Test PS5

TEST Death Stranding 2: On The Beach, une expérience poignante entre solitude et action

par

Le nouvel ouvrage vidéoludique de Kojima voit le jour. Installez-vous confortablement et parlons-en !

Reconnecter l’humanité, ou la laisser tranquille ?

L’histoire s’inscrit dans la lignée du premier volet, tout en apportant une maturité nouvelle, presque désarmante. Nous retrouvons donc Sam, onze mois après avoir évité de justesse l’extinction de l’humanité. L’Amérique, autrefois morcelée, avait été reconnectée... mais ce fragile équilibre semble déjà vaciller. Nous partons alors vers une nouvelle odyssée et... nous n’en dirons pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte. Cependant, quoi penser de tout cela ? Eh bien Death Stranding 2: On the Beach nous fait remuer les méninges. Ici, faut-il réellement tendre des ponts entre les territoires ou accepter que certaines frontières demeurent ?

Un bonheur.

Voilà l’un des grands dilemmes au cœur de ce second volet. Kojima signe une narration dense, introspective, ponctuée de moments suspendus, de grandes émotions et de rebondissements que nous n’avons pas vu venir. Impossible de lâcher la manette une fois lancé... Entre dialogues ciselés, mise en scène soignée et mise en abîme sur la solitude, le lien et la parentalité, l’aventure captive de bout en bout. Les nouveaux personnages sont aussi plus attachants et variés, renforçant l’envie de suivre cette nouvelle aventure. Et surtout, l’absurde et le bizarre made in Kojima sont toujours là ; mais mieux intégrés, plus assumés, plus drôles. Et pour ceux qui aiment tout explorer, de nombreuses scènes peuvent être manquées selon les choix d’itinéraire ; un vrai pari de game design qui pousse à la curiosité.

Et la durée de vie dans tout cela ? Ne tournons pas autour du pot, il faut s’accrocher. Entendez par là que nous avons mis environ 70 heures à boucler notre périple, en trainant pas mal des pieds, en grimpant les sommets pour le plaisir de la vue, et en achevant plusieurs missions secondaires. Ceux qui foncent tout droit pourront achever la bête plus vite, mais cette suite n’est pas un jeu qui se consomme à la va-vite : il se savoure, il se... ressent, à travers une DualSense et un écran.

La bande-son, elle aussi, évolue. Si le silence pesant du premier opus laissait place à quelques morceaux rares mais marquants, cette suite introduit une nouveauté surprenante : un lecteur MP3. Oui, un vrai. Nous pouvons y stocker les musiques, les réécouter, et même se créer des playlists. L’idée semblait saugrenue au départ, pouvant casser un brin l’atmosphère particulière de la licence, mais en fait, il y a un « mais ». En effet, les musiques ne se lancent que dans les zones sûres, connectées au réseau chiral. Dès que nous mettons un pied en terrain inconnu, le lecteur se coupe, et le sound design ultra immersif reprend le relais. Résultat ? L’équilibre est préservé. Et dans dans globalité, la bande originale a de quoi émoustiller les esgourdes.

Enfin, mention spéciale au doublage, d’une qualité rare. Que ce soit en dans la langue de Molière ou en anglais, les comédiens livrent une prestation habitée. Norman Reedus dans sa langue ou ses équivalents français donnent vie à des personnages fatigués, résilients, profondément humains. Peu importe votre choix au final, vous serez servis. Un bonheur.

Martial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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