TEST - Tales of Xillia 2 : toujours un succès ?

S'il y a un point qui dérangera certains puristes, c'est assurément l'absence de doublage japonais dans la version occidentale. Il faut se contenter d'une piste sonore en anglais avec des sous-titres français, comme dans le premier opus. En dehors de quelques très rares phrases qui ne sont pas dans le ton et qui ont objectivement été doublées sans que la scène ait été visionnée, le travail sur les voix est impeccable. Pour ce qui est de la bande-son, même constat : sans être inoubliables, les thèmes musicaux se fondent totalement dans le décor, dans le sens où ils accompagnent toujours avec justesse nos actions.

La réalisation est toujours autant datée, avec des décors urbains qui compensent par leur esthétique.

Côté graphismes… Eh bien, ça n'a pas bougé d'un iota par rapport à Tales of Xillia. La réalisation est toujours autant datée, avec des décors urbains qui compensent par leur esthétique, mais des environnements sauvages extrêmement pauvres. Lors des combats, les animations sont globalement fluides, avec de beaux effets visuels explosifs, mais quelques ralentissements apparaissent lorsque trop d'ennemis sont affichés à l'écran et que trop d'attaques sont lancées en même temps. Sur le terrain ou lors des cut-scenes, les animations sont plus hachées, les mouvements faciaux assez primaires, les environnements peu dynamiques… Certes, la direction artistique empruntant à la culture manga/anime compense largement, et permet à la technique de se laisser oublier, mais il n'y a pas grand-chose à sauver dans celle-ci. Saluons tout de même les trop rares séquences en images de synthèse, avec un style cette fois digne d'un anime, qui nous rappellent à la féérie que propose l'univers.

Mais il y a pire. S'il y a bien quelque chose qui dérange dans ce Tales of Xillia 2, c'est la réutilisation abusive et presque indécente des décors déjà introduits dans son prédécesseur. La quasi-intégralité des villes et décors ruraux, eux toujours aussi vides, sont en effet des redites de ceux aperçus dans la peau de Jude et Milla, à l'exception de quelques changements sur la lumière. Le concept de « mondes alternatifs » justifie lui de traverser plusieurs fois les mêmes endroits, que les joueurs du premier volet connaissaient déjà par cœur avant d'y avoir posé le pied. Fini donc l'émerveillement de la découverte de nouveaux lieux, qui aidait beaucoup à l'immersion dans TOX et avait au moins le mérite de justifier le passage dans chaque lieu par une pirouette scénaristique, ce que ne prend même pas la peine de faire cette suite. Pourquoi ? Parce que les évènements principaux ne se déroulent que dans quelques endroits clés.