Test Xbox 360
DMC Ð Devil May Cry free app logo vignette 06.12.2012.

TEST - DmC: Devil May Cry - Il entraîne au bout de la nuit

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DmC: Devil May Cry : En allumant notre console, nous avons fait la connaissance d'un certain Dante...

En apparence, le Monde est tel que nous le connaissons tous : paisible, avec ses mœurs parfois limites et ses conflits d’intérêts indispensables. Cependant, en coulisse, les Démons ont pris le pouvoir et gouvernent les humains en les asservissant d’une manière douce. Un beau jour, Dante, jeune damoiseau amnésique et casse-cou, est contacté et recruté par l’Ordre, un groupuscule mené par le charismatique Vergil, connaissant la vérité et désireux de rétablir le juste équilibre. Dès lors, les choses ne seront plus tout à fait comme avant…

dmc_devil_may_cry_head_vignetteDe prime abord, le scénario de DmC : Devil May Cry est des plus classiques : une résistance s’affaire dans l’ombre, histoire de faire changer le ou les camps où se trouve le pouvoir. En substance, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Ninja Theory part du principe qu’il ne peut se trouver qu’en une seule entité, lequel possèderait plusieurs tentacules – politique, média, marketing – pour faire passer ses idées d’une manière démagogique (grosse insistance sur ce point). En allant plus loin, nous pouvons y voir une métaphore de nos sociétés : les Puissants – les riches et les décisionnaires - sont les démons, les autres, de simples moutons.

Un spectacle volontairement cradingue, vulgaire, bordélique, punk et rock’n’roll.

DmC Devil May Cry screenshot 31122012En outre, nous avons droit à une quête de soi, celle de Dante, un être arrogant, flambeur, entêté, insupportable (d'aucuns diraient tête à claques, voire "petit con"), impertinent, mais dont le passé est trouble (à ce titre, il n’a rien à envier au Dante original). En portant secours à l’Humanité, c’est son humanité à lui qu’il recherche. Pour se trouver et découvrir qui il est vraiment. En juxtaposant ces deux intrigues – la générale et la personnelle – et en s’inspirant des tragédies shakespeariennes (amour et fraternité), les scénaristes sont parvenus à livrer un résultat cohérent, qui sert l’action plutôt que d’en être un faux prétexte. Pour couronner le tout, chaque personnage entourant le héros de demain bénéficie d’un soin particulier quand il s’agit de dépeindre leur background.

Forcément, l’univers de DmC : Devil May Cry ne pouvait être que riche, notamment grâce aux Limbes. Schématiquement, elles représentent le miroir infernal de la ville. Concrètement, elles se matérialisent par une folie visuelle de tous les instants, lorgnant un peu du côté de Constantine. Ninja Theory s’est lâché et n’a posé aucune limite à l’imagination des développeurs. En ressort une impression de barnum labyrinthique sensoriel tendance épileptique. Une montagne russe allant à 1 000 à l'heure et n’hésitant pas à retourner la tête – celle de Dante en l’occurrence – pour susciter un torrent de sensations (vertige, dégoût, hallucination). Le fait que les environnements – au demeurant très variés - soient en perpétuelle mouvance, impressionne et participe pour beaucoup au spectacle volontairement cradingue, vulgaire, bordélique, punk et rock’n’roll. Sans doute too much, mais jouissif puisque jamais vu. Ne vous étonnez pas d’en rire. Parfois.

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