Test PS5

TEST Death Stranding 2: On The Beach, une expérience poignante entre solitude et action

par

Le nouvel ouvrage vidéoludique de Kojima voit le jour. Installez-vous confortablement et parlons-en !

Livraison express... mais armée jusqu’aux dents

Parlons peu, parlons bien et penchons-nous sur la prise en main de Death Stranding 2: On the Beach. Avant toute chose, oui, ce deuxième volet conserve son ADN de simulateur de porteur post-apo, mais avec une approche bien plus fluide, variée et gratifiante. Transporter des colis reste l’activité principale, mais cette fois, tout est mieux pensé. Kojima Productions a écouté les retours des joueurs afin d’amener un peu plus de souplesse durant ces phases éprouvantes. Pour aller à l’essentiel, l’accès aux véhicules est plus rapide (dès les premières heures, c’est pour dire), nous avons une diversité des biomes (déserts, forêts, conditions météo extrêmes comme tempêtes de sable ou feux de brousse), et la construction de monorails pour gérer la logistique est bien meilleure, avec une vision à plus grande échelle. Nous retrouvons le plaisir de bâtir ensemble ce monde fracturé, avec une couche supplémentaire de complexité pour les joueurs les plus investis.

Une émotion rare dans un jeu vidéo.

Là où le premier épisode pataugeait dans des affrontements poussifs, cette suite assume une dimension plus musclée. Le gunplay est largement amélioré, avec des armes non létales inventives (fusil à fléchettes tranquillisantes, générateurs d’hologrammes, etc.), et une liberté d’approche digne de... Metal Gear Solid. Oui, Kojima revient un peu aux sources et amène un peu de « Snake » dans sa « nouvelle » licence. Furtivité ou assaut frontal, à vous de voir. Les combats de boss sont de véritables shows visuels, bien rythmés, et bien plus plaisants que les affrontements du premier volet. Bref, nous ne cherchons plus à fuir les confrontations, de peur de se faire trucider, non, cette fois-ci, nous sommes bien chargés et nous attendons, avec plaisir, les querelles.

Vous l’aurez donc compris, l’action est bien plus présente, mais il y a toujours l’aspect contemplatif, qui pose un ton intime et mélancolique, entre retrouvailles poignantes et paysages à couper le souffle. Les mises en scène, sublimée par une chanson, et une caméra qui intensifie un moment en tournoyant autour de nos personnages, déclenchent une émotion rare dans un jeu vidéo. Puis dans ces moments, d’un coup et sans transition, le gameplay se lance. C’est tellement bien pensé à chaque fois, nous ressentons le savoir-faire de l’équipe à chaque seconde. En plus d’être spectateur, nous sommes acteur. Traverser les paysages désolés ne se limite plus à gérer l’équilibre de Sam ; entre glissements de terrain, tempêtes, incendies et inondations, le terrain devient vivant, imprévisible. Il faut s’adapter, réagir, improviser ; coucou les tremblements de terre ! Le sentiment de solitude est toujours là, mais la nature elle-même semble vous parler ou vous mettre à l’épreuve.

Le monde regorge de nouvelles mécaniques, comme la gestion climatique, les quêtes secondaires narratives ou la création de playlists musicales dans les zones sécurisées. Oui, il est désormais possible d’escalader une montagne pour le plaisir, de foncer à bord d’une machine roulante customisée, ou de passer du temps à discuter avec divers personnages. Death Stranding 2: On the Beach, c’est toujours un jeu à part, mais qui cherche cette fois à tendre la main aux joueurs, à l’accompagner plutôt que le mettre à l’épreuve à chaque instant. Plus accueillant, plus ludique, mais toujours aussi contemplatif et singulier. Mais en grattant un peu, il y a diverses choses qui peuvent sans doute fâcher les amoureux du premier épisode. Parlons-en justement...

Martial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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