Actualité Réalité Virtuelle (VR)
Glassbreakers

[Eric] Glassbreakers Champions of Moss : nous avons testé le MOBA Free-to-Play pensé par les créateurs de Moss et c'est décevant

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Aussi surprenant que cela puisse paraître, le dernier-né de PolyArc est un MOBA. Mais est-il vraiment bon dans son genre ?

PolyArc de triomphe ?

Moss est à n'en point douter l'un des premiers ambassadeurs emblématiques de la réalité virtuelle. En plus d'avoir prouvé à bon nombre de joueurs qu'il était possible de s'immerger facilement en vue à la troisème personne, c'est surtout la qualité de sa narration, de sa mise en scène, ses énigmes savamment travaillées et le côté gargantuesque et idyllique des décors qui lui permettent de trôner fièrement sur la liste des indispensables. Lorsque PolyArc a annoncé être en train de travailler sur un jeu multijoueur compétitif, sans toutefois en indiquer le titre et le genre, nous étions clairement sous le joug de la hype, tant l'expérience proposée par Moss et sa suite figure parmi les meilleures heures de jeu vidéo que nous ayons pu vivre dans notre parcours de joueur. Voici donc nos premières impressions concernant le nouveau free to play du studio.

Glassbreakers est un MOBA, le principe est simple : détruire la base adverse et défendre la vôtre.

glassbreakers 3Pour ce faire, vous aurez besoin d'un héros et de ses alliés. C'est bien sûr le pouvoir du premier, le choix complémentaire et minutieux des seconds qui feront la différence sur le champ de bataille. Au fil des parties, le joueur débloque de nouveaux personnages, amenant toujours plus de stratégie et de finesse. Le MOBA ne se joue qu'en temps réel et est essentiellement multijoueurs.

Maintenant que les présentations sont faites, place au titre concerné. En lançant le jeu, un court tutoriel invite à appréhender les mouvements de notre héros et de ses acolytes, le tout dans ce qui semble être un jeu de plateau avec des cases hexagonales. Nous pensons, dans les premières minutes, à Demeo, tant la manière de se déplacer et de prendre les personnages y ressemblent. Le joueur peut ainsi pivoter le plateau à l'aide des gâchettes latérales (thumbsticks) et déplacer chaque personnage sur une case à l'aide de la gâchette. Si le joueur tient son contrôleur à l'épaule tout en maintenant la gâchette enfoncée, il pourra diriger l'ensemble des troupes sur un point précis. Dernier point à savoir, en reproduisant le même geste, mais sans rester appuyé sur la gâchette, le joueur donnera l'ordre à ses troupes d'aller défendre vos tours, un raccourci aussi efficace que salvateur.

La prise en main se fait naturellement, sans qu'il y ait besoin véritablement de lire ou de comprendre les consignes.

glassbreakers 1 cropPour la partie combat, il suffit d'être à proximité (forcément moins pour les archers) pour lancer les hostilités. Chaque personnage dispose d'un coup classique et d'un coup spécial. Ce dernier peut uniquement se déclencher une fois la jauge du personnage remplie, il incombera à vous, lecteur, de décider du moment opportun pour les déclencher. Nous sommes ici en terrain connu et le joueur MOBA retrouvera facilement ses marques avec les boosts, les dégâts localisés, les dégâts de zones, etc.

Pour vous aider, des équipements s'afficheront (de manière aléatoire) sur certaines parties de la map. Il suffira de positionner un personnage sur ladite case et attendre un certain temps avant que l'élément puisse être délivré, c'est à ce moment-là que vous pourrez décider à qui l'attribuer. Chaque personnage dispose de plusieurs emplacements, il est possible de varier les équipements comme il est possible d'en avoir plusieurs du même type, bien entendu, votre stratégie doit prendre en compte les spécificités propres de vos personnages afin d'en tirer profit. Lorsqu'un personnage meurt, il respawn au bout d'un certain temps et vous êtes libres de le placer où bon vous semble dans la partie préalablement définie.

Le jeu est assez lent et peu palpitant, malgré de premières bonnes impressions.

glassbreakers 2 cropL'objectif du jeu est de détruire les tours (nommées reliques dans le titre) mais ce ne sera pas chose aisée, car elles possèdent tous un potentiel défensif certains, ne vous laissant pas les détruire sans riposter. Les ennemis vous donneront, eux aussi, du fil à retordre, surtout s'ils savent comment et au bon moment vous encercler. Chaque bataille sera de courte durée puisque vous n'aurez que 9 minutes pour tenter de vaincre l'ennemi. Enfin, niveau graphisme et côté son, rien à déplorer, les deux sont à la hauteur.

Nos premières impressions : peut mieux faire

[Mettre image avec jauge correspondante]

Le jeu s'adressera, contrairement à Moss, à une niche de joueur. Il n'est pas non plus certain que le titre qui soit proposé sort assez du lot pour convaincre les amateurs du genre MOBA.
Alors certes, les animations et la bouille des personnages sont très soignées et mignonnes au possible, mais nous aurions aimé quelque chose de foncièrement plus original côté gameplayAutant se l'avouer maintenant, le titre souffre énormément de la comparaison avec Moss, qui, s'il ne partage pas le genre, nous avaient habitué à tellement plus de féérie.

Et c'est bien là le souci, d'un côté le genre MOBA constitue une niche qui ne permettra pas au studio d'avoir une énorme communauté, et de l'autre, les amateurs du genre le trouveront sûrement trop simplistes pour s'en contenter. Le choix de PolyArc est clairement discutable, sachant que le projet leur trottait à la tête bien avant Moss, il semble que les idées soient de la même époque. D'autres jeux en VR tels que Dark Eclypse ou encore le plus récent Skyworld : Kingdom Brawl sont bien plus amusants et originales à jouer. Toutefois, ces derniers n'ont pas la force de frappe de PolyArc et celui-ci a clairement le moyen de redresser la barre, c'est d'ailleurs tout ce que nous pouvons leur souhaiter, car dans un contexte où la VR, aussi bien en autonome qu'en filaire connaît un nouveau souffle, ce MOBA s'avère en comparaison totalement anecdotique. 

Si vous souhaitez faire votre propre avis, le jeu est disponible gratuitement (car free-to-play) dans sa version Beta sur l'Applab de Meta.