TEST - Hotline Miami 2: Wrong Number - Allô maman, bobo

Dans la forme, Hotline Miami 2 garde la même recette appliquée au premier épisode et n'en change que certains détails pour perfectionner le tout. Sans surprise, on se retrouve donc avec un jeu d'action en vue du dessus, ou pour ceux qui aiment les termes techniques un top-down dual-stick shooter. De même dans la conception des niveaux, le schéma reste le même. Rentrer, repeindre les murs avec les tripes des locaux et repartir comme si de rien n'était. Entre temps ? Mourir, crever, se faire dézinguer, passer l'arme à gauche, décéder, avaler sa chique, succomber, manger les pissenlits par la racine, trépasser... et recommencer.

Un level-design au poil qui ne laisse pas le droit à l'erreur.

Vous l'aurez compris, Hotline Miami 2 garde ce fort aspect Die & Retry qui avait fait le succès du premier volet, avec toujours la possibilité de recommencer le niveau très rapidement d'une simple pression sur R (ou X sur manette PlayStation). Au bout de quelques heures, cela devient un réflexe plus qu'une fatalité, poussant parfois à appuyer sur ladite touche avant même de rendre l'âme, anticipant le dernier souffle de son personnage. Fort heureusement, certains problèmes ont été corrigés, à commencer par les hitbox tendancieuses qui sont désormais beaucoup plus précises, réduisant les frustrations résultant de problèmes techniques.

Et pourtant, la frustration est bel et bien là, la faute à un level-design au poil qui ne laisse pas le droit à l'erreur et ajoute une dimension tactique à un jeu pourtant rapide au point de s'en rendre épileptique. Chaque action doit être mesurée et répétée encore et encore jusqu'à être maîtrisée à la perfection. Pour cela, il faudra prendre en compte les capacités des différents ennemis, comme ceux qui ne peuvent être tués qu'avec une arme à feu, ou au contraire avec une arme contondante, et surtout avec les surfaces vitrées qui ouvrent des boulevards aux trajectoires de balle.

Si certains griefs de Hotline Miami premier du nom ont été corrigés, d'autres en revanche sont toujours là, comme les chiens qui arrêtent leur ronde pour jouer la toupie, les encadrements de porte souvent problématiques, et surtout l'intelligence artificielle anémiée des adversaires dont on se joue avec l'expérience pour avancer plus rapidement encore. Ce dernier point est néanmoins une aubaine, laissant penser qu'avec un minimum de travail supplémentaire sur l'IA le jeu deviendrait totalement impossible, détruisant au passage cette impression de speedrun forcé imposé par celui-ci.