TEST - Samsung GALAXY S5 : le chevalier blanc de retour en 2014

Le logiciel est assuré, comme à son habitude avec la gamme GALAXY et une grande partie des autres smartphones Samsung, par Android. L'OS de la firme de Mountain View est ici en 4.4.2, c’est-à-dire la dernière version KitKat en date. Comme à l’accoutumée, la firme coréenne ne laisse pas sortir son fer de lance de l'usine sans y ajouter sa petite touche personnelle. TouchWiz, puisque c'est son petit nom, pèse plus de 2 Go, auxquels s'ajoutent les 4 Go d'Android et 1 Go d'applications préinstallées, nous arrivons sur notre smartphone avec une place disponible d'environ 9 Go. Sur les 16 Go d'origine cela fait peu, mais notons la présence d'un port microSD comme dit précédemment, permettant d'étendre la mémoire.

Cette surcouche qui était encore l'année dernière la plus complète avec tout un tas d'options, plus ou moins futiles, est en passe d'être rattrapée par de nombreuses concurrentes. Si la Sense de HTC reste encore un train derrière, l'Optimus UI de LG fait très fort et nous a conquis au travers des G2 et GFlex. Enfin la surcouche de Sony ne se laisse pas distancer. Voyons ensemble ce que donnent les ajouts – atouts ou handicaps ? – de la compagnie de Séoul. Si la base reste la même que celle que nous avions testée l'année dernière avec le GALAXY S4, nous allons surtout détailler ici les nouveautés apportées par cette mise à jour. C'est pourquoi si vous ne connaissez pas du tout la surcouche, nous vous invitons à jeter un petit coup d'œil ici avant de continuer la lecture de cette page.

La mode se démode, le style jamais : 

Dans un premier temps, nous allons aborder l'esthétique globale de la surcouche et de la manière dont elle a été retravaillée. L'année dernière, le visuel se voulait très carré et assez proche d'un type vignette. Samsung avait instauré ce style aussi bien dans son menu paramètres que dans son volet de notifications. Par la même occasion, c'était la première fois qu'un agencement par onglet apparaissait chez le Coréen. En effet, exit la liste de paramètres dont nous avions l'habitude avec les anciennes versions. Certains avaient été déstabilisés par cette nouveauté, d'autres l'ont appréciée. Cette année – effet flat oblige – l'Asiatique s’est retourné vers des icônes au look plus plat et arrondi. Que ce soit dans le panneau de notifications ou dans les paramètres, ce visuel est maître.

En revanche il est désormais possible de classer ses paramètres de la manière dont nous le souhaitons parmi les styles suivant : liste, grille ou onglet. En proposant le choix le plus large possible, la société espère ne faire que des heureux. De notre côté, nous trouvons que le mode le plus agréable sur le GALAXY S4 était celui par onglets. En effet, la totalité tenait dans la largeur de l'écran. Maintenant, il y a tellement d'onglets que nous sommes obligés de scroller une petite bande inaccessible à une main. La liste semble donc plus appropriée dans le cas présent.

Des ajouts non négligeables : 

Premier ajout notable et qui se révélera fort utile pour les personnes souhaitant envoyer ou recevoir des fichiers volumineux par leur téléphone, le Smart Booster. Cette technique avait été présentée il y a quelque temps et permet de coupler le réseau Wi-Fi à son réseau LTE. Pour faire simple, le smartphone regarde sur quel réseau se trouve le meilleur débit et répartit les fichiers plus ou moins gros sur le réseau adéquat. Attention cependant, puisqu'en utilisation prolongée, votre data aussi bien que votre batterie pourraient en prendre un coup.

Vient le tour des capteurs. En effet, cette année la société asiatique a souhaité innover en faisant ce qui se faisait déjà chez Apple, à savoir le lecteur d'empreintes. À la différence de la société américaine, dont le lecteur est intégré au bouton home, Samsung a choisi de mettre le sien à la fois dans le bas de l'écran tactile et dans le bouton home. Deux technologies différentes, mais laquelle sera la plus efficace ? Eh bien, pour le coup, c'est la firme à la pomme qui remporte la compétition. Effectivement, chez Apple, il suffit de poser son doigt sur le capteur avec un degré de liberté concernant l'inclinaison dudit doigt plutôt large. Chez le Coréen, il faut impérativement que notre index – ou toute autre extrémité que nous voulons mettre – soit dans la même position que lors de l'enregistrement, et même avec ces conditions il lui arrive d'être capricieux. Il est possible d'enregistrer jusqu'à 3 empreintes différentes dans l'appareil. Enfin, en cas de problème de reconnaissance, il est possible de saisir un mot de passe alphanumérique alternatif.

Cependant, ce n'est pas le seul capteur puisqu'à l'arrière se trouve un duo de lentilles permettant de détecter le battement de notre cœur. Les sportifs et autres amateurs de sensations seront contents puisqu'ils pourront s'en donner à cœur joie. Nous avons comparé les résultats avec ceux obtenus sur la Gear Fit qui possède également cette technologie et les résultats semblent cohérents. Il faudra néanmoins comparer les chiffres obtenus à un vrai capteur professionnel pour voir s’ils sont valables ou non. À noter que nous sommes obligés de passer par l'application Poids – anciennement S Health – pour nous en servir.

Une option Payer avec PayPal est également présente et liée à la reconnaissance d'empreintes. Le smartphone installe alors un protocole de paiement nommé FIDO Ready. Ce dernier est spécialement élaboré pour lier le paiement sans contact utilisant le NFC avec la reconnaissance digitale.

Le Mode Privé fait également son apparition. Ce dernier permet, un peu à la manière de Windows et ses fichiers cachés, de soustraire à la vue de tous des dossiers bien particuliers. Ainsi, une fois ce mode activé via un code ou encore une empreinte, les éléments suivants disparaîtront et seuls nous, pouvons y accéder : Galerie, Vidéo, Musique, Enregistreur vocal, Mes fichiers. C'est un petit plus qui ne sera pas utile à tous dans la mesure où il est déjà possible de verrouiller tout son smartphone, mais les espions en herbe y verront un moyen de camoufler leurs fichiers classés secret défense.

Une autre nouveauté, mais qui est cette fois-ci plus hardware que logicielle, la disparition du bouton sensitif gauche destiné à ouvrir les paramètres de l'écran d'accueil au profit d'un bouton multitâche. C'est une réelle avancée dans la mesure où nombreux étaient ceux qui demandaient cette touche déjà disponible chez d'autres et notamment dans les produits de la gamme Nexus. Auparavant, il fallait rester appuyé sur le bouton home, mais un mauvais geste et c'était le fameux S Voice qui se lançait. En revanche, pour créer un dossier, comme il est toujours impossible de le faire en glissant une application sur l'autre, il faudra rester appuyé sur une application et la glisser vers l'icône dossier en haut de l'écran. Petit avantage ergonomique au détriment d'un autre. 

Enfin et pour finir sur les nouveautés, My Magazine (déjà présent sur le Note 3 et Note 10.1) permet à l'aide d'un geste glissé de gauche à droite sur l'affichage, via un partenariat avec Flipboard, d'afficher un flux d'actualités en images, qu'il soit tiré de sites web, de données personnelles ou même des réseaux sociaux. Celui-ci ne sera pas sans rappeler le fameux HTC BlinkFeed qui nous a tant plu lors de nos tests des HTC One et One Max. Néanmoins, il reste moins poussé et permet des choix moins pointus que son concurrent direct que nous avons récemment testé ici.

Certes nous avons plusieurs fois rappelé que, de par sa taille et la façon dont était pensée sa surcouche, ce GALAXY S5 n'était pas simple à utiliser à une main. C'est pourquoi la firme a quand même pensé à implémenter une solution appelée « Opération à une main ». Une fois activée, il suffit de prendre son téléphone à une main et de faire un aller et retour avec son pouce sur le rebord de l'écran. L'affichage se réduit alors d'environ 25 % et se loge sur le flanc que nous venons d'utiliser. C'est plutôt une bonne idée et permettra aux utilisateurs n'ayant qu'une main de disponible d'utiliser leur smartphone de manière optimale.