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Call of Duty Black Ops 2 II head 24

CoD: Black Ops II - Interview Dominique Drozdz (directeur animation - Treyarch)

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Découvrez l'envers du décor du jeu le plus attendu du moment grâce à notre interview intime et instructive.

  • Cela fait combien de temps que vous utilisez le même moteur graphique et comment l’avez-vous fait évoluer pour Black Ops II ?

Je ne sais plus exactement l’âge du moteur graphique, mais il a connu beaucoup de générations. On l’améliore à chaque fois et, en tant que créatif, c’est très important pour nous d’améliorer nos technologies. On prend ce que l'on a et on l’améliore. À l’heure actuelle, le moteur répond à nos besoins et nous pouvons raconter notre histoire et proposer un multijoueur que nous avons revisité. Nous ne nous sentons pas limités par la technologie.

Nous poussons les techniques du cinéma encore plus loin.

  • Comment cette technologie est-elle partagée ?

Nous avons une équipe très conséquente à Treyarch (jusqu’à 250 personnes dans les moments forts). Nous avions jusqu’à 30 animateurs qui travaillaient – et qui jouaient aussi, de temps en temps. D’ailleurs, c’est très important pour nous de jouer au jeu. C’est la seule façon que nous avons pour évaluer le potentiel du jeu. S’il nous plait, c’est déjà un bon signe. Après, nous sommes devenus des spécialistes. Quand je suis arrivé, nous faisions beaucoup de choses. Moi-même, j’étais responsable de l’animation et je m’occupais aussi des personnages et des armes. Maintenant, nous avons des spécialistes pour tout. Nous avons des spécialistes pour les armes, nous avons des spécialistes pour le multijoueur, nous avons des spécialistes pour les zombies et, bien sûr, nous avons des animateurs qui travaillent sur la campagne. La campagne est très riche, elle a nécessité 120 jours de motion capture. Nous utilisons des acteurs, des cascadeurs et avons même capturé les mouvements d’un cheval pour Black Ops II. Nous avons mis des capteurs sur le cheval et le cavalier, son propriétaire, savait exactement ce qu’il fallait faire.

  • La motion capture d’un cheval, voilà quelque chose qui ne se fait pas tous les jours…

Cela ne se fait pas tous les jours effectivement et ce fut assez compliqué. On a eu des problèmes techniques parce qu’un cheval sue énormément. La sueur faisait tomber les capteurs et on a dû mettre des bandages ou faire appel à une colle spéciale, adaptée et facile à retirer. Au fur et à mesure de la journée, certains capteurs tombaient quand même et il fallait donc les remettre.

  • call-of-duty-black-ops-2-gamescomAu final, c’est un peu comme au cinéma.

C’est un travail qui est très particulier. Les techniques sont similaires, mais elles possèdent leurs particularités. Je pense que, parfois, nous poussons les techniques du cinéma encore plus loin. Nous avons besoin de spécificités qui sont différentes. Par exemple, pour les scènes in-game, nous ne pouvons pas utiliser la mise en scène ou le montage du cinéma. Nous ne pouvons pas utiliser les perspectives des différentes caméras et il faut donc faire les captures du début jusqu’à la fin. Et c’est plus dur que dans le cinéma parce que les réalisateurs peuvent faire plusieurs prises et faire un travail de montage. Nous, nous ne pouvons pas faire ça. Nous demandons beaucoup aux acteurs, qui doivent tout faire en une seule fois. Et quand il y a plusieurs acteurs, il faut qu’ils puissent jouer la scène sans erreur.

  • Est-ce que vous avez atteint des limites avec Black Ops II ?

Black Ops II est un projet ambitieux et nous avons réussi à faire tout ce que nous voulions. Ceci dit, en tant que créatif, on a toujours des idées. Nous sommes très passionnés à Treyarch et nous partageons beaucoup d’idées après avoir terminé un jeu. Nous en avons sous le coude pour de prochains projets et nous avons envie de travailler.

Merci à Dominique Drozdz pour le temps qu'il nous a accordé et à Activision pour nous avoir permis de réaliser cette interview.

Commenter 1 commentaire

GIMB
Un cheval, carrément ;D

En tout cas, merci pour la retranscription de cette interview intéressante et instructive. On peut dire que vu sa façon d'être entré dans ce milieu, la vie lui a souri. Le genre de chose qu'il serait utopique de penser de nos jours...
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