C'est tout petit et tout mignon

Juillet 2019, sans crier gare et en toute simplicité, Nintendo a annoncé la venue d'une « nouvelle » console, la Switch Lite. Il s'agit d'un nouveau modèle de la plateforme que nous connaissons, sauf que petite particularité, celle-ci est 100 % portable. Alors oui, le nom ne colle plus avec le concept de base, puisque la belle ne peut pas « switcher » du mode Portable au mode TV (et vice versa). Nous nous sommes donc amusés avec ce joujou technologique, nous l'avons tripoté et chatouillé dans tous les sens, il est l'heure de vous livrer nos impressions.

Nintendo nous donne une plume pour nous amuser.

Nintendo Switch Lite grise
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En ouvrant la boîte, le premier point qui nous saute aux yeux, c'est sa taille. Elle est vraiment beaucoup, beaucoup plus petite que la Switch classique ; c'est assez déroutant, nous avons limite envie de lui faire un câlin. Nous la prenons, et nous avons une sensation étrange... de malaise. Et pour cause, elle est extrêmement légère. Nous avons tellement l'habitude de jouer sur le premier modèle, l'habitude de tenir une machine avec fermeté avec la peur de la lâcher, de la faire tomber ; dans les 400 g quand même la bête avec les Joy-Con reliés, ce n'est pas rien. Là, avec ces 275 g, c'est comme si Nintendo nous donnait une plume pour nous amuser. Au début, il faut s'y faire, mais au bout de quelques minutes/heures de jeu, nous remarquons que nos poignets vont bien et ne se sentent pas oppressés. Finalement, c'est agréable d'avoir un matériel svelte entre les mains.

En parlant du design, nous avons ici une version épurée de la Switch classique. Tout est condensé en un petit bloc, les bords sont arrondis, c'est simple, c'est propre. Question qui en découle, que penser de l'ergonomie ? Les petites mains y trouvent leur compte, les autres ont un peu mal. Et pour cause, tout est réduit au minimum pour avoir une console facile à transporter. Les rebords s’imbriquent dans les paumes pour avoir une bonne stabilité, et pour que les doigts puissent faire leur boulot, à savoir bouger avec aisance. Il faut juste trouver ses appuis pour éviter les crampes. Concernant les touches, c'est la même chose que les Joy-Con. Même pression, même emplacement, mêmes joysticks énervants, disons que ça passe, ça suffit largement pour se divertir.

Mais la vraie nouveauté, c'est l'apparition de la croix directionnelle. Quel bonheur ! C'est le genre de changement qui fait plaisir puisque le D-pad est parfait pour les jeux de combat ou de plateforme en 2D ; certaines productions changent de visage, monsieur « confortable » s'invite à la fête. Petit point négatif que nous avons tout de même noté, elle est un peu trop souple à notre goût, il manque juste un léger retour physique marquant pour que ce soit plus plaisant au bout du pouce... Mais bon, arrêtons de chipoter, le tout répond bien, c'est le principal.

Des choses qui ne vont pas, docteur ?

L’écran, c'est du LCD en 720p et tactile. Où sont les différences ? La taille pour commencer, nous avons du 5,5" sous les yeux. Rassurez-vous, globalement, l'écran ne perd pas trop en confort de lecture ; même si avec certains titres tiers - des portages faits sans prise de tête -, il faudra plisser les yeux pour lire les sous-titres. Mais du côté des productions Nintendo, rien à signaler, c'est tout à fait lisible. Ensuite, nous avons trouvé l'écran plus lumineux et offrant une colorimétrie légèrement plus pétante, mais aussi des noirs tirants sur le gris et des gris sur le blanc. Ajuster la jauge de luminosité sera nécessaire pour avoir une image nickel. À noter, l'option « luminosité automatique » n'existe plus. 

La console portable idéale pour les joueurs intéressés uniquement par le côté nomade.

Les jeux dans tout cela ? Seulement quelques expériences ne sont pas compatibles. Cependant, il y a des exceptions dans ce petit lot. Prenons le cas de 1-2-Switch, en vrai, il suffit de connecter des Joy-Con pour y jouer (à acheter séparément, of course) et ça marche. Bon, le confort est minime, puisqu'il n'est pas possible d'afficher le titre sur un téléviseur, et suivre les consignes sur un écran 5,5", ce n'est clairement pas la joie. Mais bon, encore une fois, ça marche. Par ailleurs, il n'y a pas de petite languette à l’arrière pour maintenir la Switch Lite debout sur une table (vive les accessoires) et un port fait son apparition pour y insérer une carte mémoire Micro SD.

À propos de la batterie, sincèrement, il est vraiment dur de voir la différence avec la Switch première du nom. Avec des titres très gourmands, comme Astral Chain, Super Smash Bros. Ultimate, The Legend of Zelda: Breath of the Wild, l'autonomie tourne dans les 3 heures, grand maximum. À contrario, avec un titre peu gourmand, comme Pinball FX, par exemple, nous avons tenu la bête allumée pendant plus de quatre heures. Autre point qui pique, le temps de chargement total (de 0 à 100 %) prend un peu plus de trois heures. C'est long. Pour ce qui est du son, nous avons deux haut-parleurs en bas, près du port USB Type-C. Le son est moins fort que sur la console originale, mais il nous a semblé de meilleure qualité. Si nous montons le son au maximum, nous discernons d'ailleurs des vibrations, comme des ondes, sur le plastique. Encore une fois, nous avons une machine comprimée, où tout est resserré, chaque partie ne pouvant pas être parfaite, malheureusement, cela se ressent.

Des craintes ou inquiétudes nous concernant ? Le joystick gauche. Il semble que ce soit le même matériel que dans un Joy-Con, avec le temps, nous avons peur du syndrome « drift », un problème hardware qui produit une action non désirée à l'image ; par exemple, Link qui se déplace tout seul, ou en pleine course, un kart qui part sur la droite. Si le bug est toujours présent, contrairement à un Joy-Con détachable, il faudra renvoyer complètement la console au SAV. Un peu ennuyeux pour le coup... Bref, wait and see. Enfin, il n'y a pas d'emplacement pour attacher une dragonne, et c'est bien dommage pour une console portable censée être transportée un peu partout. 

Alors, cette Switch Lite ? Eh bien, c'est la console portable idéale pour les joueurs intéressés uniquement par le côté nomade, et qui veulent découvrir le catalogue « Switch », ses exclusivités, sans forcément sortir les gros billets. Afin de réduire les coûts, plusieurs fonctionnalités ont disparu (vibrations HD, caméra infrarouge, dock TV, etc.), la firme japonaise veut proposer un produit accessible et atteindre un nouveau public, celui qui n'a pas encore craqué pour son bébé. Dans l'ensemble, ce n'est pas mal, elle est beaucoup plus facile à transporter et la croix directionnelle est un plus à ne pas négliger, alors au final, pourquoi s'en priver ?