affichés simultanément, entre les effusions de sang, de morceaux de cadavre, de projectiles, etc., pas une seule fois nous n'avons eu à nous plaindre du moindre ralentissement. Les développeurs ont très bien optimisé leur moteur, ce qui fait plaisir à voir et nous change drastiquement de bon nombre de FPS actuels bloqués à 30 fps. Un petit vent de fraîcheur infernal.