Rencontre avec les ombres d'Alone In The Dark

Lors d'un "Press tour" organisé dans la jolie ville de Midwood, quelques journalistes chanceux ont pu essayer Alone In The Dark en version preview... Pour rappel, Alone In The Dark se déroulera essentiellement dans Central Park, où nous y dirigerons Edward Carnby, un homme ténébreux en prise avec d'inquiétantes créatures et autres phénomènes paranormaux. Ce titre, développé par le studio Eden (à l'origine de Test Drive Unlimited et autres V-Rally pour la version "Next-Gen" : Xbox 360 et PS3 et par le studio Hydravision (à l'origine d'Obscure 1 et 2 pour les moutures Old-Gen (Wii et Playstation 2).

L'aventure se déroulera en une seule nuit, mais ce qui marquera surtout ce nouveau opus est son entrée dans le Next-Gen ainsi que le retour aux sources de l'angoisse et du survival total de la série. Tout ce que vous verrez dans Alone In The Dark 5 vous ne pourrez pas l'avoir vu ailleurs...

Passage beau et impressionnant, bien que pad en main cela semble plutôt imprécis, dommage !

Outre le fait de signer le renouveau dans la Next-Gen, ce jeu offre diverses facettes qui créent une réelle variété, c'est ainsi, que l'on passe aisément de phases de tirs, à des phases de plate-formes, d'énigmes et d'autres péripéties tout droit tirées d'un jeu d'action-aventure s'inspirant d'œuvres hollywoodiennes avec ce côté très cinématographique stylisé à la perfection et qui immerge totalement dans l'histoire riche et passionnante, elle-même divisée en plusieurs épisodes à la sauce des séries américaines. Ceci sera totalement bénéfique pour le joueur, qui, même s'il est bloqué, pourra passer à la suite de l'aventure sans problème, car chaque épisode sera accompagné d'un résumé des épisodes précédents. De plus, pour se situer dans l'histoire, le joueur aura accès à une frise chronologique avec sa position à travers l'histoire.

Notre héros, perdu dans la si petite pénombre d'un bâtiment si accueillant ?

Coté graphisme, cela a l'air d'être des plus prometteurs, ainsi, malgré l'obscurité, les textures et les effets restent extraordinairement beaux. Les décors sont également très variés passant facilement d'un hôtel jouxtant Central Park, au parc lui-même ou à des rues le bordant (mention spéciale pour la physique des objets, qui, à eux seuls, peuvent constituer un argument d'achat !) Sans parler du feu, qui pour ce jeu, est plus que splendide et permet donc de brûler tout plein de matières inflammables : une vieille porte vous gêne ? Cramez-la pour continuer tranquillement votre aventure...

La bande sonore semble très proche en terme de qualité de celle des deux "Obscure", il faut dire que le compositeur, Olivier Derivière, qui les a réalisé, est le même qui s'est chargé de celle d'Alone In The Dark 5.

Sans pitié ! Rien ne résiste à notre Edward...

Niveau gameplay, c'est là que le travail d'Obscure se fait remarquer dans les deux versions jeu, car il sera par exemple possible de créer ses propres armes, en mélangeant plusieurs composants (objets) différents. Le feu aura également une énorme importance dans le jeu et pas seulement pour cramer un ennemi quelque peu envahissant, mais également pour éclairer votre chemin rarement illuminé par de jolis spots... Mais ne rêvez pas ! Ce n'est pas pour ne pas avoir peur qu'il vous faut ce précieux feu, les niveaux sont conçus pour que sans ce précieux allié, vous ne pourrez pas vous risquer dans les lieux sans vous perdre ! A vous également de choisir entre plusieurs modes d'exploration, que vous soyez prêt à dézinguer tout ce qui bouge, où d'y aller avec minutie et précaution, le jeu est adapté à n'importe quelle personnalité du joueur, pour notre plus grand bonheur !

Le feu, sur "circuit" inflammable, atteint sa cible sans râler

Mais Alone In The Dark ne s'arrête pas là ! Ainsi, ne rêvez pas, aucun inventaire n'est présent, vous rangerez au fur et à mesure de l'aventure vos différents objets dans votre manteau. Une vue de haut via les yeux d'Edward sera tout de même proposée, pour y voir tranquillement le haut de votre veston intérieur. Ainsi, fini les temps de Pause/Item, besoin d'un couteau pour gentiment entailler la peau d'un zombie cherchant un peu trop d'intimité avec vous ? Pas le temps d'appuyer sur "Start" et de préparer tranquillement votre panoplie défensive, tout se fait immédiatement, ... ou pas. L'immersion s'en trouve alors intensément grandie et vous place toujours un peu plus dans la peau de notre brun ténébreux.

Voilà votre inventaire, amusant, non ?

Histoire de ne rien faire à moitié, nos chers créateurs ont profité d'un passage Next-Gen pour en afficher toujours moins ! Oui, vous avez bien lu, adieu inventaire, donc adieu interface. Vous êtes blessé ? Que nenni, ne comptez pas sur la traditionnelle barre de vie pour vous prévenir que votre santé baisse, à vous de voir les plaies et autres saignements sur votre personnage. Et ne comptez pas non plus sur l'illumination divine pour vous soigner automatiquement, ce n'est pas en attendant que vos blessures se refermeront, au contraire ! Plus vous patienterez, plus vos blessures s'infecteront, vous accompagnant doucement vers l'écran "Game Over". Pour palier cette dégénérescence physique, vous devrez vous approprier des précieux sprays et autres mousses cautérisantes pour vos bobos avant de repartir pour fendre du zombie.

Bien que respirant le bonheur, cette image nous montre parfaitement la différence visuelle de notre personnage situé au second plan, une fois blessé.

Nous allons brièvement vous énoncer les principes des mini-jeux où il convient de relier deux câbles électriques pour ouvrir une porte, ou de démarrer une voiture, en usant des deux sticks. Malheureusement, certaines séquences de mini-jeux font tâche, car lors de la démonstration d'une séquence où Edward était poursuivi par moult monstres et devait pour s'en sortir, zigzaguer entre des pans de murs s'effondrant et les voitures qui l'auraient fait ralentir, et bien justement, c'est là que le bas blesse, le jeu lors de ses séquences, est d'une illisibilité rare, ne permettant donc pas de connaître le chemin, l'écran "Game Over" se présentera un peu trop souvent, qui plus est, amener systématiquement le joueur à recommencer le jeu depuis le début de la séquence.

En parfait gentlemen, notre héros n'en oublie pas de venir en aide à notre mystérieuse blondinette et ce, dans n'importe quelle situation, la classe

Un autre problème est également venu gêner les journalistes jouant à la version preview, la caméra. Celle-ci plutôt capricieuse ne nous permet pas de la contrôler à notre convenance, nous obligeant donc à se référer aux angles prévus par les développeurs. Mais ce problème est facilement réglable en choisissant au choix et à la volée la vue en première ou troisième personne ou en effectuant un retournement à 180° en pressant une touche.

Inquiétant ? Non pas le moins du monde...

Il est également possible d'attraper n'importe quel objet traînant à terre et ainsi pouvoir se défendre assez vite quelque soit la situation. Il est également bon de noter qu'une fois une arme en main, il vous faudra user du stick droit pour jauger la puissance, en faisant le mouvent d'Edward à l'aide du stick, vous pourrez ainsi donner de tout petits coups à une distance ridicule tout ceci dans une lenteur pitoyable sans trop vous fatiguer, mais également de risquer de vous faire charcuter plus aisément. Un bon dosage du stick droit semblera donc élémentaire pour vous sortir presque entier de l'aventure.

Voici le résultat !

Le jeu est donc en bonne voie pour devenir une œuvre emblématique du jeu survival-horror, grâce à son ambiance passionnante, ces rajouts et innovations si particulières, ces clins d'œil et inspirations à d'autres œuvres cinématographiques, littéraires et bien sûr de l'univers du jeu vidéo. Le jeu est initialement prévu pour le mois de Mai en espérant qu'entre temps, Eden corrige ses petits défauts...