TEST Silent Hill f : l’horreur psychologique prend racine au Japon
Découvrez la beauté derrière l’atrocité dans ce nouveau chapitre terrifiant. Un bonheur !
Quand l’horreur passe par le son
L’histoire de Silent Hill f se distingue immédiatement par son contexte inédit. Exit l’Amérique du Nord des précédents épisodes, nous sommes ici plongés dans le Japon rural des années 60, une époque de transition marquée par des tensions sociales, une modernité naissante et un folklore toujours très présent. Ce cadre original donne au récit une saveur unique, mêlant horreur psychologique et légendes locales. Nous incarnons une adolescente confrontée à une mystérieuse infection florale qui ravage les lieux et transforme les habitants en abominations grotesques. L’écriture, supervisée par Ryûkishi07 (créateur de Higurashi), privilégie un ton lent et oppressant, où chaque dialogue cache un double sens, chaque silence pèse plus lourd que les mots.
Un cauchemar fleuri, dérangeant et inoubliable.
En termes de durée de vie, le jeu se situe dans la moyenne des survival-horror modernes. Nous avons mis une bonne petite quinzaine d’heure pour voir le bout de l’aventure principale, mais la durée varie en fonction du niveau de difficulté choisi et du temps passé à résoudre les énigmes. Le rythme est volontairement lent, parfois au risque d’être pesant, mais c’est un choix qui colle à l’identité de la saga. Pour les complétistes, des contenus annexes viennent rallonger l’expérience, comme des journaux éparpillés, des objets à collecter, et même des quêtes secondaires centrées sur certains habitants du village. Ces ajouts n’apportent pas toujours de grandes révélations, mais enrichissent le lore et renforcent l’immersion dans ce Japon cauchemardesque.
En outre, la bande-son joue un rôle central. Le travail d’Akira Yamaoka (un dieu dans le domaine) se mêle ici à d’autres compositions lancinantes qui installent un climat oppressant. Les bruitages, renforcés par un excellent rendu 3D audio, nous clouent sur place. Craquements dans le bois, respirations étouffées, cris lointains... tout contribue à entretenir la paranoïa. Et nous avons adoré les mélopées lors des combats, le compositeur utilise un son étrange nous laissant penser à des hurlements de douleur, en pleine agonie... Côté doublage, le japonais est une vraie réussite et colle parfaitement à l’ambiance. En revanche, l’absence de doublage français fait un peu grincer des dents, surtout avec une version anglaise disponible.
De ce fait, si vous comprenez un peu la langue de Mishima, eh bien sachez que les sous-titres français sont parfois bancals et traduisent mal le sens de certains dialogues. Un exemple ? Lors d’un passage, notre protagoniste cherche avec un ami un autre camarade. En japonais, ils sont dans la supposition concernant son emplacement « allons voir » (si elle est chez elle), alors que dans la langue de Molière, le titre exhibe une affirmation « allons la retrouver », laissant penser qu’elle se trouve là-bas. Ou encore « C’est quel genre de temple ? » en japonais, mais les sous-titres affichent « Je ne connais pas ce sanctuaire », changeant complètement la nuance. Ces approximations peuvent vraiment casser l’immersion, vraiment dommage.
Commenter 2 commentaires
Ce changement de ville va faire du bien. Les silent hill m'ennuie un peu.