TEST Moss: Book II, Quill est bon de retrouver un chef-d’œuvre sur Quest 2
La suite des aventures héroïques de la petite souris est arrivée dans nos contrées et replonge les Lecteurs dans le monde de Moss, faisant directement suite au premier épisode.
Et de deux ! Et à deux, c'est mieux !
Quatre ans après la sortie du premier opus de Moss (lire notre test), nous retournons sur le Meta Quest 2 découvrir la suite de l'aventure héroïque de la petite souris, exactement là où nous l'avions laissée. L'histoire débute, ou plutôt continue, dans le château maudit des Arcans, en compagnie d'Alderyn l'Étoilé, tout près de la dépouille de Sarffog le serpent maléfique que nous avions terrassé lors d'un combat épique. Êtes-vous prêt à tourner les pages du livre ?
Polyarc a su capitaliser sur ce qui a fait le renom du premier épisode en accouchant d'une suite encore plus aboutie.
Le fond de l'histoire n'a pas réellement changé par rapport au premier épisode, la cause est seulement plus profonde et chargée émotionnellement. Notre amie rencontre de nouveaux protagonistes, eux-mêmes doublés et aux mimiques parfaitement crédibles, mais son principal coéquipier reste avant tout le Lecteur que nous sommes, prêt à l'épauler tout au long de l'aventure. Le lien qui nous unit depuis le premier opus est plus fort que jamais. Moss: Book II met d'ailleurs enfin sur le devant de la scène l'importance du Lecteur et de la relation de confiance qu'il entretient envers son amie intrépide. Sans en dévoiler davantage, tout comme dans Moss premier du nom, nous avons la possibilité de frotter la frimousse de Quill, de lui taper des high-five en échange d'un sourire malicieux ou encore de la soigner, mais ça ne s'arrête pas là. L'entité que nous représentons a le pouvoir de manipuler les éléments du décor, faire pousser du lierre ou des passerelles pour l'aider à avancer et résoudre les puzzles, à préparer des coups spéciaux ou tout simplement lui ouvrir des portes bien trop grosses et trop lourdes pour elle. Ce n'est pas tout, nous avons aussi pour rôle de l'équiper avec les différentes armes et armures du jeu, récupérées à l'aide des poussières magiques disséminées çà et là dans le décor.
Une petite fresque dans l'immensité de ce monde
Moss: Book II nous transporte encore une fois dans le monde de Moss à l'échelle minuscule des souris et des lutins. Si le premier épisode nous avait bluffé par sa réalisation, le second va encore plus loin. Polyarc a misé encore une fois sur ce qui a fait la splendeur de Moss : des environnements semblables à des tableaux, tous excellemment travaillés et détaillés.
Ce deuxième opus est plus long et plus fourni que le précédent, mais ne réinvente pas le gameplay.
Ce qui fait aussi Moss, c'est l'échelle à laquelle nous évoluons. Cette suite introduit des zones encore plus grandes, nous donnant l'impression d'être encore plus petit, tant les décors au loin nous ramènent au ras des pâquerettes. La sensation de grandeur est plus que saisissante, voire vertigineuse par moments. L'ambiance générale du jeu est saupoudrée d'effluves sonores, allant des bruits de la forêt, bourdonnement des insectes ou au plic-plic des gouttes de la caverne. Mais que serait cette aventure épique sans une bande-son digne de ce nom ? Jason Grave offre ici une composition riche et mélodique aux accents celtiques et irlandais d'une excellente qualité. À ce propos, vous pouvez retrouver la bande-son originale de l'épisode deux sous forme de 17 titres à cette adresse. Un vrai plaisir pour les oreilles et un accompagnement en fond venant rythmer chacun des tableaux.
Un gameplay qui fonctionne, même quatre ans après
Moss: Book II ne révolutionne pas le gameplay du premier épisode. Il reprend en tout et pour tout les mêmes mécaniques. Le titre est donc un jeu de plateformes mêlé de puzzles, parfois un brin répétitifs, sur fond d'une histoire simple, mais prenante, habilement orchestrée et ponctuée d'énigmes et de phases de combat.
Véritables chefs-d'œuvre visuels, les environnements sont admirablement bien conçus pour faire place à l'émerveillement, à la réflexion et non à la monotonie.
Là où les choses changent, c'est sur le contenu du jeu. Les environnements sont plus vastes et donnent alors lieu à des puzzles de plus grande envergure et assez bien pensés. Pour les traverser, le Lecteur peut équiper Quill d'armes inédites. Chacune d'elle confère de nouvelles capacités et nous devons jongler avec toutes ces possibilités pour résoudre les énigmes, déverrouiller certains chemins inaccessibles ou bien venir à bout des monstres. Cette touche de complexité supplémentaire est bienvenue, tant le premier opus s'était montré extrêmement simple. En tant que Lecteur, nous sommes beaucoup plus mis à contribution pour aider notre amie à activer ses capacités et retenir les ennemis pendant que Mlle Moustache s'occupe du reste. Il faut se montrer habile et créer des combos, car nous jouons en réalité deux personnages en même temps, avec les mêmes contrôleurs, et les soldats forgés Arcans n'ont de cesse de venir nous harceler.
Ce nouvel opus n'agrandit pas réellement le bestiaire, tout juste découvrons-nous deux nouvelles bébêtes, pas plus méchantes que les autres et c'est bien dommage. Cependant, il faut souligner que les boss sont plus nombreux et apportent une difficulté supplémentaire, sans être insurmontable. Polyarc a su savamment reprendre les codes qui ont fait du premier épisode une sorte de chef-d'œuvre incontournable de la VR et des jeux de plateforme. L'esprit mignon du jeu, pour autant assez adulte dans ses propos et sa vision, nous invite au voyage et nous prend par moments aux tripes. La petite souris que nous accompagnons est pleine de vie et d'émotions, et l'aider dans sa quête est un devoir avant d'être un simple amusement, tant sa cause est touchante. Ce deuxième opus arrive sans mal à être aussi bon, voire meilleur que le précédent, et il brille par un contenu encore plus riche, sans pour autant faire de l'ombre à son ainé. Étant la suite directe du premier épisode, il s'inscrit dans sa continuité sans perdre le Lecteur et nous invite à nous replonger dans l'histoire du monde de Moss pour vivre les succès et les échecs de Quill. La patte artistique du jeu nous en met plein la vue tout du long, et ce, dès le début, c'est-à-dire en nous faisant tourner nous-même les pages illustrées et colorées du vieux grimoire.
Rarement, nous avons vu autant de soin apporté à un jeu d'aventure. Moss: Book II n'est pas sans rappeler la licence Trine, aussi appréciable à contempler qu'à parcourir jusqu'à la fin. Même si le studio n'a clairement pas pour but de nous piéger dans une complexité grandissante, certains passages sont plus exigeants que d'autres et le jeu, cette fois, est plus dynamique que le précédent. Gardons en tête que Moss: Book II est avant tout un conte héroïque admirablement bien dépeint, une aventure pour petits et grands qui se lit et se joue du point de vue du Lecteur. Comptez environ six petites heures pour parcourir l'histoire et quelques-unes en plus pour récupérer tous les éléments cachés. Polyarc a su capitaliser sur ce qui a fait le renom du premier épisode en accouchant d'une suite encore plus aboutie et plus longue, et c'est assez rare pour être souligné. Nous espérons chers lecteurs que l'envie vous prendra vous aussi d'aller découvrir, voire redécouvrir l'histoire de Quill et de Moss... Bonne lecture...
N'oubliez pas que nous proposons, avec notre application Quest Games Optimizer, une optimisation du jeu afin de le rendre encore meilleur !
- Aventure héroïque touchante
- Rôle du lecteur
- Environnements somptueux et encore plus grands
- Mécaniques de jeu simples qui fonctionnent toujours aussi bien
- Des énigmes bien ficelées
- Un doublage français et une ambiance sonore de qualité
- Les 6h passent si vite...
- Quelques chutes de framerate
- Peu d'ennemis différents
- Des fois un peu répétitif