TEST Bob l'éponge: les Titans des marées, un océan de non-sense maîtrisé, mais...

Une double dose de folie

Le gameplay de Bob L’Éponge : Les Titans des Marées mise immédiatement sur l’action pure et simple, avec un duo Bob/Patrick qui carbure à l’enthousiasme et aux claques maritimes. Les déplacements sont vifs, les attaques sortent avec une fluidité surprenante, et les combos se déclenchent avec une facilité qui donne l’impression de manier deux héros en mousse hyper motivés. La structure se veut accessible, presque arcade dans l’âme, avec un système d’améliorations qui permet à chacun de muscler son style en cours d’aventure. Nous sentons que les développeurs cherchent à apporter cette sensation de « cartoon qui bouge dans tous les sens », et le résultat est généralement amusant, même si la précision n’est pas toujours leur meilleure amie.

Efficace et amusant par moments.

Les affrontements constituent le cœur du jeu, avec une variété d’ennemis qui pousse à rester actif et à changer régulièrement de tactique. Bob maîtrise plutôt bien les attaques rapides et les esquives bondissantes, tandis que Patrick place des coups lourds qui font vibrer tout l’écran en se cachant dans le sable, au point de souvent couvrir ce qui se passe autour. Le jeu multiplie les petites idées (attaques chargées, interactions délirantes, pouvoir spécial), mais reste parfois englué dans une certaine répétitivité, surtout dans les zones où les vagues d’ennemis semblent durer plus longtemps que prévu. Nous nous retrouvons alors à tourner un peu en rond, frappant, esquivant, refrappant, sans toujours ressentir un vrai renouvellement dans les situations.

Les phases d’exploration tentent d’apporter un peu d’air entre deux bastons, avec quelques puzzles légers et des objets à collecter pour gonfler les capacités du duo. Malgré cela, le level design ne surprend pas vraiment, et les mécaniques se répètent assez vite, comme si l’aventure avait choisi de se concentrer avant tout sur la frénésie des combats. Certains passages essaient bien de varier le rythme, mais sans véritablement transformer l’expérience. Le gameplay reste donc efficace, amusant par moments, mais rarement inspiré sur la durée. Nous terminons l’aventure avec le sourire, certes, mais avec la sensation d’avoir traversé une succession de bonnes idées qui n’ont pas toujours été poussées jusqu’au bout.