TEST - Pokémon Version Rouge, Bleue et Jaune : que valent les portages 3DS, 20 ans après ?

En cette semaine de célébrations des vingt ans de la franchise Pokémon, Nintendo a décidé de donner l'opportunité aux fans de tous les âges de se (re)plonger dans Pokémon Version Rouge, Bleue et Jaune.

Disponible sur la Console Virtuelle via l'eShop de la Nintendo 3DS au prix de 9,99 € l'unité, ces éditions sont des portages bêtes et méchants des jeux GameBoy sortis entre 1996 et 2000 à travers le monde. Mais alors que beaucoup ont revendu, cassé ou perdu leur console de l'époque, quand bien même elle serait encore fonctionnelle, rendre ces titres cultes accessibles par le biais du numérique sera sûrement apprécié par beaucoup.

Vingt ans après, les jeux de rôle de Game Freak tiennent-ils toujours la route ? Et le passage à la Nintendo 3DS s'est-il bien passé ? La réponse dans notre (petit) test !

Test réalisé à partir de Pokémon Version Jaune.

Alors, forcément, les premiers jeux Pokémon ont vieilli, mais là n'est pas la question. Non, le plus important est que la magie opère encore. Les sprites et éléments visuels pourtant datés et pixélisés n'ont rien perdu de leur charme enfantin et simpliste, les décors monochromes sont toujours aussi lisibles grâce à des détails rares mais bien sentis, les animations, assez grossières, font quand même mouche...

Les sprites et éléments visuels pourtant datés et pixélisés n'ont rien perdu de leur charme enfantin et simpliste.

Mais ce qui porte le plus, c'est clairement la bande-son. Que ce soit les musiques inoubliables et toujours aussi prenantes aujourd'hui, les cris emblématiques des Pokémon, les effets sonores en tout genre, tout frappe encore comme au premier jour. Vous ne resterez probablement pas insensible au générique d'ouverture, à votre premier passage dans un Centre Pokémon, à l'évolution de votre premier Pokémon... Pas besoin d'être amateur de rétro ou d'être nostalgique pour apprécier la qualité des compositions et bruitages dans leur ensemble.

Et il en va de même pour le gameplay. Certes, il manque quelques mécaniques devenues automatiques au fil des épisodes, comme la jauge d'expérience sous la jauge de santé dans les combats, la possibilité de courir, la demande de confirmation avant de remplacer une capacité ou autre, mais toutes les bases du système de jeu sont là. L'accès à toutes les touches utiles à partir des quatre boutons principaux facilite aussi la jouabilité. Et, malgré un rythme un peu plus lent que les derniers épisodes qui pourrait déstabiliser, cela permet de rentrer dans l'aventure en quelques minutes, et de ne pas vouloir en décrocher, tellement tout se passe bien et sans accroc.

Enfin, sans accroc, pas tant que ça, parce que le retour de Version Rouge, Bleue et Jaune permet aussi de se rappeler que ces premières expériences étaient probablement plus difficiles et proposaient plus de défis que les dernières productions. Nous ne parlons pas d'un réel besoin de maîtrise particulière, le jeu reste grand public, mais il demande tout de même une gestion permanente de la stratégie de base et des phases de gain d'expérience bêtes et méchantes pour gagner des niveaux afin de pouvoir avancer dans l'histoire, que ne proposent plus vraiment les dernières générations. Si vous n'avez pas choisi Carapuce au départ, vous n'allez pas obtenir le badge Roche de Pierre d'un claquement de doigts, et si c'est le cas, c'est contre Ondine que vous allez devoir prendre le temps de progresser : il en va de même pour toute la vingtaine voire trentaine d'heures de jeu nécessaire pour battre le Conseil des 4. Le retour de cette « exigence » fait clairement du bien dans le petit monde de Pokémon, et devrait presque redonner des idées à Nintendo pour la suite.

	Auxance M. (White Cloud) Rédacteur - Testeur
	Doté d'une culture pop à toute épreuve, passionné de musique qui fait boom boom, adepte de séries comiques en tout genre, étudiant à mes heures perdues, joueur régulier de Pokémon et de FIFA.
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