PREVIEW - Assassin's Creed Origins : Dieu, que c'est beau, Dieu que c'est bon...

Prendre le temps de repenser une licence est une chose qui n'est pas chose courante dans le monde du jeu vidéo. C'est pourtant ce qui vient de se passer avec cet Assassin's Creed Origins qui a rompu le rythme de la sortie annuelle pour repartir sur de nouvelles bases. Lors de notre précédente approche du jeu, c'était à l'E3 en juin dernier, Maxime avait pu tester, sur Xbox One X, une version  alpha pendant quelques minutes, et en avait ramené de bonnes premières impressions. Cette fois, toujours sur la même console, nous avons pu y jouer pendant quatre heures et nos impressions sont toujours aussi enthousiastes. 

Assassin's Creed Origins est magnifique et, en 4K HDR, le mot est même en dessous de la réalité.

Assassin's Creed Origins - Limited Edition

59,99€ sur Amazon* * Prix initial de vente : 59,99€.

Assassin's Creed Origins nous offre donc la possibilité d'incarner Bayek, ou sa femme Aya, dans une Égypte antique de toute beauté. Dans la partie qui nous a été offerte de jouer, nous avons eu l'occasion de faire tout ce que nous voulions, à condition de rester dans la partie délimitée par les développeurs. De fait, nous avons pu explorer, effectuer quelques quêtes, chercher des trésors, looter, gagner en expérience et combattre des vilains, certes pas forcément très futés, mais bien plus coriaces que dans les précédents épisodes. Allons à l'essentiel, ce fut quatre heures de plaisir intense. Mais voyons cela dans le détail. 

Commençons par ce qui est le plus flagrant, Assassin's Creed Origins est magnifique et, en 4K HDR, le mot est même en dessous de la réalité. Les couleurs, la qualité et la fluidité des animations, le nombre impressionnant de détails présents à l'écran, la qualité des textures, tout est vraiment fabuleux et donne au jeu une direction artistique qui frise, dans le genre, la perfection. Si Horizon Zero Dawn avait su séduire nos rétines sur PS4 Pro au point d'être une référence, ACO met aussi la barre très haut, surtout pour un titre multiplateforme. À voir, cependant, ce qu'il donnera sur des machines moins puissantes.

Avec Assassin's Creed Origins, les développeurs nous ont parlé de nouveau départ et surtout de changement. Dans les faits, cela se ressent de suite, car cet opus est devenu un vrai Action-RPG avec tous les attributs du genre : évolution des compétences, crafting, looting, évolution de l'armement et des défenses, etc. Ce changement est accompagné d'un nouveau gameplay plus adapté au style RPG que ne l'était celui des anciens opus. De même, tout le système de combat a été revu et la promenade de santé en assassinat silencieux n'est plus la norme, même si cela reste possible. Notre personnage peut être armé jusqu'aux dents avec pas moins de deux armes de combat rapproché et deux arcs différents. Ici, nous nous retrouvons avec un système de combat un peu plus évolué qui offre une attaque forte, une plus faible, des contres et des esquives. Les élitistes experts de Dark Souls trouveront sûrement ça gentillet, mais la majorité d'entre nous se verra confrontée à des combats qui obligent le joueur à bouger, contrer, attaquer au bon moment et, même si l'IA de nos assaillants n'est pas forcément brillante, le nombre d'ennemis alertés par notre combat aura raison de notre vie. Il faut donc aborder les attaques avec subtilité et, il va de soi, le bon équipement. Vous l'avez compris, ACO se rapproche du concept d'un Far Cry Primal ou d'un The Witcher 3, ce qui n'est que pur bonheur sur le coup.

Tout au long de notre aventure, Bayek (ou Aya, selon le choix initial) est accompagné par l'aigle Senu dont la prise de contrôle, faite d'un simple coup de croix directionnelle, va permettre de détecter et marquer, sur la carte, les positions ennemies, mais aussi les objectifs et les trésors à trouver. Certains verront ici une sorte de « recyclage » du drone de Watch_Dogs 2 ou encore de l'oiseau de Far Cry Primal, mais nous préférons plutôt parler de filiation, d'une sorte de point commun rassurant pour les habitués des jeux de l'éditeur français. Et puis, si vous pensez que cela simplifie trop le travail de recherche, rien n'oblige quiconque à s'en servir. Il en est de même pour les « téléportations directes » sur certains lieux déjà visités, un classique, mais que nous n'avons pas utilisées lors de notre partie. 

Assassin's Creed Origins est un RPG qui offre un vrai renouveau à la licence, mais concrètement comment cela se passe-t-il au niveau de l'histoire ? Une chose est certaine, la carte du monde à explorer est immense et lors de notre session de test, nous n'en avons vu qu'une toute  « petite » partie. Pour autant, impossible de s'ennuyer, puisqu’au cours de nos pérégrinations, et des diverses rencontres avec des PNJ, nous avons hérité de bon nombre de quêtes que nous avons gérées à pied, à cheval, à bord d'un bateau et même en nageant sous l'eau. Cette diversité est agréable et permet de grands moments de fun, comme lors des combats à cheval ou à bord d'un bateau. De plus, Ubisoft s'est attelé à rendre cet univers le plus vivant et crédible possible, et il n'est pas impossible que cette succession de missions à remplir, qui sera donc la colonne vertébrale de l'histoire, nous permette d'en apprendre un peu plus sur l'histoire de cette ancienne Égypte. Ce n'est pas l'annonce du contenu additionnel gratuit « The Discovery Tour» qui nous fera mentir. 

Au final, Assassin's Creed Origins, avec son côté RPG qui promet de longues heures de jeu, la refonte totale de sa maniabilité et la qualité extrême de sa direction artistique, a su nous séduire pendant ces quatre heures de prise en mains et nous a surtout donné envie d'avoir la version finale dans notre console pour pouvoir la terminer.