TEST - Atelier Escha & Logy ~Alchemists of the Dusk Sky~ : l'alchimie du jeu de rôle à son paroxysme

À peine l'aventure commencée que nous voilà obliger de faire un premier choix, important sans être primordial : Escha ou Logy ? Nous devons en effet choisir le point de vue selon lequel nous vivrons l'aventure, ce qui n'aura qu'une petite influence sur le tout début de notre épopée et la nature des discussions entretenues avec les PNJ. Mais quelle que soit votre option, les deux compères se croiseront vite pour s'allier dans leur quête, et agir ensemble sur le terrain comme dans leur laboratoire.

La narration manque clairement de relief et de rebondissements épiques.

Pour ce qui est de la grande histoire, elle mettra du temps à se profiler. Ainsi, le jeu propose de prendre le contrôle d'alchimistes et de chercheurs de trésors de la ville de Colseit, qui ont juste pour objectif d'explorer les mystérieuses ruines environnantes pour améliorer leur technologie et la vie de leurs citoyens. Alors certes, il y aura quelques rencontres qui se font sur le terrain, et quelques secrets qui viennent inciter à avancer, mais la "grande" quête impliquant une menace pour notre sécurité n'arrive que sur le tard, et ne représente pas une grosse partie du scénario. La narration manque clairement de relief et de rebondissements épiques, nous faisant finalement avancer sans but principal, mais cela se fait au profit de quelque chose d'encore meilleur.

En somme, nous vivons cette aventure au jour le jour, suivant ainsi régulièrement l'avancée technologique de notre petit village, dialoguant très régulièrement avec les habitants et nos compagnons, découvrant un peu davantage leur personnalité, pour une ambiance unique et des plus appréciables. Ce ton porte une légèreté et une joie rare dans le jeu vidéo, qui mérite clairement tout le détour et compense tout de même bien le manque d'objectif clairement affiché. En revanche, l'omniprésence de dialogues, rarement longs, mais beaucoup trop fréquents, noie peut-être un peu trop les bons propos et les séquences drôles ou touchantes dans une mer de banalité. D'ailleurs, les personnages, nombreux et réguliers, manquent peut-être d'une personnalité plus marquée, se contentant parfois de raconter leur vie plutôt que de la vivre, justement. À noter également la présence de plusieurs fins, qui dépendront de notre taux de complétion de l'aventure principale et des missions annexes, et sachez aussi que les néophytes pourront prendre la série en cours avec ce volet sans soucis, les références à Atelier Ayesha, se déroulant dans le même univers, étant très rares.