Bioshock 2 : notre test complet

Graphiquement, le moteur Unreal du premier volet a été réutilisé pour Bioshock 2 sans aucune amélioration mais une ambiance qui tranche avec ce que nous connaissions auparavant...

Si nous sommes toujours séduits par certains décors, nous aurons l'occasion de constater quelques limites avec de nouvelles textures parfois grossières lorsque nous nous approchons de certains objets ou encore un effet de flou qui diminue lorsque nous nous approchons d'autres bibelots.

Ce qui apparaît comme aberrant chez les puristes, ce sont la disparition des cadavres alors que le précédent volet les laissait sur place : du coup il faudra se dépêcher de prendre les photos de recherche avant qu'il ne soit trop tard.

Un second phénomène inadmissible pour tout fan qui se respecte concerne les Protecteurs : en effet, bien que nous croisions les corps sans vie de certains d'entre eux, les anciennes séries de Protecteurs (Videurs et Rosie) ont disparu de la surface de Rapture alors que nous aurions pris un grand plaisir à en voir certains déambuler tristement dans les rues, seuls. En revanche, le souci du détail est toujours présent à l'écran et nous remarquons une plus grande diversité dans les décors, les objets et beaucoup d'autres petites broutilles qui nous proposent une plus grande variété.

De même, les ennemis nous apparaissent comme de vraies évolutions : plus déformés que jamais, ils se baladent dans la ville avec leurs vêtements en lambeaux et des excroissances physiques plus poussées encore. Certains en donneraient la nausée tant l'horreur de ces pauvres diables a été poussée à son paroxysme. Par ailleurs, les développeurs affichent clairement leur volonté de casser les acquis du premier opus en nous présentant une approche graphique radicalement différente.  De ce fait, nous pouvons soulever plusieurs différences.

Ensuite, les teintes dominantes de ce nouvel épisode se perdent dans des nuances de bleu alors que Bioshock tirait ses inspirations des couleurs verdâtres et marrons de la rouille. Ici, chaque détail nous rappelle les profondeurs de l'océan avec des baies vitrées plus ouvertes sur le monde aquatique et de nombreuses phases nous donnant la possibilité de fouler les fonds marins à la manière d'un véritable Protecteur.

Au final, nous parcourons des parties moins personnelles de la ville, ce qui implique un changement fondamental dans l'immersion : nous ne découvrons plus des appartements, des laboratoires ou des parcs dans lesquelles se cantonnaient l'élite de Rapture, nous passons par des endroits plus communautaires ou se concentraient le reste des habitants de la ville.

De ce fait, certains seront dérangés par le fait de ne pas retrouver les sensations du premier opus au profit d'une ambiance totalement remaniée qui sera appréciée par d'autres.