Test PS3
I Am Alive Head 161211 01

TEST - I Am Alive : ne jamais perdre espoir

par

I am Alive : Projet maudit à maudire à jamais ? Ou surprise à découvrir ? Réponse dans les quelques lignes qui suivent.

I Am Alive résonne comme un cri de désespoir lancé dans un no man’s land délétère, froid et poussiéreux. Et c’est précisément de ça dont il est question dans ce projet maudit récupéré de justesse par Ubisoft. Ainsi, après un événement sans précédent nommé Le Choc, la planète n’est plus que gravats et fossiles de building, offrant alors une image grise de son paradis luxuriant d’autrefois. Dans ce contexte, nous suivons Adam, un homme qui fait son retour dans la ville fictive d’Haventon après une longue absence. Au sein de l’enfer urbain, il espère retrouver sa femme et sa fille, mais il est très loin d’arriver au bout de ses surprises, entre rencontres à la limite du cannibalisme et chemins dénués d’avenir.

Vous l’aurez compris, le scénario d’I Am Alive emprunte pour beaucoup à la littérature et au cinéma, catégorie fin du monde. En ce sens, il rappelle énormément l’excellent film La Route, adapté d’un roman. La force du titre est de convoquer plusieurs éléments propres au genre, afin de nous plonger dans une atmosphère angoissante où l’Humanité a disparu et dans laquelle seule la solidarité porte les stigmates d’un passé heureux. Adam se voit contraint d’aider pour avancer, de tuer pour survivre et de prier pour ne pas succomber. En guise de témoignage, il se filme à chacune étape de son périple. Il souhaite laisser une trace en oubliant que les tempêtes l’effaceront à jamais.

D'un point de vue narratif, I Am Alive est une franche réussite, tout simplement parce qu’il amène le joueur dans un univers incertain, avec, en filigrane, des questionnements sur ce qu’il est possible de faire en pareille situation. Bien sûr, il n’y a rien de très original là-dedans, encore que, dans le domaine du jeu vidéo, la survie n’a été que trop rarement abordée.

Pour ce qui est de l’enrobage technique, le jeu arbore clairement les cicatrices de son développement. Conséquence directe : ce qu’il perd en beauté, il le gagne en ambiance, aussi bien visuelle que sonore. Toutefois, c’est très loin d’être honteux graphiquement, même si d’aucuns pesteront sur l’aliasing omniprésent, des textures assez pauvres dans l’ensemble et certains effets ratés (l’eau est très mal réalisée). Qu’à cela ne tienne, Ubisoft a soigné le reste, à commencer par la bande sonore, qui participe énormément à l’implication du joueur via ses petits bruits angoissants.

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