TEST - Red Dead Redemption

Si les habitués de Grand Theft Auto IV prendront rapidement leurs repères, les joueurs novices  auront besoin d'un léger temps d'adaptation pour silloner les contrées sauvages de Red Dead Redemption.

Les développeurs ont su garder l'essentiel des commandes de Grand Theft Auto IV lorsqu'il s'agit de déplacer son personnage, de viser, tirer ou monter à cheval, tout en insufflant de nouvelles idées qui différencient les deux univers. Le jeu se caractérise également par la moralité inébranlable des westerns, avec différentes jauges d'honneur et de réputation qui augmentent ou diminuent selon les actions effectuées, ainsi qu'un système de compétences et d'économie particulièrement poussé.

S'il n'est plus question de courir les prostituées ou de voler des voitures, John Marston devra donc sauver les demoiselles en détresse et dompter les canassons pour en faire de fidèles montures. Outre les déplacements à pied, (le contrôle du personnage est identique à GTA IV) nous trouvons d'autres moyens de locomotions. A cheval, l'attention est permanente : passer du trot au galop est simple, mais garder un œil sur la santé de sa monture sera primordial pour ne pas se retrouver par terre. Les diligences et les trains sont gérés de la même manière que les taxis ou les métros de Liberty City.

Le gameplay s'appuie également sur un système d'interaction avec les Personnages Non Jouables plus poussés que dans le précédent titre de Rockstar. Durant nos voyages, il ne sera pas rare de rencontrer des gens égarés ou attaqués. Libre au joueur d'aller leur donner un coup de main pour empocher une coquette récompense ou les laisser mourir avant d'aller fouiller leur cadavre. Si, à force, les missions deviennent répétitives, nous avons tout de même l'occasion de retrouver des chevaux volés, aller au secours de jeunes femmes ou mourir bêtement dans un traquenard.

Au niveau des combats, Red Dead Redemption nous aide à rester calme  face aux situations délicates. Grâce à l'ingénieux mode "sang froid" (obtenu à partir de systèmes similaires sur d'autres licences), l'action ralentie pour nous permettre de viser avec précision un ou plusieurs ennemis avant de déclencher une séquence de tirs meurtriers. Ce système de compétences nous permettra de gagner en assurance durant nos trajets dans les plaines arides de l'Ouest. La chasse se présente également comme un atout majeur du titre. Avec plus de quarante espèces présentes sur l'aire de jeu, le joueur peut abattre et dépecer chaque créature, qu'elle coure, rampe ou vole. Avec quelques subtilités, cette notion nous amène à découvrir le système économique. Il est cependant dommage que la scène de dépeçage se répète à chaque fois sans possibilité de la passer...

S'éloignant une nouvelle fois de GTA IV, John Marston est désormais actif lorsqu'il s'agit de gagner sa croûte. Outre le fait de se lancer aux trousses d'un bandit de la région pour récupérer la prime, le dépeçage permet au joueur de vendre ses proies aux marchands du coin. Au fil des prises, de nouvelles fournitures arrivent dans le stock des marchands, nous permettant d'améliorer notre équipement avec du matériel  et des armes plus efficaces. L'argent ne sert plus seulement à renforcer son arsenal : appâts, médicaments, remèdes, tord-boyaux, tout est bon pour survivre. Evolution intéressante, les objets de soin ne sont plus indispensables dans RDR. il suffit de se mettre à couvert et reprendre son souffle pour panser ses blessures.

Pour finir, c'est la moralité qui permet de trancher radicalement avec la routine qui s'installe dans Grand Theft Auto. En effet, chacune de nos actions à une conséquence directe sur le comportement des habitants. En enchaînant les bonnes actions, notre barre d'honneur et de réputation grimpe, et les commerçants revoient leurs tarifs à la baisse. Au contraire, franchir la ligne jaune ne nous apporte que des chasseurs de prime, tandis que les portes des villes et des commerces nous seront fermées.