TEST - Far Cry 4 : la montagne, ça vous gagne

Si l'histoire de Far Cry 4 traine parfois en longueur, perdant le joueur au travers de missions sans intérêt ou totalement déconnectées de la storyline principale, l'un de ses principaux intérêts c'est avant tout son côté bac à sable qui pousse une nouvelle fois à passer des heures à visiter le Kyrat plutôt que d'essayer d'y mener la guerre. Et c'est là toute la force de cet opus qui fait encore plus fort que son prédécesseur sur ce point.

Tout ou presque dans la maniabilité et les mécaniques de jeu laisse penser que nous sommes en présence d'une extension de Far Cry 3.

Outre la furieuse envie qui vous prendra d'errer sans but à la recherche d'un animal quelconque à chasser à l'arc, Far Cry 4 regorge de missions secondaires. Que celles-ci soient données par des personnages en ville ou directement trouvées sur la route, elles amènent toujours à traverser un peu plus la carte, à la poursuite d'un messager de Pagan Min, d'un de ses convois, ou tout simplement pour aider un rebelle pris en otage par l'armée du dictateur ou attaqué par un fauve. Car dans cet opus, les animaux sauvages sont particulièrement hargneux et il n'est pas rare de devoir avorter les préparations d'une mission d'infiltration discrète pour envoyer valser une volée de plomb dans une moufette ou une horde de loups ayant pris nos doigts de pied pour des Knacki Balls. À ce stade, même Brigitte Bardot n'hésiterait pas à donner des coups de pied vengeurs au premier mammifère passant par là. Il est amusant également de voir que Kyrat possède sa propre vie indépendante. Sans que cela s'apparente à ce que propose un Shadow of Mordor, voir les gardes s'arrêter devant une statue pour prendre une photo avec leur téléphone, ou un combat d'ours, est une bouffée de fraîcheur dans un univers déchiré par les explosions.

Toutes ces petites missions secondaires augmenteront le karma d'Ajay, lui permettant ainsi d'obtenir des réductions auprès des marchands, ainsi que des points d'XP qui à la longue pourront être échangés contre des compétences (plus de vie, des soins plus efficaces, etc.). À cela s'ajoutent également les collectibles (plus de 200) qui allongeront la durée de vie du jeu pour les adeptes du 100 % au-delà de la vingtaine d'heures nécessaire à terminer le jeu (quinzaine pour les plus rapides), mais également les désormais habituels camps à capturer pour obtenir des points de voyage rapide sur la carte.

Le reste du gameplay ne dépaysera quant à lui pas du tout les joueurs du précédent volet, celui-ci fonctionnant également de la même manière, allant jusqu'à reprendre les mêmes légendes sur la carte. Tout ou presque dans la maniabilité et les mécaniques de jeu laisse penser que nous sommes en présence d'une extension de Far Cry 3, avec ce que cela apporte de bons et de mauvais côtés. Cela commence par le fait que la technique dite « du gros bourrin qui fonce dans le tas sans réfléchir » est bien trop facilement couronnée de succès, tandis que l'infiltration n'offre pas vraiment de récompense morale suffisante justifiant de s'embêter à tenter de passer inaperçu.