Test Switch

TEST Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, Zelda déchaîne la guerre sur Switch 2

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Un retour fracassant dans les entrailles d’Hyrule pour un Musō plus épique que jamais. Alors, cela donne quoi ?

Des combats à la chaîne, oui, mais pas sans cerveau

Le gameplay de Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau s’impose comme une véritable symphonie du chaos maîtrisé. Ce nouvel épisode pousse encore plus loin le concept de Musô à la sauce Zelda, où chaque bataille devient une fresque vivante de coups, de cris, de pouvoirs et de combos dévastateurs. La formule classique est intacte, de ce côté, ça ne bouge pas : des centaines d’ennemis à balayer en un clin d’œil, des zones à capturer et des objectifs à remplir dans une danse stratégique et explosive. Mais cette fois, le tout gagne en profondeur et en nervosité. Les affrontements sont plus techniques, la gestion des parades et esquives plus exigeante, et l’introduction d’attaques synchronisées entre héros change radicalement la donne. Passer de Rauru à Mineru ou Zelda se fait d’une fluidité exemplaire, chaque personnage disposant de mécaniques uniques et d’un style de combat bien distinct. Nous sommes constamment encouragés à alterner entre puissance brute et finesse tactique, dans une expérience plus dense, plus fluide, et surtout beaucoup plus gratifiante que jamais.

Chaque coup porté libère une vague de satisfaction.

Ce qui impressionne surtout, c’est la richesse des styles de jeu. Les développeurs n’ont pas simplement ajouté des personnages pour gonfler la liste. Et pour cause, chacun d’entre eux a été repensé pour offrir une approche différente du combat. Zelda alterne entre frappes de lumière et projectiles magiques, Rauru exploite sa lance et ses rayons, tandis que Mineru se déchaîne à coups de gadgets infernaux. À cela s’ajoute un système d’améliorations beaucoup plus complet, permettant d’optimiser son équipement, ses compétences et ses alliés avant chaque bataille. La gestion du terrain a elle aussi été repensée. Les positions stratégiques ont plus d’importance, les boss sont mieux intégrés dans la dynamique des missions, et certains affrontements imposent de véritables changements de rythme. En clair, Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau n’est plus seulement un défouloir monumental, c’est une expérience d’action-tactique où la maîtrise et la lecture du champ de bataille deviennent essentielles pour triompher.

La grande nouveauté donc, ce sont les attaques synchros, de véritables finish moves en duo qui font exploser la jauge de satisfaction. Elles ne se déclenchent pas n’importe comment, il faut gérer le positionnement, le bon moment et la synergie entre les personnages. Résultat ? Les combats gagnent en stratégie, obligeant à répartir les troupes intelligemment plutôt que de foncer tête baissée. Les artéfacts Soneaus apportent également une touche tactique bienvenue, comme poser un lance-flammes, une bombe à retardement ou un déverseur au bon endroit peut retourner une situation. Et puisque les batteries se rechargent, il faut aussi penser ses actions sur la durée.

Malgré cette densité bienvenue, le jeu garde ce plaisir immédiat et viscéral propre à la série. Chaque coup porté libère une vague de satisfaction, chaque combo réussi fait grimper l’adrénaline, et chaque mission majeure se conclut dans une apothéose d’effets et des hurlements de victoire. La Switch 2 assure ici une fluidité exemplaire, même dans les scènes où des centaines d’ennemis s’entassent à l’écran, offrant une lisibilité parfaite à chaque instant. Le studio a réussi à trouver ce fragile équilibre entre grand spectacle et précision, entre frénésie et contrôle. Certains regretteront peut-être un léger manque de surprise dans la structure globale (après tout, nous restons dans un Musô), mais difficile de bouder un gameplay aussi solide, aussi rythmé, et aussi généreux. Cette production ne se contente pas d’être un nouvel épisode, c’est un hommage à la saga, un pur plaisir de combat et une démonstration de puissance ludique. Bref, c’est toujours aussi défoulant, mais bien plus intelligent qu’avant.

Martial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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