PREVIEW - Tomb Raider : nos impressions après 2 heures en compagnie de Lara

Un gros bateau… Une bande d’archéologues à la personnalité bien trempée… Une expédition riche en révélations, forcément, périlleuse… Une île mystérieuse et perdue, à la Lost… Un naufrage… Le décor est planté pour la nouvelle Lara Croft, djeunz, les écouteurs Beats by Dre bel et bien là pour en témoigner. Et son aventure commence mal, très mal. Dans une caverne poisseuse, la Belle - toujours aussi belle – se trouve parmi les Bêtes, pendue par les pieds, les bruits de l’eau infiltrée et les corps incandescents pour seuls amis. Rapidement, il faudra se balancer pour cramer le tissu emprisonnant la future aventurière, pour mieux tomber et s’enfoncer un pic dans le bas du dos. Une QTE plus tard, Lara est prête à avancer, non sans hésitation, avec crainte. Le chemin s’annonce long, mais il fallait être mis(e) plus bas que terre pour renaître…

Une immersion totale.

Point de doute, Tomb Raider est autant une quête de soi – celle de Lara en l’occurrence - qu’un jeu d’action/aventure, dans la pure tradition de ses ancêtres. En quelques heures, nous avons eu droit à tout ce que le gameplay peut nous offrir : de l’exploration, de la plateforme, du gunfight et même de l’infiltration (via des attaques furtives). Un mélange intelligent, saupoudré d’un zeste de spectaculaire façon Uncharted, quand ce qui nous entoure devient un ennemi auquel il faut échapper, la rapidité, le timing et la précision en qualité d’alliés (QTE, encore). Citons également quelques scènes d'anthologie, dans le sillage de cette ascension d’une antenne-relais hyper haute, accompagnée par un lever du soleil aveuglant, un sentiment de vertige inouï et une petite musique enivrante.

Cependant, avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient d’aborder la narration, ô combien exemplaire. Pour faire simple, Tomb Raider propose une vraie escalade d’enjeux dramatiques, soulignant l’évolution d’une héroïne ayant l’apparence d’une gamine et plongeant le joueur dans un cocktail d’adrénaline, de tension et, cela va de soi, d’empathie pour celle qu’il incarne. À ce titre, Crystal Dynamics a énormément travaillé sur le verbal et le non verbal de Lara, histoire de nous faire ressentir un maximum d’émotions (la culpabilité notamment). Ainsi l’avons-nous entendu clamer plusieurs fois « Je peux le faire », quand ce n’est pas l’ironie qui entre en jeu (« Cela risque de faire mal ! ») ; ou encore s’agripper un peu partout pour avancer alors qu’elle titube. L’immersion n’en est que plus totale.

En parlant d’immersion, sachez que la partie technique affiche un réalisme et une qualité indéniable. Pour preuve, les effets de feu sont tout bonnement ahurissants : les flammes ne prennent pas tout de suite (il faut rester appuyé) et parcourent petit à petit les éléments non ignifuges après l’allumage tandis qu’elles s’éteignent au moindre passage sous l’eau. Bien entendu, ils sont mis en exergue par une réalisation au diapason, avec de belles textures et une modélisation au poil. C’est d’autant plus appréciable que la variété est loin d’être oubliée (grotte, versants d’une montagne, forêt tropicale à la visibilité quasi nulle, col enneigé, temple délétère).