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TEST Silent Hill f : l’horreur psychologique prend racine au Japon

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Découvrez la beauté derrière l’atrocité dans ce nouveau chapitre terrifiant. Un bonheur !

Du combat au couteau

Le gameplay de Silent Hill f reste fidèle à l’ADN de la série, mais avec une approche modernisée. Nous évoluons dans des environnements semi-ouverts, cloisonnés par l’omniprésente brume et les infestations florales qui rongent les murs et les sols. L’exploration est volontairement lente, lourde, parfois pesante, afin d’accentuer le sentiment d’angoisse. Les déplacements ne sont jamais véritablement fluides... Chaque pas semble mesuré, comme si le personnage lui-même hésitait à avancer. Ce choix assumé renforce l’immersion, mais risque de frustrer les joueurs habitués à des survivals plus dynamiques. La firme conserve donc ce sentiment de stresse constant avec un level-design modernisé, jouant aussi avec les esgourdant pour nous faire angoisser, et pour cela nous ne pouvons dire qu’une chose : bravo !

Un mélange unique de malaise et de fascination.

Côté affrontements, Silent Hill f s’écarte du registre action pour privilégier la survie et la fuite ; oui, le jeu nous invite par moment à courir au lieu d'aller en découdre. Les armes sont rares, souvent improvisées, et leur efficacité reste limitée. Il ne s’agit pas d’éliminer les créatures, mais plutôt de les repousser ou de créer une fenêtre de fuite. Cette vulnérabilité constante rappelle les premiers épisodes, où la peur naissait autant des monstres que du sentiment d’impuissance. Ajoutons à cela des ennemis capables de surgir d’endroits inattendus, parfois littéralement en émergeant des murs infectés, et chaque rencontre devient une source de tension.

Les énigmes, elles, occupent une place centrale. Silent Hill f reprend la tradition des casse-têtes tordus et symboliques qui ont marqué la licence. Certains puzzles reposent sur la logique pure, comme retrouver des combinaisons de serrures ou reconstituer des mécanismes anciens. D’autres, en revanche, exploitent la thématique des fleurs et de la corruption. Il faut observer des pétales disséminés dans l’environnement, comprendre leur disposition, ou utiliser des objets en lien avec le folklore japonais pour débloquer des portes. Cette dualité entre énigmes classiques et puzzles thématiques contribue à la richesse du gameplay. En parlant de folklore japonais, petit conseil, si vous n’avez pas l’habitude de certains termes venus de l’Est, gardez votre téléphone à proximité pour vous aider (en cas de besoin).

Et pour cause, certaines énigmes souffrent d’un manque de clarté, avec des indices trop abstraits ou mal mis en valeur dans le décor. Il arrive aussi que les allers-retours imposés alourdissent artificiellement la progression, rappelant les travers des survivals d’antan. Les joueurs impatients risquent de décrocher, surtout face à des séquences où l’exploration se transforme en va-et-vient laborieux entre deux zones pour ramasser un objet manquant. Là encore, les puristes apprécieront le respect de la tradition, mais les nouveaux venus pourraient trouver ces mécaniques datées.

Alors quoi ? Silent Hill f parvient à recréer ce mélange unique de malaise et de fascination. Le gameplay n’a jamais pour but d’être « agréable » au sens strict. Il est conçu pour oppresser, ralentir, et enfermer le joueur dans une atmosphère de suffocation. Contrairement aux précédents épisodes, pas de flingue ni de fusil à pompe, ici, la belle Hinako doit se débrouiller avec des armes de fortune, tuyaux, battes ou couteaux. Ces outils se dégradent vite, obligeant à gérer leur durabilité et à choisir intelligemment son arsenal. Le système rappelle un peu Dark Souls, avec des attaques lourdes ou rapides, une jauge d’endurance à surveiller, et des esquives millimétrées.

Là où cela se complique, c’est avec la lenteur de la régénération d’endurance. Quand des ennemis bondissent à toute vitesse ou qu’un boss harcèle sans répit, nous nous retrouvons parfois sans souffle, incapables de réagir. Frustrant, surtout lors de combats de longue haleine. Fort heureusement, le système de contre apporte un vrai piment, à savoir réussir à frapper au bon moment pour étourdir une créature est à la fois gratifiant et indispensable pour survivre. Et si vous vous posez la question, oui, les mécaniques des Souls ont été une inspiration, et non, les ennemis ne sont pas des sacs à PV. Il y a un bon équilibre durant les affrontements qui amener une certaine tension entre les mains, et non pas de la frustration. Bref, vous l'aurez compris, c’est bien pensé.

Martial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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Commenter 2 commentaires

tylerfc
Quand j'aurais le temps, je compte me le faire. Il est déjà preco depuis quelques temps. J'espère qu'il comblera mes attentes. Je doute qu'il surpasse resident evil 7 qui est mon survival favori.

Ce changement de ville va faire du bien. Les silent hill m'ennuie un peu.
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