TEST - ABZÛ : voyage poétique express en milieu aquatique
Abzû : La Plongeuse nous livre enfin son étonnant voyage, entre poissons amicaux, couleurs vives et méditation sous-marine.
Et quelle ambiance ! Le titre bénéficie effectivement d'une direction artistique faite de couleurs vives et éclatantes, de poissons vivants, omniprésents et chaleureux, d'environnements chatoyants digne d'une aquarelle, et surtout d'une multitude d'éléments affichés à l'écran. Dans une même zone, des dizaines, des centaines et parfois des milliers de poissons nous tournent autour, créant de véritables petits tableaux dans lesquels n'importe qui se perdrait. À l'inverse, le jeu n'hésite pas à jouer sur les vides pour nous rappeler la dangerosité et le mystère qu'implique le monde sous-marin, même si à ce niveau-là, aucune ne procure le grand frisson de l'inconnu qui aurait pu être imaginé.
Il manque à ABZÛ ce petit supplément d'âme.
Pourtant, même si cela dépendra forcément de la sensibilité de chacun, il manque à ABZÛ ce petit supplément d'âme qui ferait que la simple exploration de ces environnements colorés suffirait à justifier les parties : quand bien même les décors sont magnifiques et uniques, nous ne nous voyons pas lancer une nouvelle fois le jeu juste pour le plaisir d'y retourner, comme le font pourtant d'autres expériences « à atmosphère ». Il en va de même en termes de mise en scène : si, comme dit précédemment, quelques plans sont forts, voire marquants, ils sont seulement une poignée. Et même lors de la conclusion, nous n'avons pas droit aux tableaux ou aux séquences inoubliables que se doit d'apporter une telle expérience, probablement à cause de problèmes de timing, de cadrage ou de qualité à impliquer émotionnellement le joueur, tout simplement.
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