Un monde presque parfait ?

Derrière les panoramas somptueux et les ajustements bienvenus, Death Stranding 2: On the Beach traîne quelques imperfections. À commencer par cette volonté de tout fluidifier... quitte à trop lisser l’expérience. Là où le premier épisode imposait un certain masochisme (planification minutieuse, gestion du poids, rando punitive), cette suite offre souvent la bonne ressource au bon moment. Besoin d’une arme ? Elle vous attend à deux pas. La pression retombe, mais aussi une part du frisson de l’autonomie. Pour les puristes de la première aventure, cette tendance à adoucir les angles peut paraître un peu trop assistée.

La conduite des véhicules est toujours aussi… énervante.

Autre point qui peut titiller : les voyages rapides. Certes, c’est un outil pratique, mais qui court-circuite parfois la magie du terrain. Nous passons d’un jeu de cheminement et de connexion lente à une sorte de fast-travel en grand format, qui nuit un peu à la logique communautaire et au plaisir de construire ensemble des routes ou des relais. Si Death Stranding 2: On the Beach assume de vouloir séduire un public plus large, il le fait au prix de cette rudesse unique qui définissait le premier opus. Et c’est vraiment dommage. Enfin, même si le gameplay d’action est plus fun, l’ajout de la composante infiltration à la façon d’un Metal Gear Solid n’est pas toujours aussi organique que le reste de l’expérience. Certains affrontements peuvent paraître mécaniques, et le titre laisse parfois un doute : veut-il que nous évitions le conflit... ou que nous le cherchions ? Cette hésitation sur l’ADN du titre peut perdre ceux qui attendaient une vision plus affirmée. Et pour finir, la conduite des véhicules est toujours aussi... énervante. Nous avons la sensation de glisser constamment, et le moindre choc sur une paroi, même un tout petit rocher, stoppe net notre machine. Pas folichon tout ça.

Un peu de positif, et sans surprise, les fonctionnalités de la DualSense sont prises en compte. Par exemple, chaque pas est accompagné par des retours haptiques précis, chaque déséquilibre est ressenti dans les gâchettes, gâchettes qui tremblotent aussi lors de phases intenses. Le haut-parleur, lui, balance quelques sons pour nous immerger comme il se doit. Bref, c’est excellent.