TEST - Outlast : la peur au ventre

En termes de gameplay, en revanche, Outlast n'affiche pas un visage très, très serein. Avec sa vue FPS, il apparaît évident de le rapprocher des deux Condemned. S'il a abandonné les pugilats hyper jouissifs, il en a gardé la lourdeur. Concrètement, le personnage principal est incapable de se battre, même avec une arme de fortune ramassée au gré des pérégrinations. Partant de ce handicap, chaque ennemi rencontré s'apparente à un véritable prédateur dont nous sommes la proie (excellent clin d'œil au Nemesis de Resident Evil 3 d'ailleurs). En un mot comme en cent, il s'agit ici de fuir, le plus rapidement possible. Quand il ne faut pas se cacher au détour d'un casier ou sous un lit... Un peu d'infiltration ne fait jamais de mal. À vos risques et périls.

Chaque "niveau" fonctionne sur les mêmes rouages, rendant parfois les débats répétitifs.

Le reste consiste à remplir des objectifs dictés au fur et à mesure que le chemin se remplit d'obstacles et que les portes se ferment pour ne plus jamais s'ouvrir. De découverte macabre en découverte macabre, notre ami reporter doit récupérer des clefs ou activer plusieurs mécanismes pour tracer sa route. Histoire de schématiser un peu, Outlast est une succession d'environnements fermés (des pièces, des couloirs) et plutôt variés, au sein desquels les phases calmes côtoient les montées d'adrénaline. Chaque "niveau" fonctionne sur les mêmes rouages, rendant parfois les débats répétitifs. Souvent, il ne se passe rien. De temps en temps - toujours au moment où vous aurez fait ce qu'il fallait faire -, un monstre surgira.

Après, il y a de très bonnes idées de gameplay dans Outlast. Prenons la caméra, qui outrepasse sa simple fonction de filmer pour indiquer l'unité de temps et, plus important, servir de lunettes à vision nocturne. Puisqu'une majeure partie des décors se passe dans la pénombre, il suffit d'activer ladite vision pour y voir quelque chose. Bien sûr, cela a un coût : l'utilisation d'une pile, qui se décharge et a besoin d'être remplacée. Cela aurait pu s'avérer être une pression supplémentaire, mais force est de constater qu'il faut forcer pour tomber en rade (même en difficile). Quoi qu'il en soit, ce seul arsenal sera bel et bien votre meilleur allié. Sinon, signalons tout de même les rares sollicitations des fonctionnalités de la DualShock 4, à savoir le touchpad avant pour zoomer et la barre lumineuse qui change de couleur en fonction des situations.

Combien dure le voyage ? 3 heures à peine, en sachant que le challenge vaut son pesant de cacahuètes - ou de pop-corn - compte tenu de la jouabilité datée qui pourrait trahir vos réflexes de survivant. En termes de replay value, citons les quatre modes de difficulté et les documents à récupérer pour tout savoir du bâtiment ressemblant à une tombe. Néanmoins, pas sûr que vous ayez vraiment envie d'y retourner...