TEST - Killzone 3 : la fin de la guerre extrasolaire ?

Il a fait les beaux jours et la renommée de Killzone 2, et même des jeux sortis pratiquement deux ans après n'égalent pas ses graphismes éblouissants... Nous parlons bien évidemment du "Killzone 2 engine" qui a été réutilisé par Guerrilla Games, tout en l'améliorant, pour le développement de Killzone 3.

Bien que la différence ne saute pas aux yeux, les plus aguerris pourront remarquer que l'aliasing, déjà peu présent dans l'opus précédent, est carrément passé dans la catégorie "en voie d'extinction" et que les textures sont plus fines et moins baveuses. Tous les effets graphiques qui ont fait le succès de Killzone 2 sont repris et embellis à merveille. C'est un véritable régal pour les yeux : les effets de lumières et d'ombres saisissants, des particules qui volent lors des explosions, la neige très réaliste qui interagit en temps réel, des traces de pas, les effusions de sang, la fumée qui se désépaissit et beaucoup d'autres effets minimes ou importants font de ce jeu un monstre graphique.

Mais là où le jeu du studio néerlandais surclasse tous ses concurrents, c'est clairement dans la cohérence et la richesse de ses environnements qui collent parfaitement avec l'univers créé. Nous pouvons aisément sentir que les level designers et autres artistes ont pu laisser encore plus s'exprimer leur talent à travers des décors tout bonnement extraordinaires de beauté. Les niveaux et arrière-plans sont plus fouillés, plus détaillés et surtout plus vivants. Ne soyez donc pas étonnés si vous vous prenez à flâner en admirant les décors, c'est tout à fait normal. Cependant, le fait que le jeu suive une histoire logique rend la diversité des décors assez réduite. Ne vous attendez donc pas à être baladés de région en région à un rythme effréné et inhumain comme c'est le cas dans Call of Duty: Black Ops. Le jeu de Guerrilla Games ajoute néanmoins de nouveaux environnements à ses lignes de codes. Ainsi, Sev et ses compagnons passeront par une jungle hostile et des territoires enneigés très bien retranscrits et qui possèdent leur propre identité, et iront admirer Helghan de très haut. Et c'est l'une des grandes forces de la série Killzone : avoir réussi à créer un univers marquant au fil des opus.

Même si ce n'est pas du niveau d'un Battlefield et son moteur Frostbite (et ce n'est pas le but), les environnements de Killzone 3 possèdent plus d'interactions avec les personnages et événements que son prédécesseur. Effritements des roches, explosions et même destruction de certains abris, tout a été revu à la hausse afin de nous offrir un jeu le plus proche de la réalité possible.

Mais avant de finir, n'oublions pas de vous parler de quelques derniers points. Tout d'abord les cut-scenes, créées grâce au moteur du jeu, sont elles aussi tout bonnement magnifiques, mais ce qui fait leur grande force, c'est la réalisation hollywoodienne et l'action omniprésente dont elles disposent. De plus, les animations des helghasts et autres personnages jouables sont très bien réalisées, et ils disposent de nouveaux gestes afin de mieux nous piéger ou aider.

Cependant, tout n'est pas parfait, et Killzone 3 rate quelque peu la coche de la 3D stéréoscopique. En effet, la version 3D n'apporte pas grand-chose au jeu, mais comme dirait l'autre, si nous avons une télévision compatible 3D, autant en profiter. Il semble clair que, comme pour Gran Turismo 5, le jeu n'a pas été pensé comme un jeu 3D, mais comme un jeu standard auquel il a été ajouté le module d'affichage en relief.

En résumé, rien à dire de ce côté-là, Killzone 3 est tout simplement le plus beau FPS que la PlayStation 3 (et toutes les autres consoles) ait connu à ce jour. Pour résumer le plus possible, c'est un véritable orgasme rétinien, mais il est dommage que le jeu ne tire pas plus des capacités 3D de la console. Cependant, les compétences graphiques ne font pas la qualité d'un jeu, et encore moins son succès commercial.