TEST - God of War Collection Volume II

Bien que ce ne soit pas la qualité principale d'une saga comme celle de God of War, il y a effectivement, cachée derrière des litres d'hémoglobine, des kilos de tripes et quelques douzaines de têtes arrachées à mains nues, une histoire. Celle de Kratos, spartiate de son état, surnommé le Fantôme de Sparte à cause du teint blanchâtre de sa peau. Et ce dernier, aussi bon guerrier soit-il, se fait trahir par un Dieu : Arès, le Dieu de la Guerre. Une accroche plutôt sympathique. Explosant tout ce que le panthéon grec peut avoir comme divinités, monstres mythologiques ou héros, Kratos fera ainsi sien le mot vengeance, et ce jusqu'au plus haut sommet de l'Olympe. Les épisodes sur consoles de salon de la saga God of War, tous développés par Santa Monica Studios, avec leurs mises en scène dignes d'un blockbuster hollywoodien et leurs combats titanesques, ont fait de God of War LA référence du beat'em all.

Les épisodes PSP, développés eux par Ready At Dawn Studios, entre autres géniteur de Daxter, se placent en marge de la saga, à 2 endroits distincts. Chains of Olympus fait ainsi office de préquelle à God of War premier du nom, tandis que Ghost of Sparta s'intercale entre ce dernier et God of War 2: Divine Retribution. Malheureusement, ils sont scénaristiquement très différents, et surtout très inégaux.

Chains of Olympus réussit le pari de nous offrir un autre prétexte à la soif de vengeance inextinguible de Kratos, nous narrant son histoire depuis la mort de sa famille jusqu'à une scène de fin s'emboîtant à la seconde près avec l'introduction de God of War premier du nom. Morphée, lasse du royaume des rêves, s'est mise en tête de règner sur la Terre et endort ainsi tous les dieux, y compris Hélios, dieu du soleil. Celui-ce ne se levant plus, la planète est privée de soleil, et est donc gravement menacée, d'autant que Morphée ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et s'en prend aussi à l'Olympe. À notre bon spartiate de la convaincre, à sa façon, que ce n'est pas une bonne idée, surtout que Kratos devra faire un choix tragique pour y parvenir.

Quant au scénario de Ghost of Sparta, autant le dire de suite, celui-ci mérite un gros, gros carton rouge. Difficile en effet d'accrocher au sort de Deimos, le frère de Kratos, qui arrive dans l'histoire avec la délicatesse d'un parpaing dans une mare. La présence de sa mère et d'analepses, censées étoffer le passé de notre fantôme revanchard et nous faire éprouver de l'empathie, ne fonctionne tout bonnement pas. Nous resterons ainsi beaucoup plus insensibles devant le sort de Deimos que devant le choix cruel qu'a dû faire Kratos dans les dernières scènes de Chains of Olympus. Pire encore, Kratos trouvera certaines réponses à ses interrogations... alors qu'arrivé dans God of War: Divine Retribution, il se posera encore ces mêmes questions, ayant visiblement oublié les réponses.