TEST - Homefront: The Revolution - Ou la régression...

Homefront: The Revolution se présente comme un FPS en monde semi-ouvert, composé de multiples zones que vous traversez au gré des péripéties. Pour résumer en quelques mots, vous êtes l'homme à tout faire de la Résistance, vous contentant de suivre/subir les ordres sans rechigner à la tâche. Seule la manière vous incombera et, de toute évidence, il suffira dans la majorité des missions d'atteindre le point indiqué en évitant les quelques gardes/drones/tanks qui traînent (pour ne pas déclencher l'alerte). Il y a un côté infiltration très payant, même si courir à toute berzingue vers l'objectif, en se faisant canarder au passage, peut tout aussi bien fonctionner en étant un peu malin.

La durée de vie assez faiblarde est moins une mauvaise qu'une bonne nouvelle.

Sinon, la leçon est récitée par cœur : il y a du crafting d'objets, la plupart du temps inutiles, et des points à capturer pour sensibiliser les habitants à la révolution (il faut remplir la jauge à 100 % en réalisant des tâches annexes génériques) et ainsi reprendre peu à peu Philadelphie. Seulement, le gameplay ne décolle jamais, se révèle d'une lourdeur sans nom et n'invite pas à l'extase. Les premiers pas s'avèrent compliqués - le temps de comprendre que tuer tous les ennemis ne sert strictement à rien - tandis que le manque de progression se fait vite cruellement ressentir pour rester scotché à sa manette. Les sensations, même à moto, sont de surcroît inexistantes, avec un feeling des armes risibles à souhait.

En parlant des armes, il y a cette excellente idée d'un arsenal modifiable à la volée en fonction des situations (exemple : transformer un fusil d'assaut léger en sniper). Sauf qu’elle est paralysée par une intelligence artificielle et un level design au ras des pâquerettes, invitant peu à tenter plusieurs approches pour parvenir à ses fins. Les choix de Dambuster Studios en la matière apparaissent loin d'être payants et, en solo, Homefront: The Revolution est très souvent un calvaire, presque jamais un plaisir.

De fait, la durée de vie assez faiblarde est moins une mauvaise qu'une bonne nouvelle. Comptez une petite dizaine d'heures pour voir le bout de cette « Révolution », qui n'a finalement de révolution que le nom. Après, il reste le mode Résistance...