TEST - Resident Evil: Revelations - La croisière s'amuse

En débarquant sur le Queen Zenobia, Jill et Parker pensaient procéder à une simple mission de secours. Envoyé en mer après avoir perdu le contact avec Chris et Jessica, le duo du BSAA va vite comprendre que le navire renferme bien des secrets. Plongée dans un véritable (nouveau) cauchemar, miss Valentine devra redoubler d’efforts pour survivre à une énième crise liée à un virus - le T-Abyss -, à une organisation bioterroriste - Veltro - et à un complot qu’elle ne soupçonnait pas… Les retrouvailles avec mister Redfield s'annoncent musclées...

Au détour d’un couloir, il y a toujours matière à avoir peur.

De par son statut de spin-off, Resident Evil: Revelations ne participe pas directement à l’histoire canonique de la saga estampillée Capcom. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’offre pas une intrigue intéressante. Bien au contraire. Liée aux balbutiements du BSAA (que nous retrouvons à partir de Resident Evil 5), Revelations utilise les artifices des séries télé comme outils narratifs. Divisé en douze épisodes (disposant chacun d'un résumé), le scénario se veut plein de rebondissements et s’autorise des flashbacks – jouables – pour aller davantage en profondeur. En somme, pour un opus initialement sorti sur une console portable, Capcom n’a pas opté pour la privation. L’honneur de la saga est donc préservé, quand bien même les ambitions ne seraient pas au diapason des plateformes concernées.

En outre, Resident Evil: Revelations permet d’incarner six personnages différents - les très célèbres Jill Valentine et Chris Redfield (leur association rappellera des souvenirs à certains) et les moins connus Jessica, Parker, Keith et Quint (à noter qu’ils ne sont pas tous égaux en termes de charisme). Comme dans la pure tradition des Resident Evil, le joueur évolue en binôme, au sein de décors délétères à souhait, à l’atmosphère humide et poisseuse. Effectivement, si le gros de l’action se déroule dans un gigantesque paquebot façon Titanic, l’architecture des environnements ressemble beaucoup au manoir de celui par qui tout a commencé. De fait, pas étonnant d’y retrouver des lieux macabres et des laboratoires cachés. De ce point de vue là, nous pouvons parler d’un retour aux sources, bienvenu en ces temps où l’action a pris le dessus sur le survival.

Graphiquement, le portage HD ne s’en tire pas trop mal, avec des textures boostées et une finesse bienvenue. En perdant la 3D de la 3DS, le titre gagne en polygones et cela se voit. Néanmoins, force est de constater que l’adaptation n’est pas parfaite, en témoignent les quelques couacs techniques çà et là (ralentissements, bugs mineurs, modélisations sommaires par moment) et les temps de chargement un chouia trop longs. Côté son, les bruitages sont plutôt réussis et tendent à nous mettre mal à l’aise. Au détour d’un couloir, il y a toujours matière à avoir peur.