Test Switch

TEST Kirby Air Riders : le retour survitaminé d’un mythe sur Switch 2

par

Kirby s’invite à nouveau sur la grille de départ et... ça secoue !

Une virée narrative... et des heures de chaos

Kirby Air Riders inclut un véritable mode histoire, Road Trip, qui nous entraîne dans une aventure déjantée autour du mystérieux Zorah. L’occasion d’enchaîner des défis inspirés des différents modes, agrémentés de petites cinématiques maison et d’un humour typique de la série. En d’autres termes, de quoi varier les plaisirs et offrir un vrai parcours solo à ceux qui aiment souffler entre deux City Trials infernaux. Impossible de s’ennuyer pour le coup.

Impossible de s’ennuyer pour le coup.

Le contenu de Kirby Air Riders impressionne d’emblée par la quantité d’activités qu’il propose, mais aussi par la manière dont elles s’entremêlent pour créer un jeu extrêmement vivant. Entre les modes de course classiques, les défis chronométrés, les variantes orientées combat et les circuits aux ambiances radicalement différentes, il y a largement de quoi s’occuper. Chaque zone offre sa petite identité visuelle, ses pièges, ses raccourcis, et ses idées farfelues qui viennent dynamiser l’expérience. Nous avons rapidement cette sensation d’être face à un jeu pensé pour être joué encore et encore, avec l’envie claire de pousser les joueurs à maîtriser leurs montures et à battre leurs propres records. C’est une production qui respire la générosité, presque jusqu’à l’excès.

City Trial reste le joyau de la couronne. Le mode nous lâche dans Skaïa, cette grande ville bac à sable où tout peut arriver. Améliorations à ramasser, bolides à dénicher, adversaires à cogner, météorites à esquiver, boss à ne pas sous-estimer... pendant cinq minutes, c’est la foire totale. Nous passons notre temps à optimiser notre bolide comme des maniaques, avant de basculer vers un défi final aléatoire au stade, où toutes nos décisions prennent leur sens... ou s’effondrent en vingt secondes parce qu’un rival mieux préparé nous a écrasés avec un tank dopé à mort. Cette montée en pression rend City Trial profondément addictif, et la puissance des interactions entre joueurs lui donne un charme compétitif qui marche immédiatement. Même en solo, le mode a de la personnalité, mais c’est clairement en multijoueur qu’il révèle tout son potentiel chaotique.

Et puisque nous parlons de multijoueur, le jeu en ligne est un pilier majeur du contenu, et il a de quoi nous retenir très longtemps. Le Paddock accueille jusqu’à 32 joueurs prêts à s’affronter en City Trial, Air Ride ou Top Ride, et la transition entre parties se fait sans accroc. Les sessions décontractées permettent de jouer tranquille, tandis que les matchs classés offrent une vraie courbe de progression pour ceux qui veulent prouver qu’ils dominent la piste. Il y a aussi tout un pan lié à la personnalisation, avec un atelier complet pour créer le bolide de nos rêves, des effets spéciaux aux autocollants, en passant par les accessoires les plus improbables. Mieux encore, le bolide-à-brac permet d’acheter, vendre et collectionner des créations grâce aux Miles gagnés en jouant, ce qui finit par instaurer une petite économie interne étonnamment prenante. Et pour les collectionneurs compulsifs, les amiibo duo viennent ajouter un système de progression sympathique, vos figurines gagnant en niveau au fil des courses. Bref, Kirby Air Riders déborde de contenu, de bonne humeur, et surtout d’envies de nous occuper pendant des dizaines et des dizaines d’heures, et encore des dizaines d’heures...

Mention spéciale à Top Ride, puisque c’est un peu la parenthèse rétro au milieu du grand barnum de Kirby Air Riders, et cela fonctionne étonnamment bien. Nous passons ici à une vue totalement aérienne, façon circuit miniature posé sur une table, avec toute la piste visible du début à la fin. Pour les vieux de la vieille qui s’en souviennent, cela nous fait penser à Micro Machines ! Bref, l’idée ici ? Des courses ultra-nerveuses, hyper lisibles, où chaque virage devient une bataille de trajectoires millimétrées. C’est simple, rapide, immédiat... et diablement addictif. Les circuits sont courts mais bourrés de petites astuces, de pièges vicieux et de raccourcis qui donnent envie de recommencer encore et encore pour grappiller quelques dixièmes. Le mode est parfait pour des sessions rapides entre deux activités plus costaudes, ou pour relancer la compétition lorsqu’un joueur affirme un peu trop fort qu’il « maîtrise totalement le jeu ». Nous savons tous comment ça finit...

Martial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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