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Jeu indie de la semaine : Neocolonialism

par
Source: subalterngames

Ça vous tente de vous enrichir et de ruiner le monde ?

Comme vous l'avez lu dans la première partie, Seth Alter ne manque pas d'humour et de cynisme. Son jeu est dans le même état d'esprit et nous propose tout simplement d'exploiter le monde à outrance afin de s'enrichir personnellement. La présentation du soft, ainsi que sa démarche, pourrait rappeler à certains un grand jeu d'Introversion Software : Defcon où vous étiez à l'aube d'une guerre thermonucléaire totale et vous deviez faire en sorte de survivre et compter un minimum de mort sur votre territoire.

Dans Neocolonialism, vous êtes à la tête d'une multinationale. Vous allez progressivement acheter les votes des différents pays afin de vous y faire élire en tant que premier ministre, puis vous ferez en sorte de construire des installations afin de vous enrichir. À la fin de la partie, il est conseillé de revendre toutes ces entreprises et de virer tout le monde afin d'enrichir son compte en Suisse, élément permettant de connaitre le gagnant de la partie. Le principe repose donc sur l'exploitation, la corruption et l'abus du peuple pour son profit personnel.

Ce jeu de stratégie se déroule en trois phases. La première consiste à utiliser ses fonds propres afin d'acheter ou de vendre des votes. Chaque région présente sur cette carte contient un certain nombre de voix achetables. Il faut donc progressivement corrompre les pays, les uns après les autres, afin de s'y faire élire. Les concurrents feront de même et un arrangement avec certains, afin de se partager le monde, sera à prévoir. Un système de messagerie en ligne est ainsi mis en place afin de comploter contre un autre joueur ou tout simplement pour passer des accords secrets.

Après la phase de vote se trouve la phase politique. Dans chaque région, les différentes multinationales vont élire leur premier ministre. Par exemple, en Australie, vous avez acheté 4 voix, DSK (oui c'est un bot du jeu) en a pris 3 et un dernier joueur en à 2. Chacun votera à la proportionnelle afin de faire élire son candidat, si aucun n'est élu, alors pas d'argent et pas de premier ministre. Une fois l’élection faite vous pourrez mettre en place la construction d'usines, de mines ou encore des accords commerciaux internationaux. Le but est que toutes ces installations vous rapportent ensuite de l'argent à chaque tour.

Ensuite vient la phrase du FMI (Fonds Monétaire International). Chaque joueur, par roulement, aura ainsi la possibilité d'intervenir sur la crise d'un pays. La Russie traverse une crise économique ? Alors, pourquoi pas ne pas l'aider en lui faisant construire une usine, la population souffrira toujours, mais si vous avez des intérêts dans le pays, cela vous enrichira plus.

À la fin de la partie, qui se déroule en 12 tours, c'est au joueur qui possède le plus d'argent sur son compte en suisse que la victoire est décernée. Vous l'avez compris, ce jeu est aussi amoral qu’éducatif. Ici, Seth Alter a pour objectif de se moquer et de montrer comment se comportent les multinationales qui cherchent à s'enrichir sans se soucier du bienêtre des populations. Comme dans Defcon, l'ambiance est très épurée et reposante, en contraste avec les actes que vous commettez. Un jeu qui ne laissera pas les fans de stratégie en reste de par sa construction qui est beaucoup plus complexe qu'il peut y paraitre. On pourra lui reprocher un certain vide des serveurs en ligne, mais c'est plus un manque de communauté qu'une erreur de développement. Sur ce point, si vous avez le jeu et que vous désirez tenter une partie avec le rédacteur de cette chronique, n’hésitez pas à le faire savoir via les commentaires.

Le soft vous coutera la somme de 10$ sur le site du développeur. Vous trouverez ici-bas le trailer du jeu.

Les plus
  • Bonne partie et à la semaine prochaine !
  • Prenant
  • Très bien conçu et simple à prendre en main
  • Cynique au possible
Les moins
  • Serveurs vides à l'heure où nous écrivons cette chronique

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