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TEST Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge : vers Batuu et au-delà !

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Paru en novembre 2020, le titre s'est offert il y a peu un DLC venant compléter une première partie considérée par beaucoup comme inachevée. Nous attendions ce jour avec impatience et sommes fin prêts à vous livrer notre avis sur le jeu dans son entièreté. Après un démarrage en demi-teinte, Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge est-il à présent à la hauteur de nos espérances ?

Vivez des aventures aux confins de la galaxie

Édité par ILMxLAB, à qui nous devons notamment l'excellente trilogie Vader Immortal, le dernier-né de la franchise, Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge, se situant entre les épisodes huit et neuf (Star Wars : Les Derniers Jedi et Star Wars : L'Ascension de Skywalker), se devait d'être à la hauteur de son aîné et d'offrir sa part de rêve aux fans de la saga, tout en proposant une aventure plutôt qu'une expérience. Largement teasé lors de la sortie de l'Oculus Quest 2, le titre n'avait pourtant pas provoqué l'effet escompté auprès des joueurs et s'était même attiré les critiques. Le DLC Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge - Last Call promettait de réparer les écueils du titre, tout en agrémentant son aventure principale de moult surprises. Ce test traite donc du jeu dans son entièreté.

Seezelslak, le barman pittoresque qui tient la Cantina, nous fait vivre des aventures parallèles où nous incarnons tout à tour un chevalier Jedi, une unité droïde IG ou encore un soldat de l'Empire.

star wars tales from the galaxys edge 4Contrairement à la trilogie Vader Immortal, qui se déroule sur Mustafar autour du célèbre Dark VadorStar Wars: Tales from the Galaxy's Edge entend nous faire voyager dans la bordure extérieure, dans la peau d'un technicien réparateur de droïdes officiant dans un vaisseau cargo sous la direction de Mubo. Suite à l'attaque d'un groupe de pirates, qui n'est autre que la sinistre cellule du Gang de la Mort Guavien, notre navire est forcé d'échouer, ainsi que sa précieuse cargaison, sur la planète Batuu. Nous voilà partis à l'aventure, équipés de notre outil multifonction pour récupérer ce qui s'y trouve. Tout au long de notre périple, nous sommes amenés à voyager dans les étendues sauvages de Batuu et l'avant-poste Black Spire en passant par des marais bouillonnants, des sommets rocheux et des camps abandonnés. Nous y rencontrons des personnages attachants et originaux provenant des confins de la galaxie, à qui nous devons porter secours ou rendre des services.

Bien que proposant une aventure plutôt linéaire, Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge nous apporte son lot de défis et de quêtes diverses et variées, nous obligeant à revenir explorer certaines parties de la planète pour récupérer des pièces de robot détachées, scanner diverses reliques, complétant ainsi notre CODEX, ou encore récolter des ingrédients pour Seezelslak. Ce dernier est le barman pittoresque de la Cantina, sorte de hub principal, mais aussi repère des contrebandiers et malfrats de la galaxie. C'est ici que la plupart des quêtes débutent. Nous y faisons notamment la connaissance de Mudo et son atelier de réparation de droïdes - faisant office de magasin où nous pouvons échanger des boulons et autres quincailleries contre des améliorations et cosmétiques -, mais aussi Dok-Ondar, célèbre antiquaire Ithorien et redoutable collectionneur de reliques.

Si la première partie de Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge nous offre une durée de vie d'environ quatre heures, hors quêtes annexes, Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge - Last Call nous propose de nous remettre dans la peau du technicien dans des aventures parallèles contées par Seezelslak et son parler légendaire. De quoi rajouter du piment et encore au moins quatre autres heures supplémentaires au jeu, mais aussi d'explorer de nouvelles pistes loin des codes de la trame principale. Celles-ci nous emmènent fricoter avec la force et manier le sabre laser, mais nous placent aussi dans la peau d'un soldat de l'Empire ou encore de la fameuse unité droïde chasseuse de prime IG-88.

Une réalisation aux petits oignons


Ne cherchez pas l'entourloupe, il s'agit bien ici d'un Star Wars. Aussi les fans sont ravis de croiser le fer avec le Premier Ordre, retrouver l'éternel binôme de droïdes que forment R2-D2 et C-3PO, maître Yoda entre lumière et obscurité, les Porgs qui pullulent sur Batuu, mais aussi à la Cantina, d'où le Faucon Millénium est visible. La Cantina, parlons-en, c'est un peu notre chez nous. Point de départ des aventures contées, l'endroit nous met dans l'ambiance des bars intergalactiques, mais est pour autant tristement vide. À nous de raviver la flamme de ce lieu en débloquant le jukebox, en nous adonnant à la batterie, aux fléchettes ou encore en discutant avec le barman qui nous raconte des anecdotes pour le moins amusantes, comme la séquence où il écorche le nom de Chewie.

Le studio a mis le paquet sur l'animation des modèles, et les mimiques sont d'excellente facture.

star wars tales from the galaxys edge 5Pour son dernier titre, ILMxLAB s'est entouré d'acteurs afin d'assurer un doublage (anglais uniquement) de qualité pour chacun de ses personnages (Franck Oz, Bobby Moynihan, Cory Rouse, Rhys Darby, Jim Cummings ou encore Karla Crome). C'est un vrai plaisir pour les oreilles que d'assister à des dialogues crédibles en VOSTFR. Et des dialogues, en plus d'une bande-son réussie, il y en a, renforçant la crédibilité de l'ensemble. Les protagonistes sont bavards et maîtrisent l'humour à la perfection. Quel que soit l'endroit où nous sommes, notre bipeur est amené à sonner pour animer un hologramme nous guidant dans nos quêtes, nous rappelant que nous ne sommes jamais seuls. Côté réalisation des personnages, c'est un sans fautes. Le studio a mis le paquet sur l'animation des modèles, et les mimiques sont d'excellente facture. Point d'articulations robotiques ou sur tapis roulant, le tout est très travaillé, renforçant le sentiment de présence, le charisme et le naturel des acteurs de l'aventure.

Le résultat nous laisse sous le charme. Seezelslak ne nous a pas laissés indifférents avec sa prestance et son franc-parler, tout comme ses anecdotes et ses chamailleries avec les PorgsC-3PO reste fidèle à lui-même en toute circonstance, tout comme envers son ami à roulettes. IG-88 est le robot destructeur antipathique programmé pour accomplir ses quêtes. Lens Kamo fait figure de femme battante et déterminée à réussir sa mission coûte que coûte, quant à Ady Sun’Zee, elle se prête au jeu d'une jeune padawan faisant face au côté obscur de la Force. Tout d'abord guidée par maître Yoda en personne, elle se dévoile plus tard en chevalier Jedi enseignant la Force à son apprenti Nooa. Chaque personnage a ainsi une identité qui lui est propre et, loin de nous laisser vagabonder seul dans la galaxie, certains passages et actions se déroulent en leur compagnie, et ça, c'est vraiment chouette.

La castagne aux blasters, mais pas que...


Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge
 est un shooter à la première personne qui nous plonge dans l'action à chaque aventure proposée. Les environnements ne se ressemblent pas, mais le tout est assez linéaire. Hormis les quêtes secondaires proposées, nous vagabondons sans en dévier sur un parcours nous menant d'un point A à un point B au gré de la narration et de l'intervention des différents protagonistes. Nous sommes donc loin d'un monde ouvert, mais l'objectif n'est pas de nous perdre, seulement de nous laisser guider dans l'univers de Star Wars, et c'est tout aussi bien. Au fil de notre avancée, nous faisons face à une quinzaine d'ennemis différents, tantôt en groupe, tantôt embusqués et n'ayant comme unique objectif que de nous barrer la route.

Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge fait figure de vitrine du possible dans le paysage vidéoludique de l'Oculus Quest.

star wars tales from the galaxys edge 7Le titre nous offre plusieurs approches, grâce à la présence de nombreux éléments de décors derrière lesquels se cacher, mais aussi par la verticalité du terrain. Tel Boba Fett, nous sommes équipés d'un jetpack, nous permettant d'atteindre des plateformes inaccessibles autrement et d'esquiver les tirs ennemis. Ce dernier n'est pour autant pas des plus intuitifs à manipuler et souffre de nombreux problèmes de collision. Dans tous les cas, ne comptez pas foncer sans vergogne dans le tas. Malgré une difficulté réglable à tout moment, le titre en Normal nous a donné sur certaines séquences du fil à retordre. Rien de bien méchant tout de même, mais sachez exploiter ce qui vous entoure pour en tirer un avantage.

Les différentes armes à notre disposition permettent aux phases de gunfights de prendre par moment des tournures explosives. Avec la possibilité de balancer des drones à tout va ou encore de placer des mines et jouer à la pétanque intergalactique avec des grenades, il y a de quoi imaginer de beaux tableaux. Les pétoires sont nombreuses et demandent à être utilisées avec parcimonie. Attention donc à leur surchauffe et aux munitions qui ne sont pas illimitées. À récupérer sur des cadavres ou dans des coffres à déverrouiller avec notre outil multifonction, il y en a pour tous les goûts. Au catalogue, des blasters à une main, des mitrailleuses, des fusils à pompe et autres gros calibres, sans oublier le lance-missiles. Nous pouvons en compter une bonne dizaine, de quoi ravir les joueurs. Et quand elles viennent à manquer - ce qui n'arrive jamais - il nous reste les moufles. Castagner du Stormtrooper à main nue ou casser du droïde à la masse est un réel plaisir. Cela ajoute un aspect encore plus fun et dynamique au gameplay. Nous vous le concédons cependant, les ennemis ne sont pas très malins. Ils savent pour autant plutôt bien viser et utiliser le décor pour esquiver nos lasers.

star wars tales from the galaxys edge 6La frustration des blasters vous gagne ? N'ayez crainte, le barman de la Cantina nous propose de vivre l'aventure d'Ady Sun’Zee, sous réserve d'avoir rapporté le nécessaire à son breuvage magique. C'est ici que la donne change. Doté de la Force et d'un sabre laser, c'est une autre phase du gameplay de Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge qui s'offre à nous. Et il faut avouer que c'est plutôt grisant. Après les épisodes de Vader Immortal, il est bon de renouer avec la Force et de se sentir invincible, prêt à défier le côté obscur. Mais nous n'en dirons pas plus. Et si vous croyez que le studio n'a laissé qu'une surprise dans son gameplay, vous vous trompez. Dans l'aventure The Bonty of Boggs Triff, nous sommes catapultés dans la carcasse mécanique et sans âme de l'un des plus grands chasseurs de primes de la galaxie. L'impitoyable unité IG-88 est capable de dézinguer un bataillon de Stormtroopers en un claquement de doigts. Dans cette section, le gameplay prend une tournure complètement différente et beaucoup moins interactive, mais pour le moins intéressante. Nous voilà sans bras, devenu les yeux du robot. Un parti pris pour ILMxLAB qui pour autant n'entache pas le plaisir de la mission.

Un bon aventurier est un aventurier qui sait s'équiper. Les terres sauvages de Batuu regorgent d'ennemis pleins aux as, de coffres et donc d'items à monnayer contre des améliorations de notre équipement. Bien que celles-ci soient les bienvenues, elles ne sont pas décisives dans notre aventure. Il est tout à fait possible de terminer le jeu sans avoir craqué à la boutique. Cependant, il vous sera nécessaire de garder un inventaire bien rempli. Les ennemis sont légion et la mort n'est pas à écarter. Aussi pensez à vous équiper de drones, de grenades et de kits de soin quand ça tourne au vinaigre. Par ailleurs, hormis les morceaux de ferrailles, les crédits, armes et drones, le technicien que nous sommes, formé auprès de Mubo, a pour mission de récupérer les droïdes égarés çà et là aux quatre coins de la galaxie afin de les faire figurer dans son atelier. 

L'Oculus Quest sur son 31


Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge
 fait figure de vitrine du possible dans le paysage vidéoludique des Oculus Quest. Sur l'Oculus Quest 2, le jeu est graphiquement très réussi, les environnements sont variés et nous plongent dans l'ambiance de la saga à travers des temples, cavernes, sommets vertigineux, marécages, prison, bibliothèque, vaisseaux, campements de pirates et bases de l'Empire. Le titre jouit d'une très belle réalisation. Les textures sont pour la plupart très convaincantes, les éclairages aussi, et les environnements, détaillés, renforcent l'immersion. Cependant, nous avons atteint par moment les limites de notre appareil. Certaines scènes grouillant d'ennemis ou de détails ont occasionné dans de rares cas des ralentissements et c'est assez dommage, car cette production semble tirer parti du rendu fovéal pour ne pas faire flancher la bête à tout bout de champ. Ne fuyez pas pour autant, nous avons face à nous l'un des plus beaux jeux disponibles sur nos machines autonomes.

Le titre profite d'une réalisation digne d'un blockbuster.

Pour ce qui est du confort, le titre respecte les standards et propose les déplacements par téléportation, d'ajuster la rotation, de choisir sa main directrice, de jouer assis, etc. Nous attendions avec impatience de pouvoir tester Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge en entier et nous n'avons clairement pas été déçus. La presse de l'année 2020 ne lui avait pourtant pas fait beaucoup d'éloges. Pour autant, l'aspect assez creux imputé sur la première partie, tout comme cette impression de s'être arrêté sur notre faim, a largement été gommé par la venue du DLC Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge - Last Call et ses améliorations conséquentes en termes d'histoire et de contenu.

Le titre profite d'une réalisation digne d'un blockbuster avec une réelle authenticité dans ses personnages, un doublage de qualité assuré par un casting trois étoiles, une bande sonore à la Star Wars, des animations plus que convaincantes et une épopée sur la planète Batuu faisant la part belle à l'exploration et aux nombreuses quêtes et défis. Les contes dispensés par un personnage haut en couleur, en la personne de Seezelslak, nous transportent dans la bordure extérieure, l'avant-poste Black Spire, les installations cachées du Premier Odre, la planète Nar Shaddaa, mais aussi à travers le temps avec la Force. Saupoudrons le tout de quelques énigmes et une difficulté tout à fait surmontable puis une rejouabilité imposée par les quêtes annexes et nous obtenons une petite dizaine d'heures au compteur.

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Bien sûr, le titre n'est pas exempt de défauts. L'aspect trop linéaire ou couloir en rebutera peut-être certains tout comme des énigmes trop peu nombreuses et une Cantina presque vide. Des bugs viennent aussi ternir par moment l'expérience et la progression. Nous avons souvent eu du mal à attraper certains objets et avons été bloqués à certains endroits, nous obligeant à recommencer la séquence, et avons pu assister à un dédoublement de PNJ. Cependant, le studio est au fait de ce genre de déconvenues et, depuis sa sortie, plusieurs patchs ont déjà vu le jour, nous laissant considérer aujourd'hui Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge comme un must-have sur la plateforme Oculus Quest.

Vous pouvez retrouver le pack complet avec son DLC à cette adresse au prix de 34,98 € ou bien en deux parties avec le jeu d'une part pour 24.99 € et son extension d'autre part pour 9,99 €. Notez que le contenu de Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge - Last Call n'est débloqué qu'une fois l'aventure principale terminée.

Les plus
  • Bande-son et doublage de qualité
  • La crédibilité des personnages
  • Les nombreuses quêtes
  • Les contes de Seezelslak
  • Visuellement très réussi, avec des environnements variés
  • Le dynamisme des combats
  • La cantina et ses activités
  • Des aventures aux gameplay varié
Les moins
  • Jeu assez linéaire
  • Pas mal de bugs
  • Quêtes et énigmes trop simplistes
  • L'IA des ennemis
  • Voix anglaises uniquement et sous-titres français mal incrustés
Notation
Graphisme
16
20
Bande son
17
20
Jouabilité
15
20
Durée de vie
15
20
Scénario
15
20
Verdict
15
20

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