TEST - Battlefield: Hardline - Flic ou voyou ?

En chiffres, le multijoueur de Battlefield: Hardline c'est : neuf cartes souvent étendues (mais moins que celles de Battlefield 4), jusqu'à 64 joueurs en même temps et sept modes de jeu, dont cinq inédits. Sur le papier, Visceral Games n'a pas lésiné sur l'innovation. Dans les faits, ce n'est pas tout à fait vrai tant l'impression générale ne semble pas changer tant que ça en regard de son prédécesseur, là où les Call of Duty: Advanced Warfare, Titanfall et Destiny s'appuient sur des parties très dynamiques et verticales, à la Unreal. Passons donc sur les modes déjà connus (Conquête et Match à mort) pour nous concentrer sur les nouveautés.

La révolution n'est pas de mise chez les forces de l'ordre.

Si Argent Sale n'est finalement qu'une relecture originale d'un CTF (capturer le drapeau, ndlr), Poursuite Infernale un ersatz de Conquête sur roues (avec une physique des véhicules toujours très perfectibles, surtout à moto, mais une propension à devenir fun avec des amis pour peu que vous parveniez à fraguer depuis un véhicule) et Braquage fait dans l'asymétrique, force est de reconnaître que les possibilités sont moins poussées que dans Battlefield 4 (pas de tank, pas d'avion par exemple, moins de Levolution). Malgré tout, l'expérience reste globalement plus exigeante qu'un Call of, avec cet élitisme assumé et visible jusque dans les menus de configuration. C'est d'autant plus vrai que le teamplay et la communication sont indispensables, aussi bien pour prendre du plaisir que pour réussir.

Sauvetage et Contrat, présentés comme les modes compétitifs, viennent sauver les meubles d'un multi poussif jusque-là. Avec leurs sessions plus courtes et qui s'enchaînent vite (cinq manches gagnantes), ils sont sans conteste les meilleurs ajouts - pour ne pas dire atouts - de Battlefield: Hardline, en palliant la gentillesse des autres parties baignant toujours dans cet exigeance qui a fait le succès de la licence. Cela vient mettre l'accent sur la volonté de Visceral Games de proposer autre chose, ce qui n'est pas toujours réussi en résumé. Le gameplay, plus particulièrement, manque parfois d'un peu de souplesse quand il faut surmonter un obstacle. 

Pour le reste, il y a toujours les quatre classes complémentaires (Opérateur, Mécanicien, Exécuteur et Professionnel), les factions (quatre au lieu de deux), un arsenal complet et reposant sur un feeling très pointu ou encore un système de progression à même de nous scotcher sur les serveurs, qui tiennent très bien la cadence (quasi zéro lag). Ce dernier récompense nos actions en argent pour développer notre équipement et perfectionner nos loadouts en fonction des modes et des situations. Vous l'aurez compris, la révolution n'est pas de mise chez les forces de l'ordre.