TEST - Shadows of the Damned : un jeu d'Enfer ?

La grande particularité graphique du titre est d'avoir une sorte de filtre imaginé pour les Enfers assombrissant les bords de l'écran, et ce, pour renforcer le regard du joueur sur le centre de l'action et intensifier l'angoisse lors des attaques de damnés : une excentricité qui pourrait peut-être cacher des défauts graphiques. En effet, lors de certains plans, force est de constater que la modélisation de notre héros n'est pas excellente, loin de là, que ce soient son visage ou ses vêtements. Lors de certaines cutscenes, Garcia paraît en revanche plus détaillé, l'irrégularité est donc au rendez-vous. 

Les décors sont eux nettement plus travaillés, mais manquent tout de même de détails et les temps de chargement durent de trop longues secondes pour faire apparaître des textures. À noter que nous avançerons de niveau en niveau à travers des portes des ténèbres, de telle manière que l'univers manque un peu de cohésion sur le plan géographique. Les animations sont elles des plus correctes, tout comme les différents effets pyrotechniques ou explosifs, mais techniquement le jeu est loin d'être une référence. Les menus de chargement à l'identité visuelle simplifiée proposent une vision cartoon de notre aventure, un petit plus amusant.

 
Une image travaillée, l'autre non, saurez-vous les retrouver ?

Pour la bande-son, Grasshopper a fait confiance à une référence, Akira Yamaoka, qui amène sa touche de frayeur durant les phases tendues et son audace à travers des pistes à l'accent hispanique inspirées par le personnage central. Certains thèmes vous trotteront facilement dans la tête, tout comme certains effets sonores très réussis, de l'harmonica de George aux bêlements des têtes de chèvres, une ambiance inquiétante et marquante. Finalement, le doublage anglais est de très grande qualité, que ce soit la synchronisation labiale ou l'implication des acteurs qui donnent de la voix.