TEST Silent Hill 2 : le brumeux remake d'un chef-d'œuvre
Bloober Team s'est embarqué dans un défi fou : développer un remake du meilleur survival-horror psychologique de tous les temps. Défi réussi ?
Je ne suis pas ta Mary
Comme à l’époque, Silent Hill 2 Remake propose des modes de difficulté séparés pour l’action et les énigmes, à savoir Facile, Normal et Difficile. Pour le test, nous avons opté pour le mode Normal dans les deux cas, les combats sont un poil simples, mais les énigmes… un peu moins. Et refaire une énième fois Silent Hill 2 sur PS2 le mois dernier avec ces mêmes réglages n’a servi à rien (à part nous faire passer un excellent moment, évidemment).
Même les fans hardcore du jeu PS2 vont avoir des choses à découvrir.
Nous l’avions évoqué avant, Silent Hill 2 arbore une structure en monde ouvert, dans le sens où James peut aller dans de nombreux endroits, bien plus qu’à l’époque. Certains lieux sont inédits et offrent de nouveaux puzzles, complètement optionnels. Là, c’est toute la ville qu’il faut explorer, en prenant des notes parfois, même si James a la merveilleuse idée de faire davantage d’annotations sur la carte avec un crayon, via une petite animation. Déambuler dans les rues de Silent Hill est un plaisir (si tant est que vous éprouvez du plaisir à jouer à un survival-horror) car le joueur explore, regarde partout, trouve des indices, réfléchit, tente des choses, se trompe, tourne en rond pour enfin trouver la solution. Si l’histoire principale est assez dirigiste, il est possible de prendre son temps pour dénicher les moindres secrets de Silent Hill, et il y en a. En plus de l’histoire de James, de Mary, d’Angela, d’Eddie, de Laura et de Maria, c’est l’histoire de la ville qui nous est décrite au travers de lettres, notes, journaux et livres. Un régal pour les fans, surtout pour ceux aimant tout analyser, voire suranalyser. Le remake ne réécrit pas le lore de la saga, il ne l’étoffe pas vraiment non plus, mais il y a tant de choses à interpréter dans le jeu et la franchise que les passionnés vont prendre leur temps pour trouver tous les objets.
Si le remake est plus long, c’est parce qu’il modifie quelques passages, pour le meilleur… comme pour le pire. Les appartements de Wood Side sont bien moins désagréables à explorer en début de partie, il faut dire que la caméra derrière l’épaule et l’absence d’écrans de chargement évitent de se perdre au moindre croisement ou après chaque porte. Certains lieux liés au scénario ont droit à quelques changements, c’est appréciable pour apporter un peu de fraîcheur, mais un passage vers la fin de l’aventure a presque eu raison de nos nerfs tant il traîne en longueur et n’apporte rien. Un passage déjà pas bien passionnant à l’époque, que les développeurs ont décidé d’allonger pour une mystérieuse raison. C’est bien dommage, car sans cette heure de jeu artificielle, le titre aurait été une réussite de bout en bout en termes de rythme. Le DLC Born from a Wish est absent, il faudra sans doute attendre une extension avec une édition Inner Fear/Director’s Cut pour redécouvrir ce chapitre dédié à Maria, à moins que Bloober Team et Konami ne décident de faire l’impasse sur ce court contenu additionnel (ce qui serait étonnant et décevant).
Rédacteur - Testeur Clint008 |
Commenter 3 commentaires
Merci pour ce test ! Juste une petite question, je n’ai jamais joue à aucun des opus précédents, est-ce que je peux directement découvrir la licence via ce remake ou je vais rater des choses ?