Concrètement, le solo de Titanfall 2 s'articule autour de missions données au fur et à mesure du déroulé du récit. Cela commence par un apprentissage des aptitudes du pilote jusqu'à un combat de fin décevant, il faut l'avouer, en passant par l'appréhension du Titan. Sur ce point, le déblocage successif des différents arsenaux sert d'aperçu des classes disponibles en multijoueur, jouant le rôle d'apéro sans gâcher le plat principal. Quoi qu'il en soit, le gameplay conserve les forces déjà bien installées, à savoir ce mélange d'accessibilité, de fun et de rythme effréné. Pour un cocktail accouchant d'un plaisir immédiat.
Plus cohérent, complet et qualitatif.
C'est d'autant plus vrai que la verticalité est toujours autant de mise dans ce Titanfall 2, peut-être même un peu plus, au point de se demander si Faith de la licence Mirror's Edge n'est pas dans le corps de Jack Cooper (éditeur partagé, ce qui laisse encore moins le bénéfice du doute). La prise en main en devient plus virevoltante, nous trimballant sans cesse de Pilote à Titan en fonction des situations. Il est juste dommage que le challenge ne soit jamais vraiment au rendez-vous - même avec un défi réglé sur « difficile » -, la faute avant tout à une intelligence artificielle au raz des pâquerettes (de la simple chair à canon, pas très résistante qui plus est). Ce qui n'est pas top pour se préparer aux talentueux du multi.
Si la campagne de Titanfall 2 est une bonne manière de faire ou revoir ses gammes, toujours est-il que Respawn Entertainment loupe le coche avec le grappin, principale nouveauté reçue par les Pilotes, mais absente des débats. À contrario, la téléportation entre passé et présent donne lieu à une séquence mémorable, aussi bien en termes de game design (switcher pour avancer) que de narration (découvrir la vérité). Elle pourrait carrément donner lieu à un jeu à part entière tant l'idée est excellente - mais pas suffisamment poussée comme elle le devrait ici (l'intérêt est ailleurs, comme la vérité).
Pour conclure sur le solo de Titanfall 2, il faut bien reconnaître qu'il y a un gouffre entre l'expérience proposée par ce premier opus et celle-là. Parti de très loin (une vaste blague ne s'achevant même pas sur une cinématique), il s'est reconstruit pour devenir quelque chose de plus cohérent, complet et qualitatif. Ce n'est pas encore Byzance, surtout au niveau de la personnalité et de l'identité, mais il faut rappeler l'essence avant tout multijoueur de cette production éditée par Electronic Arts.
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