TEST Silent Hill f : l’horreur psychologique prend racine au Japon
Découvrez la beauté derrière l’atrocité dans ce nouveau chapitre terrifiant. Un bonheur !
Entre brume et fleurs sanglantes
Après plus de treize ans d’attente, la série Silent Hill refait surface avec un épisode inédit signé NeoBards et édité par Konami. Nous avons parcouru jusqu’au bout les brumes d’Ebisugaoka, cette petite ville japonaise, dans les années 60, qui bascule dans le cauchemar, aux côtés de Hinako Shimizu. Entre exploration, énigmes retorses, combats au corps-à-corps et ambiance poisseuse à souhait, Silent Hill f réussit à mêler traditions locales, folklore dérangeant et horreur psychologique. Mais derrière cette nouvelle mue se cachent aussi des aspérités qu’il est impossible d’ignorer. Bref, nous avons achevé la bête, il est temps de vous en parler.
Une réussite artistique.
Ensuite, n’ayons pas peur des mots, mais les graphismes de ce nouvel opus sont sans doute ce qui frappe en premier... Rarement la série n’aura semblé aussi envoûtante et dérangeante à la fois. Les développeurs ont su jouer avec le contraste entre la beauté et l’horreur en utilisant un motif récurrent : les fleurs rouges. Ces corolles vénéneuses envahissent les murs, les sols et même les corps, transformant les environnements en véritables tableaux macabres. Chaque décor semble à la fois vivant et en décomposition, comme si la nature elle-même se rebellait pour étouffer les habitants d’Ebisugaoka.
Nous avons noté aussi un léger clipping, avec des textures ou des éléments qui apparaissent un peu trop brusquement dans le décor. Certaines zones moins travaillées, comme les intérieurs secondaires ou les couloirs répétitifs, manquent de personnalité et cassent un peu la magie instaurée par les environnements majeurs. Dans un titre qui mise autant sur son esthétique, ces écarts se remarquent immédiatement. Malgré ces petites faiblesses, la direction artistique reste suffisamment marquante pour sublimer le tout. Même dans ses défauts, Silent Hill f ne perd jamais de vue son ambition, à savoir faire de l’horreur quelque chose de fascinant à contempler. Une réussite artistique qui permet de pardonner certaines faiblesses techniques.
Commenter 2 commentaires
Ce changement de ville va faire du bien. Les silent hill m'ennuie un peu.