INTOX ou INTOX - Electronic Arts : "Bien sûr que le but premier des DLC est de faire de l'argent"

Le DLC, ou contenu téléchargeable pour les anglophobes, est en vogue depuis plusieurs années. D'abord remplaçant dématérialisé des extensions que nous pouvions trouver dans le commerce, il a rapidement muté pour prendre différentes formes : objets/personnages/costumes exclusifs, crédits in-game, cartes multijoueur, etc.

Si certains contenus sont salués tant par la critique que par les joueurs, car offrant une véritable plus-value sans pénaliser les joueurs ne désirant pas se les procurer, ce n'est pas le cas de tous. En effet, certains DLC sont la cible de nombreuses critiques : prix excessif par rapport à ce qui est proposé, pénalité pour les joueurs ne se les procurant pas (armes surpuissantes, impossible de jouer à certains modes de jeux en ligne sans se procurer un DLC, etc.), impression de jeux en kit, etc.

Parmi les éditeurs décriés, Electronic Arts revient souvent au centre des discussions. Avec ses nombreux DLC, la société pensait même atteindre un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars sur l'année 2014. Un chiffre colossal, mais qui n'était qu'une première étape pour le géant américain.

Andrew Wilson, lors d'une interview, est en effet revenu sur la position de sa société vis-à-vis de ces contenus téléchargeables, le tout en faisant la parallèle avec le Season Pass de Batman: Arkham Knight :

Bien sûr que le but premier des DLC est de faire de l'argent. C'était la seule manière d'augmenter le prix des jeux sans que les joueurs ne râlent. Regardez Rocksteady : ils s'apprêtent à sortir Batman: Arkham Knight, qui sera vendu à 70 € chez certaines enseignes, et ils ont déjà annoncé un Season Pass à 40 €. Autrement dit, le jeu complet reviendra à 110 euros pour certains joueurs. Et ça se vend, c'est ça qui est génial !

De notre côté, réaliser un milliard de dollars de chiffre d'affaires sur une année, c'est un bon résultat. Mais pour nous, ce n'est pas suffisant. Nous pouvons en retirer plus. Toutes nos équipes travaillent d'arrache-pied sur de nouveaux prototypes de DLC qui, à terme, pourraient aller jusqu'à remplacer les jeux. Nous serions alors à l'ère du DLC auto-suffisant, une ère dans laquelle le joueur n'aura plus besoin du jeu de base pour profiter de son contenu. Par exemple, en achetant le DLC Eden Hazard, le joueur pourra profiter de ce footballeur et jouer avec sans posséder le jeu FIFA. Le Season Pass prendrait encore plus d'importance : nous avons déjà plein d'idées pour le révolutionner. Parmi celles-ci, nous envisageons d'intégrer le jeu de base au Season Pass.

Des déclarations qui ne vont certainement pas rassurer le joueur puisque le "jeu en kit", à en croire le PDG d'Electronic Arts, serait le futur du jeu vidéo. Néanmoins, il convient de nuancer : avec l'intégration du jeu de base au Season Pass, le joueur devrait retrouver une impression de jeu complet. Mais à quel prix ?

"INTOX ou INTOX" est une rubrique de GamerGen dans laquelle l'actualité est détournée dans un but tantôt critique, tantôt ludique. Les informations ne sont donc pas véridiques et ne sont pas à prendre au premier degré.