TEST - Far Cry 3 : bad trip ou pilule magique ?

Après un deuxième opus qui misait sur la liberté et l'originalité dans son système de jeu, les fans attendaient le gameplay de cette itération au tournant. Finies les longues balades en voiture peu mouvementées pour rejoindre notre objectif, finie la malaria qui pouvait nous détourner longuement des principales actions simplement pour justifier un faible aspect du scénario, nous avons désormais droit à un terrain de jeu certes complètement ouvert, mais rempli de transports en tout genre et de déplacements rapides, pour une aventure mieux rythmée et plus condensée.

En gros, le système de jeu est très semblable à celui du 2 : un FPS à la première personne, avec tout l'arsenal classique que nous pourrions imaginer, un arc peu efficace et donc peu utilisé en plus ; et des déplacements réguliers en voiture, ou maintenant en jet-ski, deltaplane et plus encore. Courez, tirez, explorez, roulez : sur le fond, ne vous attendez pas à une révolution, simplement à une réussite totale. L'originalité de cet opus viendra de la multiplicité de ses objectifs secondaires qui, à la manière d'un Assassin's Creed, nous invitent désormais à monter en haut de tours radio afin de dévoiler la carte d'une zone, pour ensuite effectuer des missions comme des prises de bastion, des livraisons ou des aides au citoyen. Pour diversifier nos adversaires, il a été décidé de peupler l'île d'une faune sauvage et réactive, qui n'hésitera pas à nous attaquer dès que nous nous éloignerons des sentiers battus. La présence de ces animaux donnera lieu à tout un tas d'objectifs parallèles, comme la récolte de peaux pour améliorer nos équipements, ou des chasses aux conditions particulières.

Pour nous soigner ou améliorer temporairement nos capacités, il sera possible de récolter des plantes pour confectionner des seringues aux propriétés bien particulières. La chasse aux trésors et aux coffres remplis d'argent et d'objets à revendre obligera également les aventuriers à explorer l'île de fond en comble. Ajoutez encore des mini-jeux en tout genre, des défis à score, un système de compétences à obtenir en échange de points d'expérience et plus encore, et vous obtenez un défi complet avec des missions diverses et variées.

Notre regret sera finalement que, avec ces déplacements désormais bien réduits, l'aventure sera plus courte que celle de son prédécesseur. Comptez moins de dix heures pour compléter la lignée de missions principale en ligne droite et en difficulté médiane, une petite vingtaine pour terminer complètement le solo, exploration et missions secondaires comprises. L'absence de choix aussi importants que dans Far Cry 2 enlève d'ailleurs à la rejouabilité du titre, dont les missions principales, aussi réussies soient-elles, ne sont pas transcendantes au point de vouloir recommencer immédiatement une nouvelle partie. Fort heureusement, ceux qui seraient tombés amoureux de Rook Island pourront s'y replonger dans deux autres modes de jeu.